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Weekly anb02063.txt #6
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-02-2003 PART #3/6
* Congo (RDC). Nouveaux dangers au nord-est - Le vendredi 31 janvier, la
mission des Nations unies (Monuc) a lancé un cri d'alarme au sujet d'un
risque d'affrontements armés dans le nord-est du Congo. La Monuc signale
une série de mouvements de troupes. Il est fait mention de la présence de 4
bataillons des Forces armées congolaises à Beni, actuellement sous le
contrôle des troupes rebelles du RCD-ML de Mbusa Nyamwisi, allié du
gouvernement, qui aurait entrepris un processus d'intégration de ses
troupes dans l'armée nationale. Mais le communiqué de la Monuc fait
également état de la présence de troupes rwandaises dans l'Ituri, alors
qu'au moins deux bataillons de l'armée ougandaise se déplacent vers Mahagi,
au nord de Bunia, près de la frontière de l'Ouganda. D'autre part, dans le
Nord-Kivu, les observateurs de l'Onu dénoncent que des divisions du
RCD-Goma se dirigent vers Kanyabayonga, dans la zone de Lubero, également
sous contrôle de Mbusa Nyanwisi, tandis que dans toute la province du Kivu
on a remarqué des soldats portant l'uniforme rwandais. Le représentant
spécial de l'Onu, Amos Namanga Ngongi, a appelé "toutes les parties
impliquées à s'abstenir de toute attaque qui ne ferait qu'aggraver les
souffrances du peuple congolais". D'autre part, durant le week-end, J.P.
Bemba, leader du MLC, et Roger Lumbala, leader du RCD-National, auraient
renforcé leurs troupes présentes près de Mambasa (Ituri), selon des sources
de la société civile, indique l'agence Misna. -- Par ailleurs, le 31
janvier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé une opération
d'urgence, par pont aérien, pour acheminer des vivres à Bunia, où quelque
115.000 personnes ont fui les combats entre ethnies et factions. Des années
de guerre ont détruit la plupart des infrastructures de la région, et
l'insécurité a aussi entraîné l'arrêt du transport par route depuis le mois
d'août dernier. L'opération devrait durer cinq semaines. (ANB-BIA, de
sources diverses, 3 février 2003)
* Congo (RDC). Sit-in pour le respect des droits de l'homme - Le CAUCUS, un
regroupement de femmes appuyé par l'Union africaine et visant la
représentativité de la femme congolaise aux négociations politiques, a
organisé le 4 février à Kinshasa une manifestation pour protester contre
les nombreuses violations des droits humains. Une foule estimée à plus de
trois mille femmes appartenant à des associations de la société civile, a
ainsi organisé un sit-in d'environ trois heures sur le boulevard du 30
juin. "Non à la guerre, au cannibalisme, au génocide et à la partition du
Congo", scandaient les manifestantes, en solidarité avec les Pygmées du
nord-est de la RDC. On se rappellera en effet que des travailleurs
humanitaires et des experts de la MONUC (Mission des Nations unies en RDC)
avaient accusé les milices du Mouvement de libération du Congo (MLC, de
Jean-Pierre Bemba) d'avoir commis de graves exactions (viols, meurtres et
actes de cannibalisme) sur les Pygmées et les Nande. Les manifestantes ont
exhorté les Congolais à crier fort leur attachement à la paix et leur amour
pour le Congo et son intégrité. A l'issue de la manifestation, souligne
l'agence PANA, une séance de prières et de louanges a été organisée sur le
lieu de la manifestation par les femmes pasteurs, implorant la miséricorde
de Dieu sur le Congo. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 février 2003)
* Congo (RDC). Ethnic clashes - Horrendous massacres are reported to have
taken place during the past few days in Kabeya, South Kivu, east Congo RDC.
MISNA sources say the number of victims has not yet been disclosed.
According to a reporter of the National Radio/Television Service of Kindu,
many people were killed in ethnic clashes between the Bembe of South Kivu
and the Babuyu of the Maniema zone, long-time rival tribes. The same
sources say the killings were perpetrated by the Bembe, who are said to
have forced the Babuyu to abandon the zone of Kabeya and seek refuge in
Nyembo, Kyanga and Sombe, three locations near the city of Kabambare
(south-east Congo). According to a witness, referred to by the journalists
of the Kindu network, the Bembe armed with machine-guns and heavy arms
opened fire against "everything moving on their path". A massacre involving
men, women and children, was carried out with brutal fury. Also fields,
buildings and huts were burned to the ground. Based on the account of the
local reporter, the Bembe also destroyed all of the herds of the Babuyu
population. (MISNA, Italy, 6 February 2003)
* Congo (RDC). La transition - Les institutions de la transition seront
mises en place "fin mars-début avril", a annoncé le 5 février à Kinshasa
l'envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu en RDC, Moustapha Niasse.
