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Weekly anb06212.txt #8
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 21-06-2001 PART #2/8
* Afrique australe. Eclipse solaire - Le 21 juin, l'Afrique australe et
Madagascar assisteront à la première éclipse de soleil du troisième
millénaire. La zone de visibilité de l'éclipse comprend une grande moitié
de l'Amérique du Sud, le sud de l'océan Atlantique, les trois quarts du sud
de l'Afrique et la partie ouest de l'océan Indien. La bande d'éclipse
totale a une largeur maximale de 200 km et la plus longue durée de la phase
totale est de 4m 56,6s. Si c'est une bonne affaire pour le tourisme, les
autorités de divers pays africains craignent les effets du phénomène sur
les populations qui n'ont que peu d'accès à l'information: regarder
l'éclipse sans protection efficace peut provoquer une cécité totale. (L.
Ratsiazo, anb-bia, Madagascar, 15 juin 2001)
* Afrique de l'Ouest. Des immigrants dont personne ne veut... - Un bateau
battant pavillon suédois, le MV Alnar, s'est vu refusé, au large de
l'Afrique occidentale, de débarquer quelque 186 immigrants libériens dans
tous les ports où il se présentait. Des dépêches d'agences de presse ont
signalé que l'Alnar avait reçu l'autorisation d'accoster brièvement, le 10
juin, au port de Tema, où 134 Ghanéens, 20 Nigérians et 2 Sierra-Léonais
ont pu débarquer. L'entrée fut en revanche refusée aux Libériens. Il a
ensuite essayé vainement d'accoster à Cotonou (Bénin), où il est resté
ancré au large durant sept jours. Le 19 juin, l'Alnar a repris la mer sans
prévenir, après que des responsables du HCR eurent reçu l'autorisation des
autorités béninoises de monter à bord pour parler à l'équipage et aux
passagers. Le bâteau était parti de Monrovia (Liberia) le 1er juin. Selon
des sources onusiennes, certains passagers pourraient être des réfugiés
cherchant à quitter le Liberia, un pays contrôlé par l'ancien seigneur de
la guerre Charles Taylor, qui est désormais le président du pays. Le
capitaine Henning affirme pour sa part que tous les passagers sont des
voyageurs légitimes qui ont payé leur voyage. Après 19 jours de mer,
l'Alnar n'avait plus assez de carburant pour rentrer à Monrovia. La
méfiance envers ce type de bateau s'est accrue depuis l'affaire de
l'Etireno, en avril, ce navire battant pavillon nigérian et soupçonné de
transporter des enfants pour faire du trafic d'esclaves. Le 19 juin, le
Nigeria a accepté de recueillir les 186 ressortissants libériens, dont 79
enfants. La décision d'Abuja fait suite à une intervention du président
Alpha Oumar Konaré du Mali, en visite au Nigeria. Konaré est président en
exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO). Le président nigérian aurait déclaré que sa décision est basée
sur des motifs purement humanitaires et ne doit pas constituer un précédent
pour des cas similaires, dans le futur. (ANB-BIA, de sources diverses, 20
juin 2001)
* Great Lakes. Hutu rebels regrouping around the Great Lakes - A report
from IRIN (19 June), indicates that the Interahamwe have been regrouping on
the common borders of Uganda, Rwanda and Congo RDC to avoid the possibility
of being disarmed, as the Congolese peace process takes hold. With a
ceasefire in Congo now holding, more or less, and President Kabila having
ostensibly declared that Hutu extremist forces are unwanted in his country,
Rwandan and Burundian Hutu insurgents who had fought alongside the
Congolese army against Ugandan and Rwandan-backed rebels, are now thought
to have set their sights on home. The UN Security Council has encouraged
Congo and Rwanda to "intensify their dialogue with the goal of achieving
regional security structures based on common interest and mutual
respect...and emphasises in this respect that the disarmament,
demobilisation of, and cessation of any support to the ex-FAR and
Interahamwe forces are essential to the settlement of the conflict in
Congo". (ANB-BIA, Brussels, 20 June 2001)
* Algeria. Demonstrations in Algiers - 14 June: The Financial Times says
that Algeria's Berber unrest has spread to the capital, today, as a massive
anti-regime protest turns into confrontation with security forces. Hundreds
of thousands of demonstrators pour into Algiers from the eastern region of
Kabylia, scene of 40 days of Berber rioting against the military-backed
authorities. Protesters clash with police in the centre of town as they
seek to defy government orders and march to the presidential compound to
deliver a set of demands for social justice and an end to repression.
