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Weekly anb07042.txt #6
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 04-07-2002 PART #2/6
* Burundi. Sommet reporté - Le 16e sommet régional sur le Burundi, prévu
le 29 juin à Arusha, a été reporté sine die, faute d'une entente minimale
entre les belligérants sur la question du cessez-le-feu à l'ordre du jour,
a indiqué la présidence burundaise le 27 juin. "Nous préférons un report
plutôt qu'un sommet de plus", a estimé le porte-parole de la présidence,
avant de rappeler la disponibilité du gouvernement à répondre présent aux
négociations avec les différents mouvements rebelles "dès qu'il y aura une
volonté commune d'aller de l'avant dans la recherche d'une paix durable".
Il reste néanmoins que tous les acteurs de la négociation ne veulent pas le
même cessez-le-feu, souligne un récent rapport de l'organisation
International Crisis Group (ICG), spécialiste de la résolution pacifique
des conflits dans le monde. Le rapport note qu'"à peine le président Buyoya
fut-il confirmé dans ses fonctions, en novembre 2001, que son armée a
relancé la guerre dans l'espoir d'écraser la rébellion et d'éviter la
réforme des forces de défense et de sécurité, l'enjeu majeur de la
réconciliation nationale au Burundi". ICG recommande au président Buyoya de
présenter une position claire et un programme convainquant sur la question
de la réforme de l'armée. (PANA, Sénégal, 27 juin 2002)
* Burundi. Grève des enseignants - La grogne sociale au Burundi affecte
particulièrement le secteur de l'éducation. Depuis un mois et demi, les
enseignants du primaire et du secondaire sont en grève. Le président Buyoya
multiplie ces derniers jours ses sorties pour sensibiliser ces enseignants
pour qu'ils reprennent le travail sans attendre des augmentations
salariales qui, dans l'état actuel de l'économie nationale, ne
proviendraient que de la mise en marche de la planche à billets. Il a donné
l'exemple de l'ex-Zaïre, qui a créé des millionnaires sans pouvoir d'achat.
Il ne sert à rien d'augmenter les salaires, a-t-il souligné, si cela doit
provoquer des dévaluations. Le gouvernement a déjà consenti 10 milliards de
francs burundais (10 millions de dollars) pour l'amélioration de leurs
conditions de vie. (D'après PANA, Sénégal, 27 juin 2002)
* Burundi. Soldiers killed in fierce fighting - 27 June: Burundian rebels
said they had repelled a major government offensive against bases in the
Kibera National Park on 26 June, saying 35 government soldiers had been
killed in five days of fighting. The army spokesman Col. Augustin
Nzabampema declined to comment and the report could not be independently
confirmed. But a senior officer, who asked not to be identified, said "the
fighting was serious" and he knew of five soldiers killed and six more
wounded in one unit alone. Gelase Ndabirabe, spokesman for the rebel Forces
for the Defence of Democracy, said the government assault, which began on
22 June, was one of the heaviest since Hutu rebels took up arms against the
minority Tutsi army following the 1993 assassination of Burundi's first
democratically elected president, a Hutu. "The fighting is the most serious
we have ever fought.... We have inflicted a serious defeat," Ndabirabe
said. "We have recovered (the government soldier's) uniforms" to prove the
claim, he added. The Kibera National Park, northeast of Bujumbura, is a
dense tropical forest that the rebels have used to hide their bases since
the beginning of the conflict. Government forces have mounted several
offensives into the forest, but have never been able to control it. (CNN,
USA, 27 June 2002)
* Burundi. "Torture banalisée" - La Ligue burundaise des droits de
l'homme dénonce la pratique de la torture qui, selon elle, reste monnaie
courante au Burundi, dix ans après la ratification par le pays de la
convention internationale contre ces traitements dégradants. Ceux-ci se
pratiquent principalement dans les cachots des différents corps de police,
ainsi que dans certains centres clandestins de détention, affirme la Ligue,
qui fustige également des groupes paramilitaires semi-officiels, comme les
"gardiens de la paix", tout comme les mouvements rebelles. Au total,
quelque 78 cas de tortures ont été rapportés à la Ligue au cours de l'année
2001. "La torture existe bel et bien au Burundi", a également reconnu le
ministre burundais des droits de l'homme, Alphonse Baracira, qui a déclaré
que le gouvernement allait tout mettre en oeuvre pour éradiquer la torture
au Burundi. (PANA, Sénégal, 28 juin 2002)
