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SIC du 20 juin



Nous venons de recevoir et nous vous passons ce billet du SIC (Source 
Indépendante du Congo), du Kivu.
Nous rappelons aux inscrits à la liste ANB WEEKLY que le materiel contenu 
dans les documents transmis ne reflet pas forcement nos points de vue.
Paolo
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Insécurité ou terrorisme organisé ?

- On remarque, ces derniers jours, un mouvement de retour en force des 
militaires de l'APR à Bukavu. Un témoin direct a vu, le 18 mai, entre 18h 
et 19h30, à la frontière nommée "Ruzizi I" un grand nombre d'allées et 
venues de camionnettes  avec des militaires qui traversaient la frontière 
sans en rendre compte à personne.

- Chaque fois que des instances internationales rappellent à l'ordre les 
armées d'occupation pour qu'elles se retirent, on constate une 
recrudescence de violence dans l'arrière pays.

Le 26 mai dernier, le Général P. Kagame a d'ailleurs déclaré à la 
délégation du Conseil de Sécurité qu'il ne retirerait pas un seul militaire 
de la RDC tant que l'ONU ne désarmerait pas tous les Interahamwe.

Le  génocide de 94 et les soi-disant Interahamwe justifient l’occupation, 
les massacres et les pillages de l’armée ruandaise en RDC. Mais jusqu'à 
présent, la communauté internationale qui a des éléments pour traduire en 
justice l'auteur de la mort du feu Président Habyarimana  et du massacre de 
centaines de milliers de Ruandais (y compris vraisemblablement des 
Interahamwe) sur le sol de la RDC n'a donné suite à cela.

Voici donc quelques faits concrets des violences exercées et subies ces 
derniers temps :

Territoire de Kabare, à plus ou moins 15 km à l’ouest de Bukavu :

- A Kabare, dans la nuit du 20 au 21 mai, il y a eu vol à main armée dans 
la maison de l'infirmier du centre de santé de Bwirembe. Après avoir vidé 
sa maison, les malfaiteurs l'ont obligé à transporter leur butin. Puis, ils 
sont allés piller 10 autres habitations des environs.

- Le 21 mai dans la soirée, le village de Bushwira a connu le pillage lui 
aussi, aux alentours de l'hôpital de Mukongola. 80 vaches ont été emmenées 
et les habitants ont fui vers Bukavu.

- Ces différentes attaques ont été signalées aux militaires du RCD, 
stationnées à l'entrée de Kabare. Ils n'ont donné aucune suite.

- A Murhesa, le village de Kadjeje a été occupé par des soi-disant 
Interahamwe depuis la nuit du 20 mai.

- La nuit du 30 mai, le centre de Mudaka a été attaqué, de même que le 
centre de Murhesa. Des magasins et des maisons pillés. Quelques jours 
avant, Miri avait été victime aussi d’une attaque dans laquelle une maman a 
été grièvement blessée et l’enfant qu’elle portait a vu son bras coupé.

Dans le territoire de Walungu, plus ou moins à 50 km au sud-ouest de Bukavu:

- A Mubumbano, le 12 mai, le village de Cirimbo-Cimondo a connu lui aussi 
une attaque. Une bande armée composée de militaires de l'APR, de militaires 
congolais du RCD et quelques villageois ont pillé, volé, violé dans les 
habitations de M. Criso Namunesha, de M. Munungunungu et de M. Mudekereza. 
Ils ont blessé plusieurs personnes avec machettes et couteaux. Ils ont même 
emporté des langes de bébés !

- Le 18 mai, à Mushugula, sept maisons ont été visitées également. Un des 
fils de M. Jean Nshangalume a été blessé par balles, tirées à bout portant. 
Les agresseurs voulaient de l'argent.

- Le chef de la localité de Cikoma a été attaqué par la même bande qui a 
vidé la maison de fond en comble et a emporté tous les biens y compris les 
chèvres.

- Il est à remarquer que ce qui fait fuir les villageois, c'est le fait que 
des fillettes et leurs mères soient violées devant toute la famille réunie.

Un témoin disait : "ce qui nous révolte le plus, c'est que les soi-disant 
Interahamwe  interceptés et conduits auprès des militaires du RCD sont 
aussitôt libérés. C'est le cas, par exemple, de Bigosi bya Gashule et d'un 
autre connu sous le sobriquet de Biongo.

Ville de Bukavu :

La nuit du 6 au 7 juin, c’est le tour de Bagira, une des quatre communes de 
la ville de Bukavu. Un jeune est mort éventré cette nuit-là. Même scènes de 
pillage. Ces attaques deviennent presque quotidiennes.

La version officielle reste la même, ce sont les forces négatives qui sont 
responsables des ces attaques. Il n’empêche que des questions se posent : 
Comment ces forces négatives peuvent-elles agir tranquillement, pendant des 
heures, lorsque l’on sait qu’il y a une présence militaire importante 
autour de ces lieux ? Les jours qui ont précédé l’attaque de Bagira, ces 
militaires ont été vus en circulation dans cette commune. Certains témoins 
ont vu des attaquants partir du côté de Mbobero où, justement, se trouve un 
camp militaire. Une présence militaire importante est signalée, aussi, à 
Kabare. Et si vraiment, il s’agit des forces négatives (Interahamwe et 
autres ex-FAR) n’est-ce pas là la preuve de l’échec de la politique 
d’invasion de la RDC par les forces de l’APR ? Après 2 ans et 10 mois, ils 
ont été incapables d’assurer une sécurité quelconque dans ces zones 
frontalières du Rwanda comme ils ont prétendu et prétendent encore 
justifier cette invasion.

Une autre question nous préoccupe : Comment expliquer l’attaque qui se 
serait déroulée à Ruhengeri, au nord du Rwanda, le 20/05 ? Qu'il s'agisse 
d'une vraie attaque ou d'un coup monté pour tromper la délégation de l'ONU 
en tournée en Afrique, l'APR doit détenir la clé du mystère étant donné que 
c’est elle qui contrôle toute cette région.


Nous demandons une fois de plus à toux ceux qui ont le pouvoir d'exercer 
une pression sur le gouvernement ruandais - véritable autorité des régions 
de l'Est de la RDC - et sur le RCD pour qu’ils abandonnent leur stratégie 
de terreur sur les populations du Kivu. Nous demandons, également, une 
présence de la MONUC à Bukavu et Uvira pour qu’elle soit témoin de la 
désolation semée par cette stratégie.

L'initiative de faire voguer "un bateau de la paix" sur le fleuve Congo ne 
pourrait-elle pas être doublée d’un "vol de la paix" qui relierait le 
Sud-Kivu avec Kinshasa pour lever toute équivoque sur les visées 
expansionnistes des occupants.


Le 20 juin 2001
S. I. C.
(Source Indépendante du Congo)
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x - Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la 
tyrannie (Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) -  Everytime somebody keep 
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