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Weekly anb01102.txt #9



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 10-01-2002      PART #2/9

* Algérie. Les militaires mis en cause  -  Le rapport final de la 
commission Issad, juriste chargé par le président Bouteflika de faire la 
lumière sur les émeutes de Kabylie du printemps 2001, a été publié par la 
presse à Alger, à la suite d'une "fuite". Sur le fond, le rapport met en 
cause la responsabilité des militaires dans la répression des émeutes en 
Kabylie et exprime un profond pessimisme sur l'avenir immédiat dans cette 
région; il met aussi en cause le trop grand pouvoir de l'autorité militaire 
en Algérie depuis l'entrée en vigueur de l'état d'urgence, en janvier 1992, 
au lendemain de l'annulation d'élections largement emportées par le Front 
islamique du salut. Il souligne l'effacement du pouvoir civil au profit de 
l'autorité militaire, et estime que l'Algérie est passée subrepticement de 
"l'état d'urgence à l'état de siège". Le respect de la loi "n'est pas 
encore entré dans la culture des responsables" du pays, déplore le 
rapport.   (D'après Le Monde, France, 8 janvier 2002)

* Angola. UN initiates contact with UNITA  -  United Nations 
Under-Secretary for Africa, Ibrahim Gambari, held talks in the United 
Stated last week with a senior UNITA official in an attempt to get the 
warring parties back to the negotiating table. Gambari returned to New York 
after a week of intense talks in Angola in December with government, UNITA 
and civil society representatives. He subsequently told the Security 
Council during a briefing that a "window of opportunity" existed in Angolan 
to end the almost 30-year-old war between UNITA and the government. He said 
the two had agreed to resume peace talks, on condition that certain aspects 
of the tattered 1994 Lusaka Peace Protocol could be renegotiated. The 
parties also wanted the Church to play a facilitating role in the 
discussions, and had not objected to all sectors of civil society 
participating.   (ANB-BIA, Brussels, 4 January 2002)

* Angola. Le n.2 de l'Unita capturé?  -  Les forces armées angolaises ont 
capturé, le 30 décembre, le secrétaire général du mouvement rebelle Unita, 
Paulo Lucamba Gato, au cours de combats dans la province de Moxico, a 
indiqué le quotidien portugais Diario de Noticias le 3 janvier. Cinq autres 
officiers rebelles ont été arrêtés, selon le quotidien. Cependant, le 
représentant de l'Unita en Europe, contacté par La Libre Belgique, a 
démenti ces informations. Selon lui, il s'agit "de propagande pour faire 
croire à la prochaine fin de l'Unita".   (ANB-BIA, de sources diverses, 5 
janvier 2002)

* Burkina Faso. Un imam invite au dialogue interreligieux  -  Cheick 
Aboubacar Doucouré, imam de la grande mosquée de Ouagadougou, a lancé le 
dimanche 16 décembre un appel au dialogue interreligieux. Il s'est rangé 
parmi ceux qui encouragent "sans réserve ce dialogue, convaincu que les 
religions doivent s'unir face aux dérives actuelles. A l'occasion de la fin 
du ramadan, Cheick Doucouré a déclaré à RFI qu'on ne pouvait admettre que 
les relations entre les hommes soient basées sur la haine et la 
violence."Le devoir de tous les croyants, musulmans, chrétiens et juifs, 
est d'unir leurs efforts pour discuter, dialoguer et pour s'entendre pour 
la paix sociale", a-t-il dit, dénonçant "ceux qui utilisent le 
régionalisme, le racisme et la religion pour déclencher des guerres 
terribles qui tuent des innocents". Il a salué les chrétiens de son pays 
qui, durant le ramadan, ont jeûné pendant quelques jours pour accompagner 
leurs frères musulmans.   (CIP, Belgique, 20 décembre 2001)

* Burundi. Tenga serait tombée  -  L'armée burundaise aurait repris le 
sanctuaire rebelle de la forêt de Tenga, près de Bujumbura, au cours de 
combats qui ont fait 515 morts parmi les rebelles et 28 parmi les soldats, 
selon la radio officielle le 24 décembre, qui citait le commandant de la 
1ère région militaire. "Tenga a été définitivement libérée", avait déclaré 
le général Gahiro. Le lendemain, la rébellion hutu FNL démentait avoir 
perdu le contrôle de la forêt, ajoutant que des combats très violents 
continuaient à l'opposer à l'armée. La forêt de Tenga, à 6 km au nord-est 
de la capitale, était depuis longtemps le théâtre de violents combats, qui 
avaient débuté le 27 novembre. Tenga a toujours servi de plaque tournante 
aux FNL pour leurs attaques dans les quartiers de Bujumbura comme pour leur 
ravitaillement.   (Le Soir, Belgique, 26 décembre 2001)