* Burundi. Retour de Bagaza - Le 29 juin, l'ancien chef de l'Etat
burundais, Jean-Baptiste Bagaza, qui a dirigé le pays de 1976 à 1986, est
rentré au Burundi après 4 ans d'exil en Ouganda. Quelque 3.000
sympathisants sont venus l'accueillir à l'aéroport de Bujumbura. M. Bagaza
a déclaré qu'il rentrait volontairement parce qu'une sécurité minimale
existait aujourd'hui dans le pays, avant d'ajouter qu'il allait se joindre
au reste des forces politiques burundaises pour oeuvrer à une paix durable
dans le pays. Sept éléments du contingent sud-africain en charge de la
sécurité des hommes politiques rentrant d'exil ont été mis à la disposition
de M. Bagaza. (PANA, Sénégal, 30 juin 2002)
* Cameroun. Scrutin: deuxième essai - 30 juin. Après le report inattendu
des élections législatives et municipales, alors que le vote avait déjà
commencé, le 23 juin, les Camerounais étaient à nouveau appelés aux urnes
le dimanche 30 juin. Une partie de l'opposition a accusé le gouvernement de
s'être ménagé un délai supplémentaire pour mieux préparer une fraude
massive. 47 formations étaient en lice pour l'élection de 180 députés, mais
ce chiffre dissimule mal la désaffection des Camerounais vis-à-vis de la
politique: seule la moitié des 9 millions de personnes en âge de voter
était inscrite sur les listes. Le Social Democratic Front (SDF) de
l'opposant anglophone John Fru Ndi, s'estimant lésé, a menacé de bloquer le
vote dans certaines circonscriptions. Le scrutin s'est toutefois déroulé
normalement, bien que le matin on ait accusé du retard dans certains
bureaux qui n'avaient pas encore reçu tout le matériel électoral. A Buéa
(sud-ouest) un bureau a été détruit par des militants du SDF. - 2 juillet.
Les dernières tendances publiées mardi laissent entrevoir un raz-de-marée
en faveur du parti au pouvoir, qui pourrait obtenir 160 des 180 sièges de
l'Assemblée nationale. Le SDF, le principal parti d'opposition, aurait
connu un sérieux revers dans la province de l'Ouest, où il ne conserverait
que 3 sièges, contre une quinzaine précédemment. Il a déjà qualifié le
scrutin d'"élections de la honte". Dans la soirée, six partis d'opposition,
dont les deux principaux, ont demandé l'annulation des élections. Le
gouvernement a rejeté en bloc les accusations de fraude. (ANB-BIA, de
sources diverses, 3 juillet 2002)
* Cameroon. Coalition partner rejects vote - 3 July: A member of
Cameroon's ruling coalition has joined five opposition parties in rejecting
the results of the 30 June parliamentary and municipal elections, saying
the polls were marred by fraud. The parties urged President Paul Biya, who
has ruled the central African country since 1982, to annul the poll and
start talks with the opposition to organize fresh elections. "The Cameroon
opposition which we represent... solemnly declares that it will not accept
the results of these elections and will not take up the councils and the
seats," the parties said in a statement late on 2 July. Although official
results have yet to be declared, the ballot is expected to tighten Biya's
grip on Cameroon, a country split between French and English speakers,
Muslims and Christians and which is home to more than 250 ethnic groups.
According to provisional results, the ruling Cameroon People's Democratic
Movement (RDPC) could win up to 85 percent of the parliamentary seats and
councils in a country which was a one-party state until 1990. Among the
signatories to the statement were Cameroon's main opposition party, the
Social Democratic Front (SDF), and the National Union for Democracy and
Progress (UNDP), a member of Biya's coalition. The Government has dismissed
allegations of vote-rigging. (CNN, USA, 3 July 2002)
* Congo-Brazza. Victoire de Nguesso - 27 juin. Les partisans du président
Denis Sassou Nguesso (Parti du travail) ont largement remporté le second
tour des élections législatives en obtenant 83 des 137 sièges à l'Assemblée
nationale, selon le décompte final publié jeudi. Huit députés doivent
encore être désignés dans la région du Pool (sud), où les affrontements
entre les troupes gouvernementales et les milices ninjas ont empêché la
tenue du scrutin. - D'autre part, une composante de l'opposition, la
Convention pour la démocratie et le salut (CODESA) a décidé de se retirer
des élections locales et municipales du dimanche 30 juin, en raison "des
fraudes généralisées" constatées lors des législatives. Le dimanche
toutefois, le scrutin s'est déroulé dans le calme, mais les électeurs
