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Weekly anb10032.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 03-10-2002      PART #2/6

* Burundi. Massacre d'Itaba: l'armée responsable  -  Amnesty International 
révèle que le gouvernement du Burundi a reconnu la responsabilité de 
l'armée dans le récent massacre (du 9 septembre) de plus de 170 civils à 
Itaba, au centre du pays. Le 26 septembre, la secrétaire générale d'A.I., 
Irène Khan, a déclaré à IRIN que le président Buyoya et le vice-président 
Ndayizeye lui avaient tous deux confirmé que l'armée avait été jugée 
responsable du massacre à la suite d'une enquête menée par le ministre de 
l'Intérieur et par le chef d'état-major de l'armée. Ils lui ont également 
garanti que les responsables, notamment les officiers ayant donné les 
ordres, seraient "bientôt" inculpés, mais ils n'ont pas voulu préciser 
quand. "Toutes les victimes étaient civiles; des femmes et des enfants en 
faisaient partie", a confié Mme Khan, ajoutant que cela lui apparaît comme 
"une tuerie délibérée, commise de sang-froid".   (IRIN, Nairobi, 26 
septembre 2002)

* Burundi. Tensions ethniques à l'université  -  Depuis deux semaines, une 
vive tension règne à l'université de Bujumbura, en particulier sur le 
campus de Mutanga, où les étudiants hutu et tutsi s'accusent mutuellement 
de vouloir s'exterminer les uns les autres. Les deux communautés 
estudiantines sont sur le qui-vive, surtout les Hutu échaudés par de 
précédentes tensions meurtrières. Les autorités militaires ont mis en place 
un service spécial d'encadrement et de sécurité. Le major Rubangara a mis 
en cause les rumeurs venant de l'extérieur, du genre de celle qui a circulé 
dernièrement et parlait d'un coup d'Etat qu'auraient préparé des 
politiciens extrémistes tutsi contre le gouvernement de transition. La 
rumeur voulait que le coup d'Etat s'accompagne de tueries à grande échelle. 
Des rumeurs persistantes de coup d'Etat en préparation circulent en effet 
au Burundi, dont la dernière en date met en cause le Parti pour le 
redressement national (PARENA) de l'ex-président Bagaza. Pour faire taire 
ces rumeurs, son secrétaire général, Leonidas Ntakaye, est monté au créneau 
devant la presse, le 30 septembre, pour exiger la preuve d'une telle 
entreprise déstabilisatrice. "Nous continuerons à inscrire l'action 
politique du parti dans la légalité. Ce qui compte actuellement, c'est de 
ramener la paix par des négociations", a-t-il affirmé.   (PANA, Sénégal, 
27-30 septembre 2002)

* Burundi. Civils tués en juillet-août  -  Une centaine de civils, dont des 
femmes et des enfants, ont été tués par l'armée burundaise dans la province 
de Muramvya, selon un premier bilan communiqué par une commission d'enquête 
des parlementaires, diffusé le 1er octobre par la Radio publique africaine, 
une radio privée burundaise, indique l'agence Misna. Le dossier est un 
recueil de témoignages collectés à Rutegama et Kiganda. AFP indique que, 
selon des sources administratives, "43 civils ont été tués dans la zone de 
Rutegama et Mushikano entre le 17 juillet et le 23 août", et dans la 
commune de Kiganda "48 civils, en majorité des femmes et des enfants, ont 
été tués entre le 17 et le 27 juillet", lors d'affrontements violents entre 
l'armée et les rebelles.   (Misna et AFP, 1er octobre 2002)

* Cameroun. Anniversaire de la réunification  -  Le 1er octobre marque 
l'anniversaire de la réunification, en 1961, du Cameroun anglophone et 
francophone. Le pays compte actuellement dix provinces, dont deux 
anglophones. L'anniversaire est chaque année l'occasion de manifestations 
souvent violentes des séparatistes anglophones. L'année dernière, ces 
manifestations avaient été durement réprimées par les forces de l'ordre, 
faisant trois morts, une quinzaine de blessés et de nombreuses 
arrestations. Cette année aussi, le Southern Cameroon National Council 
(SCNC, séparatiste) menace d'organiser des manifestations, ce qui a 
provoqué une certaine fébrilité au sein du pouvoir. Le 29 septembre, quatre 
dirigeants du SCNC ont été arrêtés. Des journaux ont annoncé l'envoi de 
20.000 éléments des forces de l'ordre dans les deux provinces anglophones 
pour contenir les débordements. - Le 1er octobre, l'appel à manifester des 
séparatistes semble avoir été peu suivi, selon la presse locale.   (D'après 
PANA, Sénégal, 30/9-2/10 2002)

