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Weekly anb10243.txt #7
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 24-10-2002 PART #3/7
* Congo (RDC). Combats dans l'est - 17 octobre. La Commission militaire
mixte, formée de représentants de l'Angola, du Rwanda, de l'Afrique du Sud,
de l'Ouganda et de la Zambie, a pris une position ferme vis-à-vis des
milices nationalistes Maï-Maï, qui occupent depuis le 13 octobre la ville
d'Uvira (Sud-Kivu), indique l'agence Misna. L'organisme chargé du contrôle
du processus de pacification a condamné, le 16 octobre, l'action des
partisans nationalistes congolais, susceptible de faire échouer tous les
efforts réalisés à travers la négociation. La commission a ordonné aux
Mai-Maï de quitter la ville dans un délai de 7 jours, au plus tard le 22
octobre. Elle a demandé au gouvernement de Kinshasa de faire en sorte que
cet ultimatum soit respecté. Les autorités sud-africaines ont convoqué pour
le 17 octobre une réunion urgente entre les représentants des Maï-Maï, du
RCD-Goma et du gouvernement de Kinshasa. -- D'autre part, le ministre
angolais de la Défense a annoncé que les effectifs des forces armées
angolaises stationnées au Congo se retireront entièrement de ce pays d'ici
la fin du mois. -- 18 octobre. Le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé à
un arrêt immédiat des combats dans l'est du Congo, soulignant qu'ils
menacent la sécurité aux frontières avec le Burundi et le Rwanda et
risquent d'entraîner une crise humanitaire. Le PAM a mis en garde contre
une éventuelle "catastrophe humaine" au Kivu où, selon lui, environ 1,3
million de personnes ont besoin d'une aide alimentaire, soit "une
augmentation de 500.000 personnes depuis le début des combats, il y a dix
jours". Le RCD-Goma a encore exclu toute possibilité de cessez-le-feu entre
ses troupes et les miliciens Maï-Maï. Beaucoup de ces miliciens qui
n'étaient plus actifs, ont repris les armes dans la plaine de la Ruzizi, où
les forces du RCD s'évertuent à des ratissages sur une distance de plus de
70 km, ce qui a provoqué la fuite de nombreux habitants vers le Burundi.
L'ambassadeur américain Albreith Hook a appelé le gouvernement congolais et
le RCD à continuer leurs discussions, au risque d'être dépassés par les
événements. -- 19 octobre. Les forces du RCD se trouvaient aux portes de
ville d'Uvira, après avoir lancé une contre-offensive. La nouvelle a été
confirmée par les habitants. Selon un représentant des combattants Maï-Maï,
l'armée rwandaise aurait mené cette offensive en utilisant du matériel
lourd et des véhicules blindés. Les Maï-Maï ont décidé de retirer leurs
troupes de la ville "pour éviter les massacres de la population". Mais
durant la journée, le RCD a repris le contrôle de la ville, après des
combats qui auraient fait de nombreux morts. Le RCD s'est dit prêt à
reprendre les pourparlers de paix. D'autre part, Moustapha Niasse, l'envoyé
spécial de Kofi Annan, a annonçé que les négociations sur la phase finale
du dialogue intercongolais se dérouleraient du 25 au 27 octobre à Pretoria
(Afrique du Sud).- 21 octobre. Depuis la reprise d'Uvira, 3 personnes au
moins ont été tuées et une centaine arrêtées (en majorité des jeunes pour
leur sympathie présumée avec les milices Maï-Maï), a-t-on appris de sources
associatives locales. Kinshasa parle cependant d'une centaine de civils
tués et a réclamé une commission d'enquête internationale sur ces
massacres. Et selon Colette Braeckman dans le quotidien belge Le Soir du 23
octobre, la reprise d'Uvira se serait transformée en expédition punitive
dans laquelle 453 civils, dont des femmes et des enfants, auraient trouvé
la mort et été jetés dans des fosses communes. -- Mardi 22 octobre. Le RCD
affirme avoir pris le contrôle de la ville de Baraka, à près de 60 km
d'Uvira. De son côté, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) a
déclaré aujourd'hui à Genève que quelque 13.000 Congolais se sont refugiés
au Burundi, en Tanzanie et au Rwanda pour échapper aux combats qui se
déroulent autour de la ville d'Uvira. Plus de 500 d'entre eux sont arrivés
lundi à Kigoma (ouest de la Tanzanie); quelque 12.500 ont trouvé refuge au
Burundi, et de plus petits nombres sont arrivés dans le sud-ouest du
Rwanda. Au Burundi, les réfugiés affluent à l'ouest et au nord-ouest du
pays: dimanche, le HCR avait enregistré plus de 5.200 réfugiés à Gatumba,
près de Bujumbura, et 4.600 autres plus au nord, à Rugombo, en province de
Cibitoke, où 2.500 autres étaient éparpillés dans les villages voisins,
Rugombo étant déjà saturé. D'autre part, quelque 20.000 fugitifs d'Uvira,
bloqués à la frontière burundaise, sont revenus chez eux, a indiqué le HCR
le 21 octobre. (ANB-BIA, de sources diverses, 23 octobre 2002)
