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CIP Nr 273 - Kisangani



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WEEKLY NEWS - SPECIAL ISSUE of: 16-05-2002 - CIP 273

Ci-dessous, le n. 273 du CIP de Kinshasa.
Mille excuses si vous l'avez déjà reçu par un autre chemin.
Paolo
anb-bia bruxelles
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KISANGANI EST A NOUVEAU SOUS LE FEU

Les combats ont repris à Kisangani, opposant des militaires congolais de la 
7e Brigade et leurs officiers d'origine rwandaise. Le Comité international 
de la Croix-Rouge a déjà enregistré 8 morts et 3 blessés graves parmi les 
combattants. Un reportage du journal belge « Le Soir ». Nouveau vent de 
panique pour la population civile de Kisangani, une fois de plus obligée de 
se terrer en comptant les coups. Après les violents échanges de tirs de ce 
mardi, c'est l'armée rwandaise qui a imposé le calme. Mais ces 
affrontements reflètent le divorce qui s'est creusé depuis l'accord partiel 
de Sun City : les habitants refusent catégoriquement que leur ville 
devienne la capitale de ceux qui refusent l'accord Kabila - Bemba et 
récusent la main mise rwandaise, qui s'effectuait par l'intermédiaire des 
cadres civils et militaires du RCD-Goma. Le malaise a d'ailleurs gagné le 
RCD lui-même, où les soldats d'origine congolaise se sont révoltés contre 
leurs officiers rwandais. Selon l'agence catholique Misna, la radio locale 
aurait appelé la population à soutenir les mutins et demandé aux soldats 
rwandais de regagner leur pays. En dépit des deux résolutions du Conseil de 
Sécurité, la ville n'est toujours pas démilitarisée et, de l'avis général, 
les Rwandais, se faisant discrets, circulant en civil et se réunissant 
surtout la nuit, demeurent les véritables maîtres des lieux. 
Officiellement, leur présence s'explique par la menace des combattants 
hutus (alors que la frontière est à 800 kilomètres !)mais aussi par le fait 
que le dernier comptoir d'achat de diamants autorisé fonctionne au bénéfice 
de Kigali. Dénonçant l'occupation et le pillage, les Boyomais ( habitants 
de Kisangani) attendent avec impatience la reprise du trafic fluvial, qui 
devrait être symbolisée par l'arrivée des trois barges chargées de secours 
humanitaires. Mais cette réunification de fait risque de tarder un peu : 
d'une rive à l'autre, les flots roulent, des troncs d'arbres descendent les 
rapides, les pêcheurs Wagenias hésitent à relever leurs filets. L'arrivée 
des barges affrétées par l'Ocha (l'agence humanitaire de l'ONU) devrait 
symboliser le rétablissement des liens avec Kinshasa. Lorsque les 
représentants du Conseil de sécurité ont demandé aux Boyomais s'ils étaient 
prêts à accueillir l'Alliance pour la reprise du dialogue inter congolais 
(c'est-à-dire le RCD-Goma et l'UDPS de Tshisekedi), ils se sont attiré une 
salve de protestations : jamais Tshisekedi, devenu le représentant 
politique des rebelles de Goma ne mettra les pieds ici, ont clamé les gens 
interrogés. Ce radicalisme n'empêche pas la lucidité : nous voulons faire 
partie d'un Congo uni, nous refusons le séparatisme, mais nous 
souhaiterions que l'accord soit réellement inclusif, déclare l'abbé 
Jean-Pierre Badidike, animateur du groupe Justice et Libération. La 
pression se fait de plus en plus forte : le Conseil de sécurité insiste sur 
la démilitarisation rapide, les forces gouvernementales sont désormais 
alliées à celles de Jean-Pierre Bemba et à des combattants Mayi Mayi du 
Kivu, et les militaires du RCD, fatigués de la guerre, retournent leurs 
armes contre leurs maîtres d'hier. Les civils aussi sont fatigués : les 
missions se succèdent, les visiteurs défilent, mais l'aide, elle, ne vient 
pas. Le quartier de la Tshopo, n'est pas encore reconstruit et la centrale 
électrique n'est toujours pas réparée. Maisons détruites, civils 
traumatisés, réduits à se déplacer grâce aux tolekas, (des vélos-taxis), 
Kisangani est aussi une ville blessée : tous ceux qui l'ont envahie, les 
mercenaires serbes, les Rwandais, les Ougandais ont planté des mines et 
dans cette ville coupée du monde, c'est au péril de leur vie que les mamans 
entretiennent les jardins maraîchers qui assurent la survie. En nettoyant 
la ville, les équipes de Handicap International n'ont pas retrouvé moins de 
2.200 engins explosifs, abandonnés lors de la « guerre des six jours » 
entre Rwandais et Ougandais. Un chiffre qui pourrait encore augmenter à la 
faveur des affrontements actuels...·

