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Weekly anb05172.txt #8
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 17-05-2001 PART #2/8
* Algeria. Rebels kill 11 militiamen in ambush - Suspected Islamic rebels
killed 11 militiamen in an ambush in eastern Algeria on 13 May, the second
attack on government forces in the past three days, officials said. The
ambush occurred on a road near the city of Batna about 435 km east of
Algiers, the official APS news agency said in a report quoting a security
forces' communique. It said the 11 were "assassinated in a cowardly (way)
by a group of terrorists," the word used by the Algerian authorities and
media to refer to Islamic rebels who have been waging a bloody insurgency
in the North African country since 1992. The 13 May attack brought to more
than 490 the number of people killed so far this year. (CNN, USA, 13 May
2001)
* Algérie. Tuerie dans l'est - Le 13 mai, onze personnes ont été
assassinées à Mérouana, près de Batna (est). Les services de sécurité se
bornent à attribuer cette nouvelle tuerie aux "islamistes armés".
Toutefois, selon des témoins, un groupe d'une quinzaine de personnes aurait
arrêté et racketté plusieurs véhicules à un faux barrage, tuant quatre
passagers. Alertées, les forces de sécurité sont intervenues et sept de
leurs membres auraient été tués dans l'accrochage et l'explosion de bombes
qui minaient la route. -Le malaise créé au sommet de la hiérarchie
militaire par les mises en cause de l'armée dans les exactions contre les
civils aurait eu, par ailleurs, une première conséquence. Le colonel
Athmane Tartag, l'un des officiers les plus souvent cités dans ces
exactions, aurait été démis la semaine dernière de ses fonctions (il
dirigeait une unité de commando du DRS, l'ex-Sécurité
militaire). (Libération, France, 14 mai 2001)
* Algérie. Kabylie: commission d'enquête en panne - La commission
d'enquête annoncée par le président Bouteflika après les sanglantes émeutes
en Kabylie, n'a toujours pas vu le jour. Près de deux semaines après sa
nomination, le juriste Mohand Issad n'a pas pu former son équipe. Les
personnes pressenties ont en effet décliné ses offres. De plus, Mohand
Issad se plaint de l'absence de moyens matériels. Du coup, certains
quotidiens se demandent s'il ne s'agit pas "de gagner du temps pour effacer
les traces". Pendant ce temps, de petits affrontements reprenaient pour la
première fois dans la région, le samedi 12 mai. Ils ont opposé jeunes et
brigades antiémeutes et fait deux blessés à Azazga. Et le 16 mai, des
centaines d'avocats ont participé à une marche silencieuse à Tizi Ouzou,
dénonçant la répression des récentes émeutes qui ont fait 42 morts selon un
bilan officiel. (Libération, France, 15-17 mai 2001)
* Algeria. Toughening slander sanctions - On 16 May, the Algerian lower
house of parliament approved amendments to the country's penal code
prescribing tougher sanctions for media comments deemed slanderous of the
head of state. The revised articles include sharply increased fines of up
to 250,000 dinars ($3,200) and jail sentences of up to 12 months for
written, spoken or drawn expressions seen as "slanderous, insulting and
defamatory" toward the President of the Republic. The amendments have to be
approved by the Senate, the upper house of Parliament, before becoming law.
The independent media, anticipating the vote, said the new texts would
shackle press freedom. (CNN, USA, 16 May 2001)
* Algérie. Sanctions durcies pour diffamation - Le 16 mai, l'assemblée
nationale algérienne a adopté des amendements au code pénal durcissant les
peines pour diffamation par voie de presse et sanctionnant les prêches
"subversifs" tenus par les imams dans les mosquées. Le vote s'est déroulé
dans une ambiance houleuse. La presse s'est déchaînée sur le thème de la
"mise à mort des libertés". (Le Soir, Belgique, 17 mai 2001)
* Angola. L'Eglise et le dialogue - Le 9 mai, dans un communiqué, les
évêques catholiques d'Angola ont rappelé l'urgence du dialogue et dressé un
violent réquisitoire contre les rebelles de l'Unita et le gouvernement. Ils
condamnent les premiers pour leurs attaques sur les populations innocentes,
et dénoncent "l'excès de soif de pouvoir" du second, "complice du bain de
sang d'innocents". - En réaction sans doute, Jonas Savimbi, le chef des
rebelles de l'Unita, a invité l'Eglise catholique à s'engager dans
l'établissement de bases d'un dialogue avec le gouvernement afin de mettre
fin à la guerre civile. L'Eglise a annoncé qu'elle acceptait cette
médiation. (La Croix, France, 11 et 17 mai 2001)
* Bénin. Le droit de grève - Le 14 mai, les députés béninois ont voté à
l'unanimité une nouvelle loi sur le droit de grève. Contrairement à
l'ordonnance de 1969, la présente loi prévoit notamment la réduction de la
durée du préavis de 5 à 3 jours. Elle prévoit aussi des limitations au
droit de grève pour assurer la continuité du service public et fait
obligation de préciser les secteurs d'activité dans lesquels les
travailleurs sont tenus d'assurer un service minimum. Des amendements
relatifs aux propositions des centrales syndicales sur le pourcentage
d'effectif du personnel à réquisitionner en cas de grève et les moyens à
mettre à sa disposition, ont été apportés aux textes transmis par
l'exécutif au Parlement. (PANA, Sénégal, 14 mai 2001)
* Botswana. Fire breaks out at military camp - Reports of unrest in the
Botswana Defence Force (BDF) took an ominous turn over the weekend when a
mysterious fire razed down a kitchen at a military camp in the second city
of Francistown. So far the Botswana military authorities have not been able
to establish the circumstances of the fire in the camp which is at the
centre of discontent in the BDF. "We do not know the extent of the damage
at the moment. Investigations are still continuing. The fire was discovered
in the early hours of the morning," said BDF spokesman Lt. Ben Ragalase. He
explained that so far nobody has been arrested for the incident and
repeated that all is well within the BDF. The Botswana military, which
ranks as one of the most disciplined in Africa, has lately come under the
spotlight with reports that some soldiers had threatened to kill President
Festus Mogae unless their demands for better working conditions are met.