* Cameroun. Présidence du Conseil de sécurité  -  En accédant, à partir du 
1er octobre, à la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, le 
Cameroun est devenu, pour un mois, "le premier gendarme du monde", estime 
le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Rappelant le contexte 
international actuel, le journal reconnaît qu'une tâche difficile attend le 
Cameroun. Pour sa part, le quotidien privé Mutations voit dans cette 
présidence un rôle purement honorifique, le pouvoir étant entre les mains 
des cinq membres permanents. Le journal n'en estime pas moins qu'en 
assurant la présidence de cet organe, le Cameroun devrait jouer un rôle 
déterminant dans la politique mondiale.   (PANA, Sénégal, 1er octobre 2002)

* Cameroun. Redoublement d'élèves préoccupant  -  Selon le ministère de 
l'Education nationale, les élèves peuvent redoubler deux fois durant le 
cycle de l'école primaire. Mais le manque d'efficience du système actuel, 
dû en partie à ce redoublement, entraîne un niveau d'investissement 
anormalement élevé dans l'éducation de base. Le taux de redoublement 
s'avère trop élevé: la moyenne nationale se situe autour de 30%, le taux 
étant plus élevé dans le secteur public (32,5%) que dans le secteur privé 
(29,3%). Des disparités existent aussi entre les provinces: le taux global 
est le plus fort dans le nord (38,8%) et le plus bas dans le nord-ouest 
(18,6%).   (G. Nguekeng, ANB-BIA, Cameroun, 2 octobre 2002)

* Central Afr. Rep. Bangui and Khartoum differ on cause of border 
violence  -  Authorities in the Central African Republic (CAR) and Sudan 
differ on the cause of brutal violence that populations on both sides of 
their common border have suffered since May this year. CAR military 
authorities claim that the region is being devastated by Sudanese poachers, 
while the Sudanese embassy in CAR considers the conflict to be a dispute 
among rival tribes. "In that zone there are many Sudanese poachers who 
disguise themselves as cattle herders and attack, kill, burn and loot 
entire villages," Gen Ernest Betibangui, Chief of Staff of the CAR Armed 
Forces, said. He said he took part in an assessment mission to the region 
in June. "We have deployed a military detachment to Gordil [1,000 km 
northeast of Bangui]," added Betibangui, who noted that thus far there had 
been no direct confrontation between CAR troops and Sudanese poachers, 
because "poachers always avoid military patrols". For its part, the 
Sudanese embassy in CAR blames the clashes on tribal disputes among rival 
tribes from both countries. "I cannot deny and I cannot confirm, because 
that zone is a free land where CAR, Sudanese and Chadian citizens move 
around freely,"Khamis Hagar-Azat, counsellor at the Sudanese embassy, said, 
in response to allegations that Sudanese poachers massacred 20 CAR 
villagers in mid-September in Birao, 1,000 km northeast of Bangui. He added 
that if it were true, it was likely to have been a retaliatory act for the 
massacre of 53 Sudanese by CAR villagers on 17 May in the state of southern 
Darfour.   (IRIN, Kenya, 26 September 2002)

* Centrafrique. Retrait des forces libyennes  -  La Libye s'apprête à 
retirer son contingent militaire en Centrafrique, selon la présidence de 
l'Assemblée nationale tchadienne qui rapportait les propos de l'ambassadeur 
libyen au Tchad. La Libye a dépêché un contingent à Bangui en 2001 pour 
protéger le chef d'Etat centrafricain d'une tentative de putsch.   (La 
Croix, France, 27 septembre 2002)

* Congo-Brazza. Le corps du père Guth exhumé  -  Le 27 septembre, le corps 
du religieux français, le père Jean Guth, mort en captivité après avoir été 
enlevé par des miliciens ninjas, a été exhumé par un médecin légiste en 
présence de deux membres de l'ambassade de France. Le corps a été ensuite 
transporté à Brazzaville, où il aura droit à des funérailles. Le 30 
septembre, le pasteur Ntumi a démenti être à l'origine de cet enlèvement. - 
D'autre part, une personne a été tuée, le 27 septembre, lors d'une attaque 
par des miliciens ninjas contre un camion de transport en commun dans la 
région du Pool. Et le 29 septembre, une mine a explosé au passage d'un 
train reliant Pointe-Noire à Brazzaville. Il y aurait de nombreux 
blessés.   (D'après AFP, France, 27-30 septembre 2002)