* Congo (RDC). Le pillage du pays - Au Congo-RDC, la guerre continue par
d'autres moyens. Dans un rapport remis le 21 octobre au Conseil de
sécurité, un panel d'experts de l'Onu dénonce la poursuite du pillage
massif des ressources minières congolaises par des responsables politiques
africains et des entreprises internationales liés à des cartels. Trois
grands groupes distincts pillent le Congo: l'un en zone gouvernementale,
l'autre en zone contrôlée par le Rwanda, et le troisème en zone contrôlée
par l'Ouganda. Les experts internationaux accusent notamment le chef du
personnel de l'armée rwandaise James Kabarebe, son homologue ougandais
James Karinzi, et le président du Parlement zimbabwéen Emmerson Dambudzo
Mnangagwa d'avoir participé au vol des ressources naturelles. Des
dirigeants congolais sont également cités. De plus, le retrait en cours des
armées étrangères, notent les experts, a "peu de chances d'entamer la
volonté résolue d'individus zimbabwéens, rwandais et ougandais d'exercer un
contrôle économique sur certaines régions" du pays. Ils ont en effet
"adopté d'autres stratégies pour maintenir en place, après le départ de
leurs troupes, des mécanismes générateurs de revenus, dont de multiples
activités criminelles". Pour le Rwanda notamment, le panel note que de
nombreux soldats rwandais, surtout des Hutu, sont toujours au Congo,
déguisés en Congolais. Le rapport recommande au Conseil de sécurité
l'adoption de sanctions financières et politiques si les responsables et
entrepreneurs impliqués ne mettent pas rapidement fin à ces trafics. - De
son côté, se référant aux statistiques du Haut conseil mondial de diamant
(HCMD) basé à Anvers (Belgique), le vice-ministre aux Mines et
Hydrocarbures, Ambroise Mbaka, a déploré une évasion de capitaux évaluée à
800 millions d'euros par an dans l'exportation frauduleuse des diamants
extraits de son sol. Le gouvernement de la RDC espère mettre fin aux
exportations frauduleuses de ses matières précieuses avec la mise en
application, en novembre, du processus de Kimberley, adopté en 2000 en
Afrique du Sud. -- La diffusion du rapport des Nations unies a provoqué des
réactions rapides de la part des pays accusés. L'ambassadeur congolais
auprès de l'Onu a déclaré que les activités conduites par le gouvernement
de Kinshasa étaient tout à fait légitimes. Le président rwandais Paul
Kagame a indiqué que son gouvernement "rejette dans son entier" le rapport
et "y répondra de manière appropriée". Les autorités zimbabwéennes ont
également rejeté avec véhémence le contenu du rapport associant leurs
troupes au pillage des ressources de la RDC. (ANB-BIA, de sources
diverses, 23 octobre 2002)
* Congo (RDC). Towards peace talks - 17 October: Bukavu in eastern Congo
is tense after warnings of an assault by militia fighters. Many shops are
reported to be closed in the town which is held by the Rwandan-backed
Congolese Rally for Democracy. The Mai Mai militia have said they now have
troops on the outskirts of Bukavu and intend to attack. The UN's special
representative in Congo, Amos Namanga Ngongi says that the fighting may
lead to a return of foreign troops. 19 October: MISNA reports that the Mai
Mai have announced their withdrawal from Uvira which they captured on 13
October from the RCD-Goma. 20 October: Talks between Congo's government and
rebel groups will resume on 25 October in South Africa, the United Nations
special envoy, Moustapha Niasse, says. The talks are aimed at forming a
coalition government ahead of what are intended to be the first free
elections since the country became independent in 1960. Earlier, one of the
main rebel groups -- the Rwandan-backed Congolese Rally for Democracy (RCD)
-- said it was ready to resume talks now that its forces were back in
control of the eastern port town of Uvira. The town was recaptured on the
night of 18 October by the RCD, a week after being taken by the Mai Mai
militia, which the rebels say is used by the Kinshasa government as a
cover. 22 October: Adolphe Onusumba, leader of the RCD-Goma says his
movement is tied up restoring its hold on Uvira, and so is not ready to
participate in the next round of inter-Congolese talks due to open in
Pretoria on 25 October. -- About 20,000 people who fled the fighting in
Uvira, have returned home. 23 October: The Presidents of Angola, Namibia
and Zimbabwe will meet on 24 October with President Kabila in
Kinshasa. (ANB-BIA, Belgium, 23 October 2002)
* Congo (RDC). Sommet des chefs d'Etat alliés - Ce jeudi 24 octobre, un
sommet à Kinshasa réunit les chefs d'Etat de l'Angola, du Zimbabwe et de la
Namibie, alliés au gouvernement, pour faire le point sur le retrait des
troupes rwandaises et ougandaises et formaliser celui des forces alliées.