Il a fait cette annonce à l'issue d'un entretien avec le président Kabila,
précisant que "les réunions techniques sur les problèmes de la sécurité et
de l'armée commenceront le 20 février" et que "la plénière du dialogue
intercongolais se tiendra au cours de la première semaine de mars". M.
Niasse n'a toutefois pas été en mesure de préciser le lieu où se tiendront
ces différentes réunions. (La Libre Belgique, 6 février 2003)
* Congo (RDC). Tornado kills 164 in central Congo - A tornado tore through
remote villages in central Congo, killing 164 people, destroying homes and
ruining crops, the country's top health official said on 5 February. The
15-minute twister also injured 1,700 people -- more than 200 critically --
in Bandundu province on 2 February, said Mashako Mamba, Congo's health
minister. "Most people were killed or injured by debris from huts and
buildings made of sticks," Mamba said. "The crops have been uprooted by the
wind and the water and famine is threatening." Bandundu province is 150
miles northeast of the capital, Kinshasa. News of the disaster was slow to
reach the capital due to the region's remoteness. An airplane stocked with
medicine has headed for region, Mamba said, and teams of trauma specialists
and surgeons were being mobilized. (CNN, USA, 6 February 2003)
* Côte d'Ivoire. Un site pour Man - Le diocèse de Man, en Côte d'Ivoire,
vient de réaliser un site internet spécifique. Son adresse est
http://www.cathoman.org. Bien fait, facile d'accès, il donne un bon aperçu
de ce diocèse du point de vue historique, géographique, humain et
religieux. Un onglet "Actualités" donne une petite idée du drame que le
diocèse, comme le reste du pays d'ailleurs, est en train de vivre.
(ANB-BIA, Belgique, 5 février 2003)
* Côte d'Ivoire. Tension increases - 30 January: Some 250 French women and
children have left Côte d'Ivoire on charter planes as the peace deal
appears to be on the verge of collapse. Many more of the 20,000 French
nationals in the country are planning to leave after four days of
anti-French protests. 1 February: A 1,000-strong mob has stormed Abidjan's
international airport, taunting and terrorising French citizens fleeing
mounting violence. France advises all its citizens to leave the country. 2
February: Hundreds of opposition supporters take to the streets in the
country's main city, Abidjan, following the killing of a well-known
opposition activist. The bullet-riddled body of Kamara Yerefe -- a
satirical actor -- was found this morning in a street in Adjame district.
His family told the Associated Press news agency that he had been taken
from his home by uniformed men for questioning on the previous night. The
police have refused to comment. -- The rebels warn they will start fighting
again if Mr Gbagbo fails to implement the deal immediately. 3 February:
Thousands of women surround the French embassy in Abidjan, angered by a
French-brokered peace plan. The women, dressed in the national colours of
orange, green and white wave tree branches and shouted "Chirac, liar". This
is the latest demonstration by supporters of President Laurent Gbagbo,
accusing the French of forcing him to share power with rebels. French
nationals have been urged to leave Côte d'Ivoire. 4 February: French and
West African troops in Côte d'Ivoire have won a mandate from the United
Nations Security Council to use force in peace-keeping operations there.
The Security Council votes unanimously to back the troops' deployment with
a review of the situation in six months' time. In New York, the Security
Council passes Resolution 1464 giving "full support" to troops of the
Economic Community of West African States (Ecowas) and France currently
serving in Côte d'Ivoire. The troops are authorised to take any necessary
steps to ensure their own security and freedom of movement and "the
protection of civilians threatened with imminent violence". The Council
says it is acting under Chapter Seven of the UN Charter which authorises
the use of military force where other means of enforcing resolutions prove
inadequate. 5 February: France is strengthening its military presence to
protect western nationals and enforce the truce between rebel groups and
the government. Thousands of supporters of President Laurent Gbagbo have
been demonstrating in the main city of Abidjan against the peace deal
reached with the rebels 10 days ago to end the civil war. The French
deployment and the protest follow the United Nations Security Council's
decision to give French and African troops a mandate to use force in order
to protect civilians. (ANB-BIA, Belgium, 5 February 2003)
* Côte d'Ivoire. A la recherche d'une solution - Jeudi 30 janvier. Abidjan
a retrouvé son calme, loin des manifestations violentes des derniers jours,
mais l'incertitude régnait encore dans l'attente d'une décision du
président Gbagbo quant à l'application des accords de Marcoussis signés le
24 janvier. On attend toujours son adresse à la Nation. Selon certaines
sources, on cherche une issue à l'impasse créée par l'attribution dans le
nouveau gouvernement des portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur à la
rébellion armée. Une solution qui aurait été envisagée, serait que le
Premier ministre cumule ses fonctions avec le portefeuille de la Défense,
alors que la rébellion y nommerait un ministre délégué. A Dakar, des
représentants du régime de Gbagbo et des rebelles ont été reçus par le
président sénégalais, à la veille d'un sommet de la CEDEAO. Pendant ce
temps, en France, les critiques se multiplient sur la manière quelque peu
"improvisée" dont la diplomatie française a voulu solutionner le problème.
