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Madagascar: Tamatave "chiusa", minacce ai giornalisti



Colonnello fedele a Ratsiraka istiga all'omicidio dei leaders KMMR
(sostenitori di Ravalomanana);
minacce ai giornalisti;
a causa dello stoccaggio inusuale di carburanti (imposto daal
governatore fedele a Ratsiraka), aumenta l'inquinamento atmosferico a
Tamatave, gli asmatici hanno problemi; bloccati dentro la città gli
abitanti degli altopiani.


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Fonte:
"Madagascar Tribune" N° 4000 du Vendredi 08 Mars 2002
http://www.madagascar-tribune.com/sommaire/index.html
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CRISE POLITIQUE
NON À LA VIOLENCE !


  Après notre article, selon lequel le colonel Coutiti serait à Sambava,
nous sommes désormais en mesure d'indiquer où il se trouve. De source
informée, Coutiti est actuellement à Ambanja. Depuis quelques jours, il
loge avec son épouse à l'hôtel annexe "Patricia". Six militaires armés
jusqu'aux dents l'accompagnent dans tous ses déplacements. Il dispose
d'une voiture R 19 sans immatriculation.
  Chaque nuit, Coutiti et ses gardes du corps affichent des tracts sur
tous les troncs d'arbre longeant la rue principale de la ville
d'Ambanja. Sur ces tracts, ce colonel y fait mention des personnes à
éliminer : en premier lieu, M. Aly, le président du KMMR d'Ambanja, et
ensuite de tous les originaires des Hauts Plateaux occupant de postes
importants dans l'Administration.
  La gendarmerie locale, du moins jusqu'à hier, ne sait pas trop bien
quelle attitude adopter face à cette présence, ô combien nuisible, de
Coutiti à Ambanja. Une présence menaçante pour la paix civile et qui
fait craindre le pire à la population. Selon des rumeurs, Coutiti aurait
l'intention de faire venir de Diégo d'autres éléments afin de constituer
un véritable commando en vue d'effectuer, semble-t-il, des opérations
terroristes à Andapa, Sambava et Antalaha. Que fait l'Armée ?
    INDIVIDUS CAGOULÉS
  Signalons, d'autre part, que notre correspondant permanent à Diégo
Suarez, Narcisse Randriamirado a été avant-hier soit menacé directement,
soit sur les ondes d'une radio privée pro-Arema, par le ministre Fredo
Betsimifira. Ce dernier veut certainement rééditer ses « exploits » de
1991, en s'acharnant sur les Merina résidant à Antsiranana, et qui ont
conduit à la fuite dans la forêt de Narcisse et de sa famille, ainsi
qu'à l'enlèvement, en plein jour, de notre collaborateur Jeannot
Ramambazafy.
  Par ailleurs, à Fianarantsoa, le torchon brûle également. En effet,
hier, les manifestants issus du KMMR ont intercepté une voiture 4x4
appartenant à la société Decagon. Après avoir laissé partir le
chauffeur, ils ont incendié le véhicule devant la Place du Fahamarinana
où se tient régulièrement le meeting des pro-Ravalomanana. En guise de
représaille, le bâtiment abritant le siège local de Magro (TIKO) a été à
son tour victime de jets de grenades en fin d'après-midi, par des
militants Arema. Auparavant, la population fianaroise a interpellé le
représentant de TVM qui, paraît-il, aurait voulu transférer ailleurs
l'émetteur de cette chaîne.
  Notons aussi que le pont métallique situé à sept kilomètres de
Brickaville a été détruit hier matin par des individus cagoulés, mais
dans la soirée ce pont devait être rétabli par des éléments du génie
militaire. Le plus grave, c'est à Tamatave, vu le stock considérable de
carburants, la population souffre de l'émanation de gaz. Une odeur
nauséabonde empoisonne l'atmosphère. Les asthmatiques sont les victimes
de ce trop-plein d'essence à Tamatave. Relevons que les originaires des
Hauts Plateaux ne peuvent plus sortir de Tamatave. Sont-ils devenus
aussi des otages ?
  Ces tristes événements ne favorisent guère à la stabilité politique,
et encore moins au règlement pacifique de la crise. Dans tout ce
chamboulement, on ne sait pas très bien ce que peut faire la mission de
l'OUA.

Franck Raharison