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Kisangani, l'insécurité continue - Communiqué de presse n°25 du RODHECIC
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- Subject: Kisangani, l'insécurité continue - Communiqué de presse n°25 du RODHECIC
- From: CONGOSOL - servizio informazioni <congosol@neomedia.it>
- Date: Wed, 12 Jun 2002 19:05:59 +0200
Title: Kisangani, l'insécurité continue - Communiqué
de press
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source: RODHECIC
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INFO DH
N°25/RDC/RODHECIC/2002
Kisangani,
l'Insécurité continue
Le Réseau d'Organisations
des Droits Humains et d'Education Civique d'Inspiration Chrétien
(RODHECIC) rappelle à l'opinion que le calme observé
actuellement à Kisangani n'est qu'apparent .
1. Tracasserie de la
société civile.
Dans une déclaration faite
le 6 juin 2002 le gouverneur de la province Orientale a levé
l'interdiction de fonctionnement qui frappait les associations de la
société civile au lendemain des massacres du 14 au 15 mai.
Plus tard dans la journée, à l'issue de sa réunion, le Comité
de Sécurité de la Province émettra un avis contraire. Il exigera
que toute les organisations de la société civile renouvellent
leurs permis de fonctionnement. Qu'avant la tenue de chaque
réunion, les associations demandent une autorisation et qu'à la
fin, elles dressent un procès verbal destiné à
l'autorité.
2. Soldats et policiers
congolais en danger.
Par ailleurs, certains soldats
et policiers ayant été en faction à Kisangani en date du 14 et
15 mai 2002 sont poursuivis par les autorités du RCD. Au moins 30
d'entre eux sont aux arrêts dont Martin Ondekane, petit frère du
commandant Ondekane et le Commandant Abedi. D'autres sont en fuite,
en route pour Bumba, territoire sous contrôle du Mlc.
3. La nuit, insécurité à
Mangobo et Matete.
En rapport avec le massacre du
14 mai dernier, le RCD a mis en place une commission conduite
par Kitenge, adjoint au département de l'intérieur et,
paradoxalement, le gouverneur de la Province Orientale qui devait
être un des témoins est membre de cette commission
d'enquête. Entre temps, dans la commune de Mangobo et de Matete,
l'insécurité continue et plusieurs jeunes de ces quartiers ont
déserté le lieu par peur d'arrestation, torture ou assassinat
car les militaires rwandais patrouillent la nuit et se cachent la
journée.
Dans la nuit du 4 juin, un
soldat rwandais nommé Santos est allé boire dans le Bar appelé
Hewa Bora tenue par Mme Claudine. Ne voulant pas payer, il a menace de
violer et ensuite de tuer la propriétaire. Depuis lors, cette dame
par peur a fermé son Bar et à quitter le quartier.
4. Réquisition et travaux
forcés.
Dans la journée du 6 juin,
des militaires rwandais qui regagnaient leur camps de retranchement à
Lowa sur la route de Lubutu ont réquisitionné, pour leur
transport, une cinquantaine de cyclistes. Ceux-ci ne sont
pas jusqu'à ce jour retourné à Kisangani. On craint pour leurs
vélo et pour leurs vies.
Le RODHECIC demande à
l'opinion de maintenir la pression sur les autorités de l'APR/RCD
afin :
-
qu'une Commission internationale soit créée que les
responsabilités des massacres du 14 et 15 mai à Kisangani soient
établies et punies ;
- que
Conseil de Sécurité accélère le processus de
démilitarisation de cette ville martyre et le retrait des forces
étrangères de la RDC.
Fait à Kinshasa, le 8 juin
2002
Secrétariat du
RODHECIC
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