Les sociétés françaises continuent à titre privé, l'évacuation de leurs
cadres et de leurs familles. -- 31 janvier. Des heurts se sont produits à
l'aéroport d'Abidjan entre les forces françaises et des manifestants qui
avaient envahi les pistes. Le gouvernement français a conseillé à ses
ressortissants "dont la présence n'est pas indispensable" de quitter la
Côte d'Ivoire. D'autre part, le sommet de la CEDEAO qui s'est déroulé à
Dakar, a décidé d'envoyer le Groupe de contact à Abidjan pour y rencontrer
le président Gbagbo. Le sommet a invité les parties en conflit à
"travailler ensemble à la mise en oeuvre des accords signés à Marcoussis".
-- 1-2 février. Après une manifestation monstre de quelque 100.000
personnes le samedi à Abidjan, des troubles ont encore éclaté dimanche dans
les quartiers périphériques, faisant un mort, après l'assassinat par des
"hommes en uniforme" d'un acteur de télévision connu et membre du parti
d'opposition d'Alassane Ouattara. Par ailleurs, le samedi, les présidents
du Ghana, du Togo et du Nigeria, membres du "groupe de contact", sont
arrivés à Abidjan pour s'entretenir avec le président Gbagbo. Rien n'a
officiellement filtré, mais selon un haut responsable ghanéen, leur message
soutiendrait l'accord de Marcoussis. Les Etats-Unis ont également fait
savoir qu'ils soutiennent cet accord. Un conseiller de M. Gbagbo a
cependant affirmé qu'il fallait en renégocier certains points. Pendant ce
temps, les retours des Français se sont accélérés. -- 3 février. Une lueur
d'espoir: les rebelles ont laissé entendre qu'ils se contenteraient d'un
poste de ministre délégué à la Défense, au lieu d'un portefeuille de plein
titre. Mais le président Gbagbo repousse toujours son intervention
télévisée. D'autre part, un premier contingent de soldats ghanéens a quitté
le Ghana pour la Côte d'Ivoire; un second groupe les ralliera dans une
quinzaine de jours pour faire partie de la force ouest-africaine de
maintien de la paix. -- 4 février. Le Conseil de sécurité des Nations unies
a adopté à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement d'une force
de maintien de la paix en Côte d'Ivoire. L'armée française et les soldats
de la paix envoyés sous l'auspice de la Communauté économique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) assureront ainsi la protection des
populations civiles pour une durée initiale de six mois. - De leur côté,
lors d'une session plénière consacrée aux accords de Marcoussis, les
députés du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir), appuyés par l'épouse
du président ivoirien, Simone Gbagbo, ont rejeté ces accords, tandis que
les autres partis représentés au Parlement se sont contentés d'émettre des
réserves. Alors que le chef de l'Etat Laurent Gbagbo ne s'est toujours pas
adressé à la nation, son épouse, Simone Gbagbo, aux micros de la télévision
publique France 2, a invité la France à "se mettre de côté" pour "laisser
les Ivoiriens régler leurs problèmes". - Par ailleurs, dans son édition du
5 février, le quotidien français "La Croix", affirme que le rapport de la
mission de l'Onu en Côte d'Ivoire fin décembre met en cause les partisans
du président Laurent Gbagbo dans des violences, et notamment dans les
exactions commises par des "escadrons de la mort". -- 5 février. Avec
l'envoi de 450 militaires supplémentaires, la France a renforcé le
dispositif de protection de ses ressortissants, qui sera fort de plus de
3.000 soldats en fin de semaine. Mais la situation reste extrêmement
tendue. - 6 février. Les Nations unies ont décidé de passer en "phase 4" en
Côte d'Ivoire, ce qui implique le départ du personnel non essentiel: sur
110 agents internationaux, une trentaine devrait quitter rapidement le
pays. L'évaluation du risque dans un pays est calculé sur une échelle de 0
à 5, dont le dernier niveau équivaut à un ordre d'évacuation total, très
rarement décidé par le secrétariat général de l'ONU. La décision de passer
en phase 4 suppose également qu'aucun fonctionnaire international de
l'organisation ne peut plus se rendre dans le pays, sauf autorisation
expresse du secrétariat général. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 février 2003)
Weekly anb0206.txt - #3/6