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Calvaire des populations du Sud-Kivu



Title: Calvaire des populations du Sud-Kivu




Depuis trois mois déjà, les populations du Sud-Kivu en
République Démocratique du Congo, vivent  des nuits
cauchemardesques si bien qu'elles ne savent pas à quel
saint se vouer, suite à la recrudescence de la
criminalité, et se demandent à quand la fin de ce
cauchemar.

Des plaintes et cris d'alarme proviennent de partout.
Parfois, ce sont des assassinats, des actes de vol, de
pillage, de viol, . Tous  est parti des territoires
qui constituent  l'hinterland de Bukavu. De Kaziba à
WALUNGU et  de WALUNGU  à  KABARE, KALEHE en passant
par NINJA  et  KATANA.

Aujourd'hui, c'est la ville de Bukavu qui est dans les
collimateurs des escadrons de la mort qui, à  coup de
fusils et de baïonnettes, tuent des paisibles
citoyens.

En effet, en moins de deux semaines, la ville de
Bukavu vient de compter ses morts au vu et au su des
autorités politico-militaires qui assistent, sans
aucune réaction, ces carnage.

A titre illustratif, pour le seul mois de février le
cas ci-après ont été enregistrés :


- Lundi 11/02/2002, Monsieur KATOLO  ZIHINDULA a été
victime d'une attaque des hommes armés, et habillés,
en tenue militaires, chez lui à la maison sis quartier
BUHOLO 2, commune de KADUTU. La victime a été
atteinte d'une balle au bas ventre.
- Le 20/02/2002, Monsieur KAKA  KASOMBODomicilié à
Funu, commune de Kadutu, a été assassiné devant sa
maison par des homes habillés en tenue militaire armés
;
- Le 25/02/2002, monsieur MASUMBUKO  MATABISHI
domicilié à MUHUNGU, n° 79, commune d'Ibanda, a été
tué par des hommes armés et habillés en tenue
militaire, chez lui, à la maison devant ses enfants ;
- Jeudi 28/02/2002 Mme  MPALA  Magy (déplacée de
PANGI) fut  assassinée devant son domicile à Nyamugo,
commune de Kadutu.
- Vendredi le22/02/2002, Monsieur MUSOMBWA  Baudouin
a été  visité par un commando de trois militaires à
KARHALE, commune de Kadutu,
- Vendredi  15/02/2002, Monsieur  KABENGA domicilié
sur  route d'Uvira, N° 418 a été victime d'un vol de
plusieurs effets par des hommes en uniformes.

Il à  noter que cette liste macabre n'est pas
exhaustive (voir rapport de mois de février).

- A ceux-ci s'ajoute plusieurs autres scènes macabres
constatées ça et là à travers la ville. La population
Bukavienne se demande aux comptes de qui opèrent ces
brigands ? Toutefois, il ne s'agit ici ni des
INTERAHAMWE ni des MAÏ-MAÏ. De qui s'agit-il ?

De l'avis du public, ce son des militaires et autres
agents de l'ordre de l'ANC (Armée Nationale
Congolaise) sous contrôle du RCD (Rassemblement
Congolais pour la Démocratie) qui commettent  ces
forfaits en complicité,  malheureusement, avec
certains de leurs chefs.

De tous ces faits, il se dégage  ce qui suit :
1° La planification ou la complicité du RCD  dans le
terrorisme d'Etat. En effet, l'insécurité
grandissante constatée à Bukavu est manifestement
créée  et entretenue par  les autorités
politico-militaires du RCD dans le but de terroriser
la population. A titre exemplatif, en date du
27/02/2002, un vieux  papa a été pris la main dans le
sac en voulant  poser une mine anti-personnelle à côté
de l'ISDR-BUKAVU (dossier couvert par le RCD) ;

2°  La sécurité sociale à BUKAVU est fonction du
favoritisme ethnico-sociale. Les autorités militaires
protègent bien les seuls quartiers où se sont
concentrées les populations RWANDOPHONES LAISSANT LA
MAJEURE PARTIE E LA POPUALTION 0 LEUR TRISTE SORT.
Signalons ici que certains compatriotes se font aussi
accompagnés par des gardes du corps (des militaires
camouflés en tenue civile), qui assurent aussi la
protection de leurs maisons. Nus citons de commerçants
du CAMP-Zaïre, Bugabo I  eet II, .

3° L'instrumentalisation, par le RCD , des milices
dites « LOCAL  DEFENSE » conçues sur le modèle
INTERAHAMWE, crée une grande  confusion et aggrave
l'insécurité dans certaines contrées de la province.

JSFD dénonce cet état de chose et recommande ce qui
suit :

· Aux autorités  rebelles du RCDE :
- de sécuriser toutes les populations sans
distinctions de race, de religion et de profession ;
- De doter la police d'intervention rapide des moyens
efficaces pour mettre fin  à ces actes de vandalisme ;
- D'assurer aux soldats et militaires sous  leurs
contrôle, un minimum de condition de vie (leur solde,
nourritures,.)
- De démobiliser les « LOCAL  DEFENSE » et de les
incorporer  dans  l'ANC

*Aux Représentations ONUSIENNES
- de dénoncer  l'immobilisme des autorités du RCD
devant  ces assassinats.
*A  la population
- de dénoncer  ces assassinats et leurs auteurs ;
- de demander plus de sécurité pour tous ;
- de rester calme, vigilante et unie


JEUNES  SANS  FRONTIERES
(suivent les signatures)






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