* Congo-Brazzaville. Abducted priest found dead  -  28 September: The body 
of an abducted French priest has been recovered in the Pool region of 
Congo-Brazzaville. The priest, Father Jean Guth, was kidnapped on 31 March 
by a resurgent rebel militia known as the Ninjas. There had been little 
news of the 63-year-old priest since he was captured after saying Easter 
Mass in the village of Kindamba in Pool, 250 kilometres west of 
Brazzaville. Now his body has been found in an unmarked grave in the 
village of Bangou, 50 km from where he was kidnapped. He is believed to 
have died last month from malaria for which he did not receive treatment 
while held by the rebels.   (BBC News, UK, 28 September 2002)

* Congo-Brazza. Rapatriement d'ex-FAZ  -  Les dirigeants congolais de 
Brazzaville ont décidé de liquider le contentieux qui subsiste avec 
Kinshasa concernant la présence sur leur territoire de militaires 
mobutistes réfugiés depuis la chute du maréchal, en mai 1997. Avec le 
concours de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), Brazza 
prépare actuellement le retour volontaire dans leur pays de quelque 1.500 
ex-FAZ (Forces armées zaïroises), dont certains ont appartenu à la DSP, la 
Division spéciale présidentielle, troupe d'élite de Mobutu. L'OIM assure 
avoir reçu toutes les garanties de sécurité du gouvernement de la RDC, 
notamment que les candidats au retour ne feront pas l'objet de poursuites 
judiciaires. A Kinshasa, plusieurs formations politiques d'opposition ont 
fait part de leur inquiétude quant à "l'utilisation" qui sera faite de ces 
militaires "parmi les meilleurs et les plus formés au 
combat".   (J.A./L'Intelligent, France, 30 septembre 2002)

* Congo (RDC). Gbadolite rots after Mobutu's fall  -  Five years since the 
fall of one of Africa's wealthiest despots, Mobutu Sesse Seko Waza Banga, 
streets in his jungle city of Gbadolite are rotting as weeds grow wild, 
silt clogs drainage channels and the once glamorous storey buildings gather 
mould. Branches of trees now touch each other across the streets, shielding 
from view the flashy layout Mobutu left behind. Creeping plants have laid 
siege on the once meticulously designed neighbourhood, and even premises 
occupied by senior officers of the Ugandan occupation and rebel forces are 
unattended. A Coca-Cola plant in which more than 1,500 Congolese were 
employed is grounded and has been looted of some of its machinery. Piglets, 
goats and idlers roam verandas of the once-beautiful Nouvelle Banque de 
Kinshasa, a single-storey glass and concrete structure on the main street 
of Gbadolite. Seedy outgrowths are quietly consuming the city thanks to the 
five-year civil war that engulfed the country. "Before the war, business 
was good. This city had life because tourists and businessmen came in every 
day. I used to serve 500 guests with food here every day and an average of 
40 rooms were booked daily by mainly tourists from Europe," quips Albert 
Tamba, director of Motel Nzekele.   (PANA, Senegal, 26 September 2002)

* Congo (RDC)/Uganda. Governments establish peace commission  -  The 
governments of Uganda and Congo RDC have set up a joint commission to 
establish peace in the war-torn Ituri region of northeastern Congo and 
along the countries' shared border. According to Vital Kamerhe, Congo's 
commissioner general in charge of peace in the Great Lakes region, the 
commission would set up a framework within which both countries could work 
together to establish peace in Ituri. It would also monitor the Rwenzori 
mountain area. He said the commission was a way of avoiding a vacuum in the 
region after the withdrawal of Ugandan troops. Both countries fear that 
such a vacuum could lead to further chaos between the local Hema and Lendu 
ethnic groups, which regularly clash, as well as rebel groups such as the 
Uganda-backed Rassemblement congolais pour la 
democratie-Kisangani-Mouvement pour la liberation (RCD-K-ML).The Congolese 
government sees Uganda's participation in the initiative as a means of 
reparation for its occupation of the region. "Uganda has had control of 
this region for over four years and Uganda has to repair the damage," said 
Kamerhe. The commission will bring together experts from both countries as 
well as civil society and military groupings from the region.   (IRIN, 
Kenya, 27 September 2002)

* Congo (RDC)/Ouganda. Concertations  -  Le 27 septembre, le commissaire 
général du gouvernement chargé du suivi du processus de paix, M. Vital 
Kamerhe, a annoncé l'ouverture officielle de l'ambassade de l'Ouganda à 
Kinshasa le 3 décembre prochain. D'autre part, douze experts congolais et 
ougandais ont entamé des discussions en vue de la mise en place d'une 
commission de pacification de l'Ituri, le retrait des troupes ougandaises 
de Bunia et la mise en place d'un mécanisme garantissant la sécurité de 
l'Ouganda et de la RDC à la frontière commune.   (Le Potentiel, Kinshasa, 
28 septembre 2002)

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