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Weekly anb06202.txt #5
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-06-2002 PART #2/5
* Burundi. Vers de nouvelles négociations? - Le 14 juin, le ministre
tanzanien des Affaires étrangères, Jakaya Kikwete, est arrivé à Bujumbura
pour une visite de travail de trois jours. Il a indiqué que l'objet
principal de sa mission est de rendre compte aux autorités burundaises des
résultats des récentes tractations que son pays a menée avec les groupes
rebelles burundais sur la cessation des hostilités. "Le Front national de
libération (FNL) est enfin disposé à négocier avec le gouvernement
burundais", a-t-il révélé. Le FNL est l'un des deux principaux mouvements
rebelles burundais jusque-là le plus réticent à s'asseoir autour de la
table de négociations avec le gouvernement. L'autre mouvement rebelle, les
Forces de défense de la démocratie (FDD), avait récemment récusé la
médiation sud-africaine, avant de demander le retour de la Tanzanie dans la
conduite des négociations. - D'autre part, le président Buyoya et le
président de l'Assemblée nationale, M. Minani, se sont rendus en Afrique du
Sud pour discuter du cessez-le-feu avec MM. Mandela et Zuma. A son retour,
le 14 juin, M. Buyoya a dit ne pas comprendre le désir des rebelles de voir
revenir les pourparlers en Tanzanie. Il a annoncé que des tractations sont
en cours entre les chefs d'Etat de la sous-région des Grands Lacs pour la
tenue d'un 16e sommet régional sur le Burundi, qui s'ouvrirait le 29 juin à
Pretoria. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 juin 2002)
* Burundi. 14 tués dans une embuscade - Le 14 juin, quatorze personnes,
dont 10 civils, 3 militaires et un rebelle, ont été tuées et neuf autres
ont été blessées au cours d'une embuscade rebelle sur une route de la
province de Cibitoke (nord-est du Burundi). Selon le gouverneur de la
province, les rebelles ont tiré sur un bus qui se rendait au marché de la
commune de Murwi. - Les 16 et 17 juin, 5 civils et 4 soldats ont encore été
tués près de Bujumbura, lors d'affrontements entre armée et
rebelles. (ANB-BIA, de sources diverses, 18 juin 2002)
* Cameroun. Un vaccin contre le sida - Un vaccin contre le sida, oeuvre
du pr. Victor Anomah Ngu (ancien ministre camerounais de la Santé et
propriétaire d'une clinique à Yaoundé) a été présenté à la presse cette
semaine dans la capitale camerounaise, en présence d'un enseignant
américain en pathologie du laboratoire médicinal d'Emory, à Atlanta (USA).
Le VAHIVAX (c'est le nom du vaccin) est en fait un auto-vaccin; en d'autres
termes, il est fabriqué à partir du virus du malade à traiter, a expliqué
le médecin camerounais. "Pour le moment, il est uniquement administré aux
personnes infectées. Il existe plusieurs variétés de virus; il serait donc
difficile de trouver un vaccin qui conviendrait à tout le monde", a-t-il
précisé. D'après lui, le VAHIVAX ne pose pas de problèmes de variété
génétique, puisque fabriqué à partir d'un virus identifié, et il n'y a pas
de problèmes de réinfection puisqu'il est administré au patient déjà
infecté. Il s'avère toutefois que le vaccin n'a pas d'effet sur des
patients au système immunitaire déjà dégradé. Ce vaccin, dont les premières
recherches remontent à 1987, a été mis au point en avril dernier par le pr.
Anomah Ngu. (J.D. Mihamlé, Rép.Ass./ANB-BIA, Cameroun, 14 juin 2002)
* Cameroun. Les arrestations des Mbororos - Deux organisations mondiales
de défense des droits de l'homme, Amnesty International et Survival, ont
protesté contre l'arrestation de quatre militants de l'ethnie mbororo dans
la province du nord-ouest du Cameroun, et ont débuté une campagne en faveur
de leur libération. Le 13 juin, Amnesty s'est dit préoccupé de la sécurité
des militants, qui sont détenus sans chef d'inculpation et risquent de
subir des actes de torture ou de mauvais traitements. Selon les deux
organismes, ces arrestations font partie des abus aux droits de l'homme
perpétrés contre les Fulani Mbororo. "Plusieurs semaines après leurs
arrestations, aucune accusation n'a été prononcée contre eux. Les quatre
ont été interpellés à cause d'une dispute au sujet de pâturages. La
détention s'inscrit dans une campagne d'intimidation plus élargie contre
cette ethnie politiquement marginale", a commenté Survival. (S.