Participants in the march, organised by Berber groups and backed by several
political parties, say police used water cannon and tear gas to block the
movement of protestors who burned cars and tires and attacked government
buildings in the 1st of May square. According to AFP, police also used live
ammunition against protestors trying to loot warehouses near the port of
Algiers. Two Algerian journalists were reported killed after being run over
by a bus and hundreds of people were injured. The Algiers march is another
troubling sign in an unfolding crisis that has raised tensions in a country
wracked by an Islamist insurgency since 1992, when the army, which still
holds the levers of power, cancelled an election an Islamist party was
about to win. More than 100,000 people have died since. 18 June: Suspected
Islamic militants have killed at least 13 Algerian soldiers and wounded
several others in an ambush in the city of Chlef, about 200 kms west of
Algiers. 19 June: The BBC says the Government has declared a total ban on
demonstrations in Algiers. (ANB-BIA, Brussels, 19 June 2001)
* Algérie. De marche pacifique à l'émeute - Jeudi 14 juin. A l'appel des
comités de villes et de villages de Kabylie, des centaines de milliers de
jeunes sont venus manifester à Alger. Selon les sources, il y avait 1 à 2
millions de manifestants, rejoints par des organisations professionnelles,
syndicales et politiques. Les manifestants avaient l'intention de remettre
une liste de revendications à la présidence, réclamant notamment l'arrêt de
la répression, la reconnaissance de la langue berbère et un programme
économique d'urgence. Mais la marche qui se voulait pacifique s'est
confrontée aux forces de l'ordre et le tout a dégénéré en émeutes avec des
scènes de pillage. Les forces de l'ordre auraient tiré à balles réelles,
notamment contre des pillards. Il y aurait eu plusieurs morts (dont deux
journalistes algériens écrasés par un bus) et des centaines de blessés.
Selon un commentateur, la contestation a depuis longtemps dépassé la
revendication identitaire des Berbères; elle ébranle le régime sans
parvenir encore à le faire reculer. - L'onde de choc créée par les
provocations policières s'est poursuivie pendant tout le week-end du 16-17
juin en Algérie. Si les affrontements ont repris dès le jeudi soir à Tizi
Ouzou, c'est surtout le samedi 16 juin que des émeutes ont éclaté non
seulement en Kabylie (Bejaïa, Azazga, Maatkas, Tigzirt), mais aussi à l'est
(notamment dans le grand port d'Annaba) et, à moindre titre, au sud du pays
(région de Biskra). Il semblait même que, pour la première fois dimanche,
la ville de Constantine, considérée comme stratégique par le pouvoir,
commençait à bouger. D'autre part, le dimanche 17 juin, environ 8.000
personnes ont manifesté à Paris, à l'appel des associations berbères.
-Selon un article paru dans le journal français Libération du 19 juin, "les
forces armées algériennes ont ostensiblement choisi de gérer la colère par
une stratégie de terreur", surtout à Tizi Ouzou. Les gendarmes y auraient
attaqué les convois de blessés, brisé les équipements de l'hôpital, saccagé
les magasins qui refusent de les servir. Dans l'est du pays, où les villes
bougent les unes après les autres, la stratégie serait similaire, moins
violente mais plus sophistiquée, en créant une psychose dans la population.
