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HRW - Goma: un militant battu jusqu'au sang
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- Subject: HRW - Goma: un militant battu jusqu'au sang
- From: Congosol - servizio informazioni <congosol@neomedia.it>
- Date: Fri, 22 Mar 2002 15:21:56 +0100
diffusion: etendue/wide
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source:
Human Rights Watch
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République Démocratique du Congo : un militant battu jusqu'au sang
(New York, 20 mars 2002) Human Rights Watch a
aujourd'hui condamné les arrestations et passages à tabac
de militants et journalistes perpétrés dans l'est du
Congo par le Rassemblement Congolais pour la Démocratie
(RCD). Human Rights Watch a également critiqué le RCD
et son allié, le Rwanda, pour des détentions
arbitraires de Congolais dans des containers, près de
Goma.
Le 15 mars, les
responsables de
la sécurité à la Direction
Provinciale de la
Sécurité, à
Goma ont arrêté et
sévèrement
battu Richard Muhindo
Bayunda,
un défenseur des droits
humains.
Il a été arrêté alors
qu'il
rencontrait des
responsables de
la sécurité pour protester
contre
la détention récente d'un
journaliste et contre le
fait que
les autorités menaçaient
de
l'arrêter de nouveau s'il
ne payait
pas 60 USD, somme
représentant en fait un
pot de vin.
Ces responsables ont donné
des
coups de pied à Bayunda et
l'ont frappé avec des bâtons et des
crosses de fusils.
Lorsqu'ils l'ont relâché ultérieurement dans la journée,
Bayunda vomissait du sang
et avait des blessures ouvertes sur le dos,
les fesses et la bouche.
Bayunda dirige le Centre de Recherche sur
l'Environnement, la
Démocratie et les Droits de l'Homme (CREDDHO) à
Goma, une organisation qui
dénonce régulièrement les abus aux
responsables du RCD.
"Les responsables du RCD disent toujours aux
organisations locales de défense des droits humains de leur
confier directement les récits de violations des droits
humains plutôt que d'en informer des étrangers," a déclaré
Alison DesForges, conseillère à la Division Afrique de
Human Rights Watch. "Et ensuite, ils réduisent en
bouillie le militant qui leur fait part de telles
préoccupations."
Bayunda a été arrêté alors qu'il rencontrait des
responsables de la sécurité pour discuter de l'arrestation, le 9
mars, de Raphael Paluku Kyana, directeur d'une radio
communautaire à Kanyabayonga alors que ce dernier se
rendait à une session de formation pour professionnels
des médias organisée par le Conseil Inter-Africain des
Eglises, à Nairobi. Kyana a été détenu pendant
plusieurs jours à la Direction Provinciale de la Sécurité. Cette
même semaine, Deo Baabo, qui dirige l'organisation
non-gouvernementale, GEAD à Goma a également été
détenu et interrogé pendant plusieurs jours parce qu'il
avait, à tort, été accusé de s'être rendu à Kinshasa sans
autorisation. Dans un autre cas de harcèlement
d'acteurs de la société civile, les autorités du RCD ont
suspendu, début mars, un journaliste de la Radio
Télévision Nationale du Congo juste après qu'il ait présidé une
conférence de presse organisée par des groupes de
femmes à Bukavu pour célébrer la journée internationale
des femmes. Les années précédentes, les organisateurs
de la journée internationale des femmes ont
également été menacés d'arrestations et d'autres
mesures répressives.
Les soldats de l'armée rwandaise et le RCD, qui
combattent des groupes locaux armés connus sous le nom de
Mai Mai, détiennent actuellement des suspects, dans des
conditions inhumaines, dans un container de bateau
à Ndosho, à environ 15 kilomètres de Goma. Bien que ce
site soit situé en territoire soi-disant administré par le
RCD, les soldats rwandais semblent y exercer leur
autorité, tranchant des questions comme celle de l'accès
aux détenus. Selon des sources locales, les soldats
rwandais ont même refusé d'autoriser des autorités
judiciaires du RCD à se rendre au container. Les
détenus, dont certains auraient été torturés, n'ont pas accès à
une aide médicale ou légale ni à leurs familles. Le
container devient très chaud dans la journée et très froid la
nuit. Parmi les personnes détenues se trouvent cinq
hommes appelés Muhondo Mirimo, Munihire Mirimo,
Floribert Mirimo, Kamanyole et Weteshe.
Human Rights Watch demande au gouvernement rwandais et
au RCD de fermer ce centre de détention illégal et
inhumain. Les détenus devraient soit être relâchés,
soit être inculpés d'un délit reconnu comme tel et transférés
vers un site de détention officiellement reconnu, en
accord avec le droit congolais.
--
Suliman Ali Baldo
Senior Researcher, Africa Division, Human Rights Watch
350 5th Avenue 34th Floor, New York, NY 10118-3299
Tel: +1 212-216-1297 fax: +1 212-736-1300, email: baldos@hrw.org
DRCongo focus page: http://hrw.org/africa/congo.php
Informations en français: http://hrw.org/french/centralafrica/
Ethiopia/Eritrea focus page: http://hrw.org/africa/ethiopia.php
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Servizio informazioni Congosol
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