Tetchiada,ANB-BIA, Cameroun, 18 juin 2002)
* Cameroun. L'affaire des 9 de Bepanda - Le tribunal militaire de Yaoundé
a mis hier en délibéré, pour le 9 juillet prochain, l'affaire "des 9
disparus de Bepanda". - Pour mémoire, neuf délinquants présumés du quartier
Bepanda, à Douala, sont portés disparus depuis fin janvier 2001. Leurs
familles ainsi que des ONG des droits de l'homme estiment qu'ils ont été
tués par les huit soldats inculpés. - Après une audience marathon d'environ
dix heures, les avocats de la défense ont soutenu la thèse de l'évasion des
neuf, dans la nuit du 30 au 31 janvier 2001, dans les locaux du
commandement opérationnel, une structure spéciale de sécurité créée par les
autorités camerounaises pour juguler le banditisme dans la région de
Douala. De son côté, l'accusation défend les thèses d'assassinat, de
corruption et de torture entre autres. Mardi dernier, lors de sa
réquisition, le commissaire du gouvernement a requis une disqualification
des chefs d'accusation d'assassinat, de torture ,corruption et de
complicité des mêmes faits. Finalement, il n'a retenu que le chef
d'accusation de violation de consigne. Les huit soldats ayant selon le
commissaire "outrepassé" leurs atributions. (J.D. Mihamlé,
Rép.Ass./ANB-BIA, Cameroun, 20 juin 2002)
* Comores. Vers un nouveau coup d'Etat? - Depuis le matin du 14 juin, les
forces armées des Comores occupent les principaux édifices publics de la
capitale Moroni. L'armée a pris le contrôle des ministères de l'Education
et des Finances, du port et des services douaniers, indique l'agence Misna.
Le personnel a été invité à quitter les lieux sans explication. Le calme
semble cependant régner. Le 14 avril dernier, les élections présidentielles
se sont conclues par la victoire contestée du colonel Azali Assoumani,
confirmé à la présidence le 9 mai. Selon PANA, le déploiement de ces
soldats intervient dans un contexte de vive tension entre le président de
l'Union comorienne Assoumani et le président de l'île de la Grande-Comore,
Mze Soule Abdou El-Bak, qui accuse le premier de vouloir "étouffer" son
île. L'armée devrait servir d'arbitre. Dans le cadre de la nouvelle
Constitution, chaque île des Comores est désormais dotée d'un président
régional, tandis que le chef de l'Etat est élu par les électeurs des trois
îles. (ANB-BIA, de sources diverses, 14 juin 2002)
* Congo-Brazza. Combats à l'ouest de Brazzaville - Le 14 juin, tôt le
matin, des tirs d'armes lourdes et d'armes automatiques ont été entendus
dans l'ouest de Brazzaville. De nombreux habitants fuyaient vers la ville,
venant du quartier M'Filou, situé à une vingtaine de kilomètres du centre
et jouxtant la région du Pool. Des témoins parlaient d'échanges de tirs
entre soldats gouvernementaux et miliciens ninjas infiltrés dans le
quartier. La radio a lancé un appel au calme. Des tirs ont été aussi
entendus dans les quartiers de Moukondo et la Base. Les combats se sont
concentrés autour de l'aéroport international, alors que le président
Sassou Nguesso était en voyage à l'étranger. Selon un premier bilan encore
provisoire fourni de source militaire, 8 Ninjas ont été tués et une
centaine faits prisonniers. Selon une ONG locale, au moins deux civils ont
été tués. L'armée a repris le contrôle de la situation au cours de
l'après-midi avec l'appui d'hélicoptères de combat. Le soir, le calme
règnait dans la ville. Dans un nouveau bilan, le porte-parole de l'armée
parlait de 60 morts: 52 Ninjas, 4 militaires et 4 civils. - Le 15 juin, le
calme était revenu à Brazzaville, bien que des tirs sporadiques aient
encore été entendus en début de matinée. Les accès à la zone proche de
l'aéroport restaient interdits aux civils souhaitant regagner leurs
habitations. Un porte-parole des Nations unies fait état d'une centaine de