A KISANGANI , LE SORT DU MISSIONNAIRE ARRETE HIER EST ENCORE INCONNU
On ignore encore le sort du Père Xavier Zabalo, le jésuite espagnol arrêté 
hier à Kisangani . Le missionnaire, curé de l'église du Christ-Roi du 
quartier de Mangobo, a été interpellé en marge des combats qui ont 
ensanglanté la ville et on est sans nouvelles de lui depuis lors , rapporte 
l’agence MISNA. Père Zabalo a été arrêté par des militaires alors qu'il 
portait secours aux personnes blessées dans les violences. Par ailleurs, le 
Père Guy Veraghen est hospitalisé en observation. Le jésuite belge, âgé de 
soixante quinze ans, a été agressé hier par des hommes en uniforme. Son 
état n'est pas grave mais il paraît qu'il a eu des lésions au niveau des 
côtes. Kisangani a été mardi le théâtre de violents combats qui ont 
entraîné la mort d'au moins 16 personnes, selon le dernier bilan. Plus tôt 
dans la journée, la MISNA, évoquant le même sujet avait signalé que ce 
missionnaire avait  été arrêté hier en marge des combats qui ont 
ensanglanté Kisangani . Père Xavier Zabalo (un jésuite espagnol, curé de la 
paroisse du Christ-Roi dans le quartier de Mangobo) a été interpellé par un 
groupe de militaires alors qu'il se dirigeait en voiture vers l'hôpital 
pour y emmener des blessés. Le religieux étaient en effet en train de 
porter secours aux personnes blessées dans les violences, faisant des 
aller-retour entre le lieu des affrontements et l'hôpital local. Après 
l'avoir contraint à descendre de voiture, les militaires l'ont interrogé 
sur place, ont séquestré le véhicule et ont conduit le prêtre vers une 
localité encore inconnue. On ne possède pas d'informations précises sur le 
sort de Père Zabalo mais on attend des nouvelles, probablement positives, 
d'ici peu. Kisangani a été mardi le théâtre de combats qui ont causé la 
mort de 9 personnes.