* Burundi. Parlement et banditisme  -  La Cour constitutionnelle a pris un 
arrêt légalisant les candidatures à la députation de 17 partis politiques 
et mouvements armés en course pour siéger au nouveau Parlement de 
transition, a-t-on appris le 3 janvier de source officielle. Après l'avis 
favorable, les députés retenus ont maintenant 7 jours pour se réunir en 
leur première session ordinaire. On note l'entrée des trois principaux 
mouvements rebelles, à savoir le Front de libération nationale (Frolina), 
le Parti pour la libération du peuple hutu (Palipehutu) et le Conseil 
national de défense de la démocratie (CNDD), avec chacun quatre 
parlementaires. Il s'agit néanmoins des ailes de partis ayant accepté de 
signer l'accord de paix interburundais. (Ndlr.: L'Assemblée nationale de 
transition, l'une des deux chambres du futur Parlement de transition, forte 
de 178 membres, a été installée officiellement le 4 janvier). - Par 
ailleurs, le 3 janvier, Bujumbura a connu des crépitements d'armes 
automatiques en plein milieu de journée, ce qui ne s'était plus produit 
depuis plusieurs mois, suite à une attaque d'hommes armés dans la partie 
nord de la ville. L'attaque serait l'oeuvre de voleurs de vaches. De telles 
opérations sont généralement attribuées aux groupes rebelles qui campent le 
long de la chaîne montagneuse surplombant Bujumbura. L'insécurité dans le 
pays a poussé de nombreux éleveurs à faire venir dans la capitale ce qui 
reste de leurs troupeaux.   (PANA, Sénégal, 4 janvier 2002)

* Burundi. Soldat sud-africain assassiné  -  Un membre du contingent 
sud-africain de 700 hommes servant d'unité de protection au gouvernement 
transitoire burundais a été trouvé mort dans une maison abandonnée du 
quartier Kinama à Bujumbura, ont indiqué des autorités locales. Les marques 
sur le cadavre laissent penser qu'il a été assassiné, a-t-on ajouté de la 
même source. Il aurait été étranglé. Une enquête a été ouverte.   (ANB-BIA, 
de sources diverses, 5 janvier 2002)

* Burundi. Pulling troops out of Congo  -  On 7 January, Burundi's foreign 
affairs minister said Burundi would pull its troops out of Congo, where 
they have been deployed for years to fight Burundian rebels allied to 
Congo's government. Therence Sinunguruza made the comments after a meeting 
with his Congolese counterpart, Leonard She Okitundu, who said Congo was 
committed to ending its support for Burundian rebels. Sinunguruza said 
Burundi had "less than 1,000 troops in Congo" -- most of them deployed in 
the far east of the country. He did not say exactly when the soldiers would 
be withdrawn. Officials from the two nations are due to meet again in 
February in the Burundi capital, Bujumbura, to work out details of the 
agreement.   (CNN, USA, 7 January 2002)

* Burundi/Congo-RDC. Désengagement  -  Le 7 janvier, le chef de la 
diplomatie du Burundi, Thérence Sinunguruza, a annoncé que Bujumbura allait 
retirer ses troupes du Congo-Kinshasa, où ses soldats sont présents depuis 
des années, luttant contre les rebelles hutu burundais alliés au 
gouvernement de Kinshasa. Il a indiqué que les soldats burundais étaient 
"moins d'un millier au Congo", mais il n'a pas précisé la date de leur 
retrait. Au cours d'une conférence de presse commune, son homologue 
congolais, She Okitundu, a expliqué qu'en contrepartie, Kinshasa 
s'engageait à cesser tout soutien à la rébellion burundaise. Une nouvelle 
rencontre doit avoir lieu en février à Bujumbura pour fixer les modalités 
de cet accord.   (AP, 7 janvier 2002)

* Centrafrique/Tchad. Le nord occupé  -  L'armée tchadienne occupe "une 
partie du territoire centrafricain", à l'extrême nord du pays, a affirmé le 
21 décembre une source proche de la présidence de la RCA sous couvert 
d'anonymat. Les autorités centrafricaines ont saisi le bureau des Nations 
unies pour la consolidation de la paix en RCA (Bonuca) à Bangui afin de 
demander l'envoi d'observateurs, a-t-on ajouté de la même source. N'Djamena 
est accusé par Bangui de soutenir l'ancien chef d'état-major centrafricain 
François Bozizé, réfugié au sud du Tchad. D'autre part, le 23 décembre, les 
autorités contrafricaines ont libéré le dernier groupe de personnes 
détenues pour leur participation présumée à la tentative de coup d'Etat 
fomenté par Bozizé. Selon le procureur, elles étaient toutes 
innocentes.   (ANB-BIA, de sources diverses, 24 décembre 2001)