The threats surfaced in posters and graffiti at BDF camps in Francistown
and the town centre itself. (PANA, Senegal, 14 May 2001)
* Burundi/Tanzanie. Accord de rapatriement - Le 8 mai, le Burundi, la
Tanzanie et le HCR ont signé un accord tripartite fixant les conditions de
rapatriement des réfugiés burundais se trouvant en Tanzanie. L'accord fixe
également les engagements de chaque partie. La Tanzanie, qui abrite plus de
400.000 réfugiés burundais, accepte de se concerter avec le Burundi et le
HCR afin de préparer le retour. Une commission technique a été mise sur
pied à cet effet, qui doit notamment déterminer les conditions de
rapatriement, ainsi que la protection des biens des rapatriés. Le Burundi
et la Tanzanie vont bientôt collaborer dans les camps pour sensibiliser les
réfugiés à rentrer. (Infoaza, Burundi, 11 mai 2001)
* Burundi. 6 membres de Memisa enlevés - Six membres locaux de l'ONG
hollando-burundaise Memisa-Coped ont été enlevés le 11 mai par un groupe
armé près de Bukeye, dans le sud-est du Burundi. Selon des témoignages
recueillis sur place par la Ligue des droits de l'homme Iteka, l'enlèvement
aurait été exécuté par des membres des FDD, un mouvement rebelle hutu. Les
six ont été enlevés après avoir distribué des médicaments dans un camp de
réfugiés dans la province de Makamba. On suppose qu'ils ont été emmenés en
Tanzanie. Selon certaines informations, les FDD auraient demandé une rançon
sous forme de médicaments en échange de la libération des otages. - Memisa
a annoncé que ses six employés étaient bien traités et en bonne santé.
Toutefois, ils "étaient chaque soir déplacés d'un camp à l'autre" et
étaient fatigués de ces déplacements quotidiens. - Mercredi 16, les six
personnes, deux hommes et quatre femmes, sont libérées et arrivent à
Makamba, les pieds blessés à cause de la longue distance parcourue à pied.
Selon des voix non confirmées, les otages auraient été libérés contre
paiement d'une rançon. (ANB-BIA, de sources diverses, 16 mai 2001)
* Burundi. Menace de guerre civile généralisée - L'organisation
International Crisis Group (ICG, basée à Bruxelles) s'est à son tour fait
l'écho des alertes à la guerre qui menacent le Burundi. Dans son dernier
rapport "Breaking the deadlock", publié le 14 mai, l'organisme évoque la
paralysie du processus de paix. Le rapport souligne que les rebelles et
l'armée se préparent à une confrontation d'envergure. Environ 4.000
rebelles hutu sont rentrés, ces deux derniers mois, au Congo-Kinshasa vers
le Burundi, menacé par la reprise d'une "guerre civile généralisée". Il
s'agit de membres des Forces pour la défense de la démocratie (FDD) qui
combattaient pour Kinshasa. Leur retour fait suite à l'arrivée au pouvoir
de Joseph Kabila, qui "semble souhaiter voir les Burundais quitter le
territoire congolais". L'autre groupe rebelle, les Forces nationales de
libération (FNL), a infligé un revers à l'armée en février en occupant un
quartier de Bujumbura. De son côté, l'armée burundaise a "considérablement
renforcé son armement lourd en prévision d'attaques imminentes et
conjointes des FDD et des FNL". Pour sortir de l'impasse, ICG formule un
certain nombre de recommandations adressées au médiateur Nelson Mandela, au
Conseil de sécurité de l'Onu et aux bailleurs de fonds. (ANB-BIA, de
sources diverses, 15 mai 2001)
* Burundi. Radio-Burundi dénonce la classe politique - La radio d'Etat
burundaise est brutalement sortie de sa réserve habituelle sur la conduite
des affaires du pays, dénonçant tant l'opposition que le gouvernement qui,
dit-elle, "échouent dans toute leur entreprise pour restaurer la paix au
Burundi". Radio-Burundi, l'organe réputé "le plus sage" dans le champ
médiatique burundais en constante ébullition, a surpris par sa fermeté à
dénoncer les "heurs et malheurs du pays, qui tirent essentiellement leur
source dans la fourberie des hommes politiques burundais, toutes tendances
confondues