SIX TUES, DONT QUATRE TUTSIS, MARDI A KISANGANI, SELON LE RCD
Six personnes ont été tuées par "une centaine d'insurgés" lors de l'attaque 
mardi de la station de radio de Kisangani, dans l'est de la République 
démocratique du Congo ,a-t-on appris mercredi auprès du Rassemblement 
congolais pour la démocratie (RCD, rébellion)."Le bilan est actuellement de 
six morts dont quatre Tutsis congolais", a indiqué à l'AFP le porte-parole 
adjoint du RCD, Jean-Pierre Lola Kisanga, joint au téléphone depuis Kigali 
. Il a précisé que dix des "insurgés" étaient actuellement détenus. Les 
rebelles du RCD, soutenus par le Rwanda, contrôlent plus d'un tiers de la 
R.D.Congo, dont Kisangani, la troisième ville de l'ex-Zaïre et une 
importante base pour la MONUC (Mission de l'ONU en R.D.Congo). Le précédent 
bilan de la rébellion, mardi, faisait état de cinq morts. "Les insurgés 
s'attaquaient aux ressortissants de l'est du pays et tout particulièrement 
aux Tutsis ", a poursuivi le porte-parole adjoint, soulignant que "la 
centaine d'insurgés étaient armés de fusils d'assaut kalachnikov". "Dix des 
insurgés, parmi lesquels un ancien major et un ancien capitaine des 
ex-Forces armées zaïroises (FAZ, armée de Mobutu Sese Seko, renversé en 
1997) ont été arrêtés et sont actuellement détenus par le RCD à Kisangani 
même", a-t-il affirmé. Mardi, des sources du RCD à Goma avait indiqué que 
l'attaque de la station de radio, occupée pendant trois heures, étaient 
l’œuvre de dissidents du RCD, appartenant au RCD-Originel, créé en début 
d'année par Songolo Nura, un ancien officier du mouvement rebelle. Le 
RCD-originel est opposée à la présence de troupes ougandaises, rwandaises 
et burundaises dans l'ex-Zaïre. Mercredi, la communication officielle du 
RCD ne mentionnait plus ces "dissidents".Dans un communiqué lu mercredi par 
la radio dans leur Quartier-général de Goma, ville frontalière du Rwanda, 
le RCD parlait d'une "tentative avortée de prise de la ville de Kisangani 
par la coalition composée du gouvernement de Kinshasa et du Mouvement de 
libération du Congo (MLC)". Le gouvernement du président de la R.D.Congo 
Joseph Kabila a conclu un accord de paix avec les rebelles du MLC, (soutenu 
par l'Ouganda) à l'issue du dialogue inter congolais qui s'est achevé le 19 
avril à Sun City . L'accord prévoit que le chef de l'Etat Joseph Kabila 
demeure président pendant la période de transition en R.D.Congo, et 
attribue le poste de Premier ministre au chef du MLC, Jean-Pierre Bemba. 
Selon le communiqué, les "mutins" actuellement détenus "se sont revendiqués 
comme adhérents de la coalition de Kinshasa, de qui ils ont reçu des 
garanties de renfort" s'ils prenaient un des deux aéroports de la ville. 
Selon des habitants de Kisangani, joints mercredi matin au téléphone depuis 
Goma, la population a repris ses activités mais une présence militaire très 
renforcée était constatée dans plusieurs quartiers de la ville.

LE CONSEIL DE SECURITE ETUDIE LA MARCHE A SUIVRE DANS LE PROCESSUS DE PAIX 
AU CONGO DEMOCRATIQUE
« La constitution d'un gouvernement de transition à Kinshasa, le 
désarmement des rebelles et le retrait des troupes étrangères constituent 
quelques-unes des mesures indispensables pour faire avancer le processus de 
paix en République démocratique du Congo » . C'est ce qu'a affirmé 
aujourd'hui l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-David Levitte, qui a 
dirigé une délégation du Conseil de sécurité lors d'une récente tournée 
d'une semaine dans la région des Grands Lacs. Les services de presse des 
Nations Unies rapportent que  s'adressant à ses collègues du Conseil de 
sécurité, l'ambassadeur français s'est félicité des progrès accomplis dans 
le dialogue inter congolais, mais réitéré sa conviction que celui-ci devait 
englober toutes les parties, sans exclusion, et se dérouler sans préalables 
et dans un esprit ouvert. M. Lévitte a par ailleurs précisé que les 
interlocuteurs de la région avaient accueilli favorablement l'idée d'un 
déploiement de troupes étrangères "pour une période limitée sur un 
emplacement limité" le long de la frontière de la R.D.Congo. Le déploiement 
d'un "rideau" de troupes, qui répondrait aux préoccupations sécuritaires 
des voisins de la R.D.Congo, serait la dernière étape sur leur retrait 
total du Congo démocratique. S'agissant du Burundi, l'ambassadeur Lévitte a 
estimé que la paix y restait fragile, car le processus de paix entamé 
n'était pas encore irréversible.