* Comores. Tentative de putsch - Référendum  -  Le 19 décembre, à trois 
jours d'un référendum constitutionnel, des hommes en armes, qui se sont 
fait passer pour des unités spéciales américaines en mission contre les 
réseaux Al Qaida, ont tenté de prendre le contrôle des bâtiments de 
l'armée, de la police et de la gendarmerie sur l'île de Moheli. Des unités 
militaires ont aussitôt été dépêchées sur place et ont libéré la zone 
investie, après des échanges de tirs qui ont fait cinq morts du côté des 
assaillants. Le colonel Hassan Harouna, ancien délégué à la Défense dans un 
précédent gouvernement, apparemment impliqué dans la tentative de coup 
d'Etat, a été arrêté. L'attaque est apparue comme le fruit d'une alliance 
entre des mercenaires français et des commanditaires comoriens visant à 
déstabiliser le pays. Les mercenaires avaient pour mission de prendre le 
pouvoir à Moroni. Cinq d'entre eux ont été tués, quatre autres faits 
prisonniers. Le 21 décembre, le procureur de la République de Moroni a 
indiqué que M. Achirafi Saïd Hachim, ancien ministre de l'Intérieur, qui 
vit actuellement en France, serait à l'origine de la tentative de coup 
d'Etat. -Le 23 décembre, les électeurs ont participé à un référendum sur 
une nouvelle Constitution destinée à mettre fin aux remous sécessionnistes. 
Cette consultation prévoit d'accorder une plus grande autonomie aux trois 
îles. Les opérations de vote se sont déroulées dans le calme. La majorité 
des partis a appelé la population à voter en faveur de la nouvelle 
Constitution. Le 26 décembre, le président de la commission électorale a 
annoncé que les électeurs ont approuvé à 77% la nouvelle Constitution; le 
taux de participation a été d'environ 75%. Un gouvernement d'union 
nationale doit désormais être formé pour mener le pays à de nouvelles 
élections le 31 mars prochain.   (ANB-BIA, de sources diverses, 26 décembre 
2001)

* Congo-Brazza. Procès de Lissouba  -  Le 27 décembre à Brazzaville, le 
procès de l'ex-président Pascal Lissouba s'est ouvert en son absence. M. 
Lissouba vit en exil à Londres depuis qu'il a été renversé en 1997 par son 
rival Denis Sassou Nguesso. Inculpé de "haute trahison", Lissouba se voit 
reprocher d'avoir bradé le patrimoine national en vendant, en 1992, 50 
millions de barils de pétrole brut congolais à la société américaine Oxy, 
au prix de 3 dollars le baril (alors qu'il se négociait à 14 dollars sur le 
marché international). Le contrat avait fait grand bruit à l'époque, parce 
qu'il ouvrait une brèche dans le quasi-monopole d'Elf au Congo. Quatre 
anciens ministres de Lissouba sont aussi poursuivis pour "détournement de 
deniers publics, forfaiture et concussion". - Le 28 décembre, la cour de 
Brazzaville a condamné par contumace M. Lissouba à trente ans de travaux 
forcés; les quatre anciens ministres, également exilés, se sont vus 
infliger des peines de vingt ans de travaux forcés. Tous ont été 
sanctionnés de lourdes amendes.   (ANB-BIA, de sources diverses, 30 
décembre 2001)

* Congo-Brazza. Appel au boycott du référendum  -  Une dizaine de 
formations politiques, connues sous le nom d'opposition plurielle, a appelé 
ses militants et sympathisants au boycott du référendum constitutionnel 
prévu le 20 janvier. L'opposition plurielle reproche au gouvernement 
d'avoir réservé une fin de non-recevoir à ses revendications, concernant 
notamment le recensement administratif qui a abouti à l'élaboration des 
listes électorales, la loi électorale et la présence des soldats angolais 
sur le territoire congolais.   (PANA, Sénégal, 5 janvier 2002)

* Congo (RDC). Crise humanitaire  -  Le 19 décembre, alors que la Banque 
mondiale se réunissait à Bruxelles au sujet du Congo, Médecins sans 
frontières a rendu public les résultats d'une enquête menée cette année 
dans différentes zones de ce pays. Dans toutes les zones, la situation est 
catastrophique. En zone de guerre, on est en situation d'urgence: 10% de la 
population sont morts en 12 mois (5 fois le taux normal) et plus d'un quart 
des enfants de moins de 5 ans ont perdu la vie. Dans les zones où les 
armées se replient, le taux de mortalité est le double de celui considéré 
comme normal en pays en voie de développement. Dans les zones éloignées du 
front, ce taux est normal. La violence et les pillages provoquent de 
nombreuses pénuries (alimentation, soins de santé). MSF recommande aux 
bailleurs de fonds de "tripler" l'aide humanitaire au Congo et de ne pas la 
conditionner à des progrès pour la paix.   (D'après MSF-Belgique, 19 
décembre 2001)

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