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Conséquence du pillage de ressources en RDC
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- Subject: Conséquence du pillage de ressources en RDC
- From: CONGOSOL - servizio informazioni <congosol@neomedia.it>
- Date: Sat, 1 Jun 2002 13:26:07 +0200
Title: Conséquence du pillage de ressources en
RDC
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source: Bulletin CIP
n°281
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LE PILLAGE DES RESSOURCES EN
COURS EN R.D.CONGO ENTRAINE UN COUT HUMAIN ELEVE, SELON
L'ONU
L'exploitation illégale des
ressources naturelles en République démocratique du Congo se
consolide dans plusieurs secteurs, avec des conséquences ruineuses
pour la population civile, selon un rapport intérimaire rendu public
vendredi au Siège de l'ONU à New York, rapporte le Centre de
nouvelles ONU relayée par IRIN. Au bout de deux mois
d'enquête dans la région des Grands Lacs et ses environs,
notamment dans l'est de la R.D.Congo, une équipe d'experts de l'ONU
sur l'exploitation illégale des ressources naturelles et d'autres
formes de richesses en R.D.Congo, a présenté le rapport
préliminaire de ses conclusions au Conseil de sécurité. L'équipe
estime avoir développé une meilleure compréhension des rôles
variables des armées étrangères et groupes armés divers,
étrangers et congolais, dans l'exploitation des ressources du pays,
ainsi que dans la guerre qui s'y poursuit toujours. Recourant à
diverses stratégies pour détourner des revenus à des fins
d'enrichissement personnel ou pour financer des armées
étrangères, que ce soit pour conserver leur appui contre des groupes
rivaux, ou bien pour financer la poursuite des opérations militaires
en cours, leur effet immédiat a été de "contribuer à
l'effondrement des économies locales et à la détérioration de
la situation financière de la grande majorité de la population
locale", affirme le rapport. Pendant ce temps, le tribut
humanitaire causé par cette exploitation ininterrompue se répand
largement, surtout dans l'est de la R.D.Congo. "Les populations
locales, notamment les enfants, sont conscrits et contraints de
travailler à l'extraction des ressources par des troupes
étrangères stationnées dans les diverses régions", signale le
rapport. Diverses armées auraient, selon des allégations, eu
recours à d'autres tactiques comme la destruction des
infrastructures de production agricole, pour forcer les gens à
participer aux travaux d'extraction, causant en partie un
accroissement de l'insécurité alimentaire. "Les taux très
élevés de malnutrition sont alarmants", note le rapport.
"Même si les niveaux de mortalité varient beaucoup d'un
endroit à l'autre, en fonction de l'ampleur du conflit et de la
disponibilité des services médicaux, ils comptent généralement
parmi les plus élevés du monde". Par ailleurs, le président
ougandais, Yoweri Museveni, dont les militaires auraient été
impliqués à maintes reprises dans le pillage des ressources de la
R.D.Congo, a rapidement écarté de la main les accusations
portées contre son pays. "On nous dit que nous sommes allés au
Congo à cause de ses richesses. Où est-elle cette richesse?
Lorsque j'y vais, tout ce que je vois, c'est beaucoup de pauvreté et
de forêts", a déclaré en conférence de presse M. Museveni
samedi, des propos rapportés par Reuters. "Nous avons en
Ouganda trop de minéraux que nous n'avons pas encore réussi à
extraire", a-t-il poursuivi. "Comment aurions-nous accès
au capital nécessaire pour extraire des minéraux en R.D.Congo,
alors que durant les 16 dernières années, nous n'avons pas
réussi à obtenir les 125 millions de dollars américains
nécessaires pour exploiter les plus de 230 millions de tonnes
métriques de phosphates qui se trouvent en Ouganda?" Le Conseil
de sécurité doit normalement discuter le rapport de l'équipe
d'experts cette semaine. L'équipe d'experts a repris ses activités
le 18 février, après une interruption de plusieurs mois. Son
mandat actuel de six mois prévoit qu'il fournisse une évaluation
et des recommandations sur les actions que pourraient adopter le
Conseil de sécurité, la communauté internationale, de même que
les pays dans lesquels ces richesses transitent ou aboutissent, pour
aider à mettre un terme au pillage des ressources naturelles de la
R.D.Congo. Le 19 décembre dernier, alors que le Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, réclamait le renouvellement du mandat
de l'équipe d'experts, on pouvait lire ce qui suit dans une
déclaration publique du Conseil: "Le Conseil de sécurité note
avec inquiétude que le pillage des ressources naturelles et autres
formes de richesses de la République démocratique du Congo se
poursuit sans relâche. Il condamne énergiquement ces activités
qui prolongent le conflit dans le pays, entravent le développement
économique de la R.D.Congo et exacerbent les souffrances de sa
population". L'équipe d'experts, qui s'est assemblée à
trois occasions depuis qu'elle a débuté ses travaux, en septembre
2000, a estimé dans ses précédentes conclusions que plusieurs
pays s'étaient compromis, notamment le Rwanda et
l'Ouganda.
Bulletin CIP n°281
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