LE RISQUE D'UNE PARTITION DE LA RDCONGO EVOQUE AU CONSEIL DE SECURITE
Le risque d'une partition de la république démocratique du Congo  a été 
évoqué mardi dernier lors d'un débat public du Conseil de sécurité des 
Nations Unies, organisé au retour d'une mission dans la région des Grands 
Lacs. Selon l’AFP , Jean-David Lévitte, l'ambassadeur de France qui a 
dirigé la mission du Conseil dans cette région, a souligné que des "progrès 
considérables avaient été faits" mais qu'il fallait maintenant éviter que 
la situation "se solidifie", ce qui aboutirait à une partition de cet 
immense pays au centre de l'Afrique. "Il y a un risque de partition à 
l'image de Chypre", a ainsi déclaré le diplomate français, "mais, à la 
différence de Chypre, les populations de la république démocratique du 
Congo ne veulent pas être séparées". "Les représentants de la société 
civile, a-t-il souligné, ont été unanimes à réclamer l'unité politique et 
administrative du pays, l'arrêt du pillage des ressources naturelles et le 
retrait des troupes étrangères". Depuis six ans le conflit dans la région 
des Grands Lacs, qui implique une demi-douzaine de groupes rebelles et les 
armées d'autant d'Etats, a causé la mort de 3 millions de personnes et en a 
déplacé au moins autant, selon les estimations généralement admises. Près 
du tiers du pays, dans la région orientale riche en matières premières 
ainsi que sa capitale Kisangani, est pratiquement contrôlé par le 
Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-rébellion), appuyé par le 
Rwanda. Des troupes de ce pays ont pénétré en R.D.Congo, jusqu'à plus de 
600 kilomètres de la frontière, officiellement pour poursuivre les anciens 
soldats et miliciens responsables du génocide rwandais de 1994. La mission 
du Conseil a visité, du 27 avril au 7 mai, huit pays (Afrique du Sud, 
Zimbabwe, RDCongo, Angola, Ouganda, Tanzanie, Burundi et Rwanda) 
rencontrant chefs d'Etat, ministres, dirigeants de mouvements rebelles et 
représentants de la société civile. Son rapport doit servir à définir la 
conduite de la communauté internationale face à ce conflit que 
l'ambassadeur français a qualifié de "crise orpheline", ne suscitant "ni 
les grands titres ni l'attention internationale".
Ce rapport, a ajouté M. Lévitte, est "l'exemple parfait de la volonté 
d'engagement du Conseil de sécurité et de la place où il peut faire une 
différence". Parmi les suggestions présentées par M. Lévitte au Conseil 
figure la mise en place d'un "rideau de troupes" des pays voisins aux 
frontières orientales de la république démocratique du Congo, afin de 
"faciliter le retrait des forces étrangères".
Cette mesure, approuvée par le représentant de la R.D.Congo Atoki Ileka, 
serait appliquée "pour une période limitée et dans une portion limitée du 
territoire". M. Lévitte a également évoqué la possibilité d'organiser une 
conférence internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans 
la région des Grands Lacs, en même temps que le déploiement d'une "force 
solide dans le cadre de la Mission des Nations Unies en R.D.Congo (MONUC)". 
Et il n'a pas exclu que, après la mise en place d'une autorité de 
transition incluant toutes les parties, le mandat actuel de la MONUC puisse 
être étendu "à l'organisation et la conduite d'élections libres et justes".