La réunion avait été préparée la veille par les ministres des Affaires
étrangères des pays concernés. Le sommet permettra également aux chefs
d'Etat de se pencher sur la montée des tensions dans l'est du Congo,
susceptibles de handicaper le processus de paix, et d'envisager le
renforcement de leur coopération après le retrait des troupes
étrangères. (PANA, Sénégal, 24 octobre 2002)
* Congo (RDC). L'appel des missionnaires - Le Supérieur général des
missionnaires déhoniens a adressé un appel aux chefs de gouvernement et
dirigeants politiques afin qu'ils mettent fin à la tragédie humanitaire
qui, depuis des années, ensanglante la République démocratique du Congo. La
situation est devenue encore plus dramatique ces derniers mois, avec des
actes de violence particulièrement barbares et sanguinaires. Les troupes
armées des diverses factions massacrent, pillent, violent, torturent et
tuent impunément la population civile. Les missionnaires essayent comme ils
peuvent de soulager les souffrances de la population, mais c'est maintenant
à la communauté internationale, trop souvent distraite par des débats
superficiels et des antagonismes factieux, qu'il revient de prendre
conscience de ce carnage et d'intervenir au plus vite. (...) L'appel a été
aussi signé par les missionnaires xavériens, les missionnaires comboniens
de Vérone, les missionnaires de la Consolata et les Pères
blancs. (D'après Fides, Cité du Vatican, 24 octobre 2002)
* Côte d'Ivoire. Ceasefire accepted - 18 October: Hopes for establishing
peace in Côte d'Ivoire have been given a boost after President Laurent
Gbagbo says he accepts a ceasefire signed by rebel troops. Mr Gbagbo made
the announcement in a midnight address on national television. The rebels
signed the deal, brokered by West African mediators, in their stronghold of
Bouake and agreed to stop fighting from midnight (0000 GMT) today. Mr
Gbagbo also appealed to France for help in monitoring the ceasefire, which
comes exactly four weeks to the day after the rebel uprising began. "I
asked France to play the role of a buffer force for now -- we have a week
to carry out the surveillance of the ceasefire and to re-establish
government authority in the regions where it had disappeared," the
president said. -- Rebel leaders are speaking to their troops, trying to
persuade them that signing an end to hostilities with the government is in
their best interests. 20 October: French troops begin taking up positions
along the frontline, to monitor a ceasefire between rebels and government
forces. France, which has more than 1,000 troops in its former colony, has
agreed to supervise a west African-brokered truce, until a regional force
can be sent to help end the conflict. 21 October: French soldiers fire
teargas at crowds of government supporters in Abidjan. The protestors were
trying to enter the French military base, looking for opposition leader
Alassane Ouattara who has fled to the French embassy. 23 October: African
leaders are meeting behind closed doors in Abidjan to try to end the
political crisis. But the meeting is overshadowed by allegations from an
Ivorian army official that the rebels have broken the ceasefire both sides
agreed to last week, although that could not be confirmed. Meanwhile, the
French authorities have called on Ivorian Government to end attacks on
French citizens, after attacks on 22 October against western nationals in
Abidjan. (ANB-BIA, Belgium, 23 October 2002)
* Côte d'Ivoire. Cessez-le-feu - Jeudi 17 octobre. Après plusieurs jours
d'efforts des médiateurs de la CEDEAO, les mutins ont signé à Bouaké
(centre) un accord de cessation des hostilités qui devrait prendre effet à
partir de minuit. L'accord n'avait pas encore été signé par le gouvernement
du président Gbagbo, jeudi soir, mais ce dernier a donné son accord de