auraient été peu nombreux à se rendre aux urnes. 1,7 million d'électeurs
devaient élire 1.000 conseillers locaux, régionaux et municipaux parmi
quelque 8.000 candidats. Les élus devront ensuite, le 7 juillet, désigner
les 65 membres du Sénat. Les résultats de ces élections locales ne seront
pas connus avant mercredi prochain. Avec ce scrutin, les Congolais ont mis
fin au long processus des élections entamé en janvier. (ANB-BIA, de
sources diverses, 1er juillet 2002)
* Congo (RDC). Kisangani: rapport accablant - "Je pense que le nombre de
150 morts est un chiffre minimum et que ces tueries ont été commises par le
RCD-Goma, soutenu par le Rwanda". Le rapport qu'a remis à son retour à
Genève la Pakistanaise Asma Jehangari, rapporteur spécial de l'Onu sur les
exécutions arbitraires commises le 14 mai et les jours suivants à
Kisangani, est accablant. Pour réprimer la mutinerie, les soldats du RCD se
sont livrés à des exécutions, tuant à la fois des civils, des soldats et
des policiers. Des sources proches de l'Eglise catholique font état de plus
de 200 morts. Le rapporteur n'a pas craint de mettre en cause le mouvement
rebelle, et s'est dit "avoir été frappée par l'impunité qui règne sur
place". Elle a ajouté que la situation à Kisangani demeurait "explosive" et
qu'il était urgent de prendre des mesures pour sauver des vies humaines. Le
rapport de Mme Jehangari représente un désaveu supplémentaire pour le
RCD-Goma qui, depuis l'accord partiel de Sun City, est en proie à des
graves divisions. Les défections se multiplient parmi les rebelles. Par
ailleurs, à Goma et à Bukavu, les représentants de la société civile
partagent les craintes de leurs collègues de Kisangani et redoutent d'être
également visés par la répression. (C.Braeckman, Le Soir, Belgique, 28
juin 2002)
* Congo (RDC). Apurement des arriérés - Le 26 juin, la Banque africaine
de développement (BAD) et le Fonds africain de développement (FAD) ont
conjointement approuvé un mécanisme d'apurement des arriérés que leur doit
la République démocratique du Congo et qui se chiffrent à 800 millions de
dollars. Cette décision vient compléter une action similaire menée par le
FMI et la Banque mondiale "ouvrant la voie à une reprise de la coopération
de la RDC avec les institutions financières internationales et la
communauté des bailleurs de fonds", a indiqué la BAD. Le gouvernement a
adopté un programme de réformes économiques en mi-2001, qui a réussi à
freiner l'inflation galopante et à préparer le terrain pour la restauration
de la stabilité macro-économique, indique encore la banque. (IRIN,
Nairobi, 1er juillet 2002)
* Congo (RDC). Fête nationale - Le dimanche 30 juin, le Congo a fêté le
42e anniversaire de son indépendance en demi-teinte. Le président Kabila a
présidé la fête à Kinshasa en présence de ses homologues zimbabwéen et
congolais, ainsi que du ministre belge des Affaires étrangères, mais sans
son "partenaire" de l'accord de Sun City, M. Jean-Pierre Bemba. En fait,
indique La Libre Belgique, cette entente ne s'est pas encore concrétisée,
et la Constitution de transition n'est toujours pas rédigée: des problèmes
importants subsistent pour départager les pouvoirs entre le président
(Kabila) et le futur Premier ministre (Bemba). Il n'y a toujours pas, non
plus, de gouvernement de transition. Le président sud-africain, en visite à
Kinshasa le samedi, a plaidé en faveur d'une reprise du dialogue
intercongolais. D'autre part, la rébellion du RCD-Goma a repris, samedi, la
ville de Pweto, officiellement démilitarisée. Dans son message à la nation,
dimanche, le président Kabila a demandé que la Mission de l'Onu au Congo,
une mission d'observation, soit transformée en une véritable force
d'interposition, qui devrait pouvoir garantir une meilleure sécurité le
long des frontières. Il a également tenu des propos sévères envers le
Rwanda et a appelé ses compatriotes à lutter contre "l'exploitation
honteuse des ressources nationales par des étrangers". (ANB-BIA, de
sources diverses, 1er juillet 2002)
* Congo (RDC). Humanitarian needs - A worsening humanitarian crisis in
the south of South Kivu Province is developing, as fighting rages between
mainly Rwandan army troops and the dissident Banyamulenge forces of
Commandant Patrick Masunzu. "It is one of the hottest spots in Congo", says
a humanitarian worker. Also, the UN has set aside $67,600 for a two-year
project to distribute seeds directly to 1,800 people, and indirectly to the
entire Ikela area, after completion of a pilot phase. (IRIN, Nairobi, 2
July 2002)
Weekly anb07042.txt - #2/6