MAITRE KAMANDA WA KAMANDA "DISPOSE" A CONTRIBUER A LA SOLUTION DE LA CRISE 
EN R.D.CONGO
Maître Gérard Kamanda wa Kamanda, président national du Front des 
nationalites (FCN-opposition) s'est dit "disposé" à apporter sa 
contribution à la solution de la crise qui sévit dans le pays, à son retour 
mardi à Kinshasa, au terme d'un exil de cinq ans en France, a constaté 
l'AFP. "Je suis venu apporter ma contribution si on l'estime utile là où ce 
sera nécessaire en attendant que nous allions aux élections", a-t-il 
déclaré ajoutant qu'à ce moment-là, le peuple sera juge."Mais pour le 
moment je suis venu participer aux travaux de rédaction du projet de 
constitution pour la période de transition", a-t-il dit. Dernier ministre 
des Affaires étrangères du maréchal Mobutu renversé le 17 mai 1997 par 
Laurent-Désiré Kabila, Me Kamanda wa Kamanda a affirmé oeuvrer toujours 
pour la fin de la crise dans le pays. "Au cours des cinq dernières années, 
j'ai toujours souhaité que les Congolais se retrouvent autour d'une table 
de négociations afin d'exposer ensemble les voies et moyens de recréer un 
cadre juridique consensuel pour l'exercice du pouvoir dans notre pays", a 
souligné l'opposant. "Je suis un patriote, un nationaliste. Je ne pouvais 
pas ne pas souscrire à un accord qui met fin, même partiellement, à la 
guerre et qui assure la réunification, même partielle du pays, étant 
entendu que c'est une base à partir de laquelle on peut arriver à un accord 
général", a-t-il réagi en réponse à une question de la presse sur l'accord 
de Sun City. Il a toutefois estimé que les négociations n'avaient pas 
abouti à un accord global qui puisse ramener la paix totale et la 
réunification définitive du pays affirmant qu'"il reste encore des choses à 
faire". "Comme il se trouve que le RCD/Goma était partie prenante aux 
négociations de Sun City, il faut consolider d'abord l'accord signé et à 
partir de là, continuer à négocier jusqu'à ce que "nous puissions avoir la 
paix dans notre pays", selon Kamanda.

LE TPIR FAVORABLE A L'ARRESTATION EN R.D.CONGO DE GENOCIDAIRES RWANDAIS
L'arrestation en R.D.Congo de génocidaires rwandais contribuerait à 
détendre les relations entre Kinshasa et Kigali, estime Kingsley Chiedu 
Moghalu, porte-parole du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR). 
"Pour le greffier Adama Dieng, l'arrestation et le transfert à Arusha, 
siège du TPIR, des personnes recherchées pour crimes de génocide et dont on 
suppose qu'elles sont réfugiées en R.D.Congo, constitueraient une preuve de 
l'engagement du gouvernement de Kinshasa à les pourchasser" pour les faire 
comparaître devant les juridictions ad hoc, a souligné M. Chiedu Moghalu 
dans une déclaration mardi à l'AFP. Réagissant à une demande faite la 
veille à M. Dieng par le ministre congolais des Affaires étrangères, 
Léonard She Okitundu, d'ouvrir une antenne à Kinshasa, M. Chiedu Moghalu a 
objecté que le TPIR ne sera pas en mesure d'accéder à cette demande ''faute 
de fonds nécessaires". Dans sa demande, M. Okitundu faisait valoir que 
l'ouverture d'une antenne du TPIR à Kinshasa "résoudrait les préoccupations 
sécuritaires du Rwanda, favoriserait la réconciliation nationale rwandaise 
et devrait logiquement amener l'Armée patriotique rwandaise (APR) à quitter 
la R.D.Congo induisant la réconciliation régionale''. "La coopération du 
gouvernement congolais, qui est une obligation faite par l'Organisation des 
Nations Unies, dont le TPIR est un organe, à tous les pays supposés abriter 
des génocidaires, a été promise par le président Joseph Kabila lors d'une 
visite, faite en février dans les deux Congo par le greffier Adama Dieng", 
a rappelé le porte-parole. M. Chiedu Moghalu a affirmé que dans le cadre 
des enquêtes nécessaires à l'arrestation de suspects, le TPIR était disposé 
à assister la R.D.Congo "à tous moments par l'envoi de fonctionnaires du 
Tribunal qui pourront rester dans le pays aussi longtemps qu'il le faudra". 
La présence en R.D.Congo de réfugiés, recherchés pour génocide, est un des 
argument régulièrement avancé par le gouvernement de Kigali pour justifier, 
au nom de sa propre sécurité, son intervention dans ce pays.

(Bulletin CIP N° 273)


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