principe. Le contenu du texte n'a pas été dévoilé. On sait cependant que
les villes sous contrôle des mutins (la moitié nord du pays) pourront être
ravitaillées et que la vie administrative pourra reprendre. Dans une
allocution télévisée, le président Gbagbo a indiqué qu'il était prêt à
entamer des négociations. Il a demandé à la France de constituer une force
de supervision du cessez-le-feu, jusqu'à la mise en place d'une opération
ouest-africaine. D'autre part, la situation reste toujours tendue. Ainsi,
on apprenait que dans la ville de Daloa (centre ouest), reprise par les
loyalistes, des commerçants musulmans étaient victimes de pillages; de
nombreux habitants quitteraient la ville, effrayés par la perspective de
règlements de compte. -- 18 octobre. Après l'accord du président Gbagbo
pour un cessez-le-feu, la France a accepté une mission temporaire de
"sécurisation" mais la portée de cette mission n'est pas encore bien
définie. D'autres points restent à régler. Ainsi, jeudi, la médiation
régionale indiquait que le processus comprendrait le regroupement et le
désarmement des insurgés; mais vendredi, ceux-ci ont indiqué qu'il n'était
pas question de déposer les armes. Le chef des rebelles de la région de
Vavoua (ouest) a d'ailleurs rejeté l'accord. D'autre part, après des
dénégations ivoiriennes et angolaises, le président de l'Assemblée
nationale ivoirienne a reconnu que des soldats angolais aidaient les
loyalistes. Par ailleurs, Amnesty International a accusé les deux parties
de "graves violations" des droits de l'homme. -- 20 octobre. Les troupes
françaises ont commencé à se déployer le long de la ligne de front pour
superviser le cessez-le-feu, un rôle qui devrait être ensuite repris par
une force ouest-africaine. Jusqu'à présent le cessez-le-feu a été respecté
par les deux parties. Les mutins craignent cependant que les forces
loyalistes ne profitent de la trêve pour acquérir des armes et se
réorganiser avant de lancer une offensive. Le groupe de contact de la
CEDEAO a programmé un sommet le 23 octobre à Abidjan pour consolider le
cessez-le-feu, suivi de négociations pour résoudre la crise. --- 21
octobre. Les militaires français ont fini de se redéployer, tenant une
ligne qui coupe le pays d'est en ouest en son centre. D'autre part, à
Daloa, les autorités municipales ont signalé qu'au moins 17 nouveaux corps
avaient été découverts "tués chez eux par des hommes en uniforme". Les
originaires du nord craignent la chasse aux sorcières. -- 22 octobre. Les
soldats français ont dû recourir aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau
pour disperser plusieurs centaines de manifestants exigeant que la France
livre Alassane Ouattara, qui s'est réfugié à l'ambassade de France après la
tentative de coup d'Etat du mois dernier. Plusieurs manifestants ont été
blessés, selon des témoins. Le lendemain, le ministre français des Affaires
étrangères a appelé le président Gbagbo pour "exiger" la fin des attaques
contre des civils français et étrangers et contre les forces françaises. --
le 23 octobre, Une réunion des chefs d'Etat du groupe de contact de la
CEDEAO sur la crise ivoirienne s'est ouverte dans l'après-midi à Abidjan,
en présence du président sud-africain Thabo Mbeki, président en exercice de
l'Union africaine. Les chefs d'Etat se sont mis d'accord sur la nécessité
de déployer une force d'interposition ouest-africaine pour assurer le
respect du cessez-le-feu sur lequel pourrait reposer la paix de toute la
région. Les chefs d'état-major des armées d'Afrique de l'Ouest doivent se
rencontrer le 25 octobre pour décider de la taille de la mission
d'observation et des modalités de son déploiement. Les chefs d'Etat ont
aussi appelé les deux parties ivoiriennes à la modération et à la
tolérance. (ANB-BIA, de sources diverses, 24 octobre 2002)
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