L'Union européenne a appelé les responsables algériens à "surmonter la
crise par le dialogue". - Le 18 juin, l'agitation anti-gouvernementale
s'est poursuivie sans désemparer dans l'est du pays, où elle a fait 12
nouvelles victimes, dont cinq membres des forces de sécurité. Le Premier
ministre, Ali Benflis, a interdit toute manifestation à Alger et a promis
de répondre d'urgence, mais sans dire comment, aux revendications
"légitimes" de la jeunesse. Dans la soirée, le gouvernement parlant d'un
complot extérieur, a accusé "certaines parties" d'exploiter les événements
"pour installer notre pays dans le chaos et l'anarchie". Mais pour le
député Djamel Ferdjellah, "la thèse du complot est une élucubration qui a
fait son temps" et qui ne trompe plus personne. L'agitation actuelle
fragilise la position d'Abdelaziz Bouteflika deux ans à peine après son
élection à la présidence, qui avait suscité de nombreux
espoirs. (ANB-BIA, de sources diverses, 20 juin 2001)
* Algérie. Embuscade et attentats - Au moins 20 militaires ont été tués
et plusieurs autres blessés, dont certains grièvement, dans la nuit du 16
au 17 juin, dans une embuscade à Ouled Abdelkader, au sud-ouest de Chlef
(210 km à l'ouest d'Alger), imputée à une phalange du Groupe islamique armé
(GIA) d'Antar Zouabri. Les assaillants postés aux deux côtés de la route
ont d'abord fait exploser plusieurs bombes au passage d'un convoi militaire
composé de trois véhicules, avant de déclencher un feu nourri. Le convoi
était sorti de sa caserne pour porter secours aux habitants d'un douar qui
venait d'être attaqué. On suppose que cette attaque n'était qu'une
diversion pour amener les militaires à intervenir. En outre, le 18 juin, un
gendarme et quatre membres des Groupes de légitime défense (GLD, civils
armés par les autorités) ont été tués lors de plusieurs attentats perpétrés
par des groupes armés dans les régions de Jijel (360km à l'est d'Alger) et
d'Aïn Defla (150km à l'ouest d'Alger). Depuis début juin, le nombre des
morts dans des violences attribuées aux islamistes armés, est ainsi monté à
plus de cinquante, dont plus d'une trentaine de membres des forces de
sécurité, selon un décompte établi à partir des bilans officiels et de la
presse. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 juin 2001)
* Angola. Facing the reality of war - The UN Integrated Regional
Information Network (IRIN) says that a potholed airstrip is about the only
lifeline the residents of Angola's central highland city of Kuito have to
the outside world. Everything its one million residents need to survive has
to be airlifted in because the country's ongoing civil war has destroyed
the roads or rendered them unsafe for civilians and aid workers alike. Yet
two years after a deal was struck to fix Kuito's landing strip, it still
remains in a severe state of disrepair. This, according to Peter Rodrigues,
World Food Programme (WFP) base manager in Kuito, is one of the main
factors hindering the delivery of 2,600 mt of food needed each month to
feed the city's poor and malnourished. They include in their number about
158,000 internally displaced persons (IDP)s -- many suffering from severe
malnutrition -- who have converged on the provincial capital to escape
fighting and starvation in other parts of Bie Province. Bie governor Luis
Paulino dos Santos confirmed that a contract had been signed with a private
company to repair the airstrip and that several factors had delayed
construction. He said efforts were being made to fix it as soon as
possible. Until the airport is fixed, however, according to Rodrigues, WFP
has to fly more expensive C-130 cargo aircraft into Kuito, and will battle
to meet all its obligations. And if plans to deliver food to 60,000 more
people in nearby Camacupa go ahead, 207 flights a month would be necessary
to supply all the aid needed. In the meantime, a humanitarian crisis is
unfolding in Kuito. According to the UN's OCHA, the mortality rate at a
therapeutic feeding centre in the city had reached 25 percent by the end of
April. The global malnutrition rate recorded among IDPs being accommodated
and treated around the city has been 46 percent -- and people continue to
arrive. The same day, MISNA reported that because the government of Agola
does not offer sufficient security guarantees, the WFP has decided to
cancel all its aid flights in Angola indefinitely. (ANB-BIA, Brussels, 20
June 2001)
* Angola/Belgique. Protocole sur les diamants - Le 18 juin, à l'issue
d'une visite officielle en Belgique du président angolais dos Santos,
l'Angola et la Belgique ont signé un protocole de coopération devant
permettre de lutter plus efficacement contre le trafic de diamants dont les
revenus sont largement utilisés en Afrique centrale pour financer les
différents conflits en cours. L'accord prévoit notamment de pouvoir mieux
cerner l'origine des pierres précieuses provenant de l'Angola, grâce à une
double méthode: le système de certification et le système informatique de
vérification de l'origine. Rappelons que quelque 70% du commerce de diamant
brut transitent par la place d'Anvers. Le président angolais a remercié la
Belgique pour l'aide technique qu'elle a apportée dans la lutte contre le
commerce dit "des diamants de la guerre", la source présumée des revenus
des rebelles de l'UNITA. La guerre civile angolaise se nourrit des revenus
du diamant pour les rebelles et, pour les autorités, des pétrodollars issus
de l'exploitation des gisements par les grandes multinationales. Le pays
produit quotidiennement quelque 800.000 barils et est en bonne voie pour
devenir l'un des premiers producteurs africains. On ne connaît pas
exactement ce que les autorités angolaises retirent de l'exploitation
pétrolière, alors qu'une grande majorité des Angolais vit dans une immense
pauvreté. Le pays est classé à la 156e place dans le classement des 174
pays selon leur index de développement établi par les Nations
unies. (D'après Belga, Belgique, 18-19 juin 2001)
Weekly anb0621.txt - #2/8