morts. Au moins 10.000 personnes auraient pris la fuite. - Le 16 juin,
l'armée a invité les Brazzavillois à dénoncer les rebelles ninjas qui se
cacheraient dans la capitale après l'échec de leur attaque. Le 18 juin, un
mini-sommet a réuni à Brazzaville les présidents centrafricain, gabonais et
tchadien avec leur homologue congolais. A l'issue de la conférence, ils ont
exprimé leur solidarité avec le président Nguesso et le peuple
congolais. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 juin 2002)
* Congo (RDC)/Rwanda. Requête à La Haye - Le 13 juin, la Cour
internationale de justice de La Haye, qui tranche les conflits entre Etats,
a entendu en urgence le Congo lui demander d'ordonner au Rwanda de mettre
fin à "sa guerre d'agression". La requête a été déposée à la suite de la
répression d'une mutinerie à Kisangani, qui a fait au moins 159 morts. Le
Congo accuse le Rwanda d'être l'auteur de "génocide de 3,5 millions de
Congolais", chiffre qui résulte de l'extrapolation du nombre total de morts
recensés dans les zones de guerre. Kinshasa demande également à la Cour
d'ordonner un embargo sur les richesses pillées par l'occupant. Le Rwanda a
affirmé que ces allégations n'avaient "aucun fondement" et a accusé le
Congo d'être à l'origine de la guerre en cours pour avoir donné asile aux
groupes armés extrémistes hutu responsables du génocide de 1994 au Rwanda.
Les deux parties seront réentendues par la Cour le 14 juin. Mais celle-ci
devra se prononcer avant tout sur sa compétence. Kigali, en effet, n'a
jamais fait de déclaration la reconnaissant. - Notons qu'un rapporteur
spécial de l'Onu, Mme Asma Jahangir, séjournera au Congo du 16 au 22 juin
pour enquêter sur les massacres présumés à Kisangani, selon une déclaration
du commandant de la Monuc faite le 12 juin. (ANB-BIA, de sources
diverses, 14 juin 2002)
* Congo (RDC). Emerging tentatively from conflict - 14 June: The
International Monetary Fund has agreed a $750m loan to the Democratic
Republic of Congo intended to help reduce poverty and promote economic
growth. An IMF statement also held out the prospect of debt relief for the
country. This new loan is a risky one. The Democratic Republic of Congo is
tentatively emerging from a period of conflict, and any reversal would
undermine the effort to improve the county's economic
prospects. (ANB-BIA, Brussels, 14 June 2002)
* Congo (RDC). Reprise des hostilités? - Le 12 juin, le gouvernement de
Kinshasa et les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie
(RCD), soutenus par le Rwanda, se sont mutuellement accusés de préparer la
guerre dans le Nord-Kivu contrôlé par l'aile de ce mouvement dirigée par
Mbusa Nyamwisi, indique l'agence PANA. Le responsable militaire du RCD, le
commandant Ondekane, a affirmé que le président Kabila avait nommé le
général Lukama et le colonel Abulu pour diriger l'état-major opérationnel
devant conduire la guerre dans l'est du Congo. "Deux brigades seront
déployées à Beni et Butembo pour entreprendre la guerre, prendre la ville
de Goma et chasser le RCD", a-t-il dit. Ces allégations ont été rejetées
par le ministre congolais de la Défense, le général Irung Awan, qui a
justifié les nominations et le déploiement d'unités armées à Beni et Lubero
par l'accord-cadre signé à Sun City entre le gouvernement et le RCD/ML, qui
leur permet d'unifier leurs armées et remet les territoires rebelles entre
les mains du gouvernement. D'autre part, la radio Okami de la Monuc
(mission de l'Onu) a annoncé le retrait progressif des troupes rwandaises
de la localité de Benyakenge au Nord-Kivu. - Le 14 juin, le Conseil de
sécurité de l'Onu a renouvelé le mandat de la Monuc pour une année
supplémentaire, remettant toutefois à plus tard son éventuel renforcement.
M. Kofi Annan avait prévenu le Conseil que sans troupes supplémentaires, la
Monuc ne pourrait pas commencer le désarmement de la rébellion. Il a
proposé de porter son effectif à 5.937 hommes, soit 400 de plus. -D'autre
part, la Banque mondiale a approuvé un prêt de 450 millions de dollars en
faveur du Congo pour aider le pays à surmonter les conséquences de la
guerre. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 juin 2002)
* Congo (RDC). Chefs traditionnels déportés - Le RCD (rébellion soutenue
par le Rwanda) a dénoncé, le 16 juin, la déportation à Kinshasa de
plusieurs chefs traditionnels de la région de l'Ituri par le gouvernement
avec la complicité des autorités ougandaises. Selon le RCD, 8 des 20 chefs
traditionnels du dictrict de l'Ituri ont été forcés de rejoindre Kinshasa
en raison de leur opposition à la mise en oeuvre dans leur région de
l'accord de Sun City entre le gouvernement et le MLC de J.P. Bemba. Ces
personnalités s'étaient rendues à Kampala pour rencontrer le président
ougandais Museveni, afin de l'informer de l'escalade de la violence dans la
région. Une section de la garde présidentielle les a obligés à embarquer
pour Kinshasa, le 14 juin, accuse le RCD. (PANA, Sénégal, 17 juin 2002)
* Congo (RDC). Harassment of MONUC members in Kisangani - The UN
Secretary-General, Kofi Annan, has firmly condemned those members of the
RCD-Goma, responsible for the aggression against members of the United
Nations Mission in Congo (MONUC), in Kisangani, on 17 June. MISNA reports
that a truck loaded with heavily-armed men of the 7th Brigade of the RCD
had demanded access to the port, reacting harshly when entry was refused.
Two Moroccan UN soldiers were beaten, and another two, an Ivorian and a
Congolese, were assaulted. (ANB-BIA, Brussels, 19 June 2002)
* Congo (RDC). Incident entre casques bleus et RDC - La mission de l'Onu
au Congo (Monuc) a protesté après l'agression, le 17 juin, de casques bleus
à Kisangani par des militaires du RCD-Goma. Le commandant Mihigo Kunda, qui
dirige la 7e Brigade du RCD-Goma à Kisangani, a forcé le portail des
installations de la Monuc, giflant au passage le garde marocain qui
s'interposait, pour s'emparer brutalement de deux agents de sécurité qu'il
croyait congolais et leur faire subir un interrogatoire musclé. Dans
l'après-midi, un autre officier RCD, le commandant Frank, est venu forcer
le même portail et proférer des menaces contre les agents de la Monuc.
Celle-ci a protesté contre la violation flagrante des immunités des Nations
unies. Des représentants du RCD-Goma ont ensuite présenté leurs
excuses. (La Libre Belgique, 19 juin 2002)
* Congo (RDC). Goma: nouvelle crainte volcanique? - Une fumée bleue qui
se dégage du volcan Nyaragongo, surplombant la ville de Goma, a provoqué la
panique parmi la population qui craignait que le volcan n'entre de nouveau
en activité, comme en janvier dernier. Le pr. Kasereka, un vulcanologue
local, a cependant rassuré les habitants: la fumée évacuée par le cratère
provient de la reconstitution de la lave et n'a rien à voir avec une
éruption. Pendant ce temps, les équipes médicales à Goma signalent une
augmentation des troubles pulmonaires dans la région. (D'après Misna,
Italie, 19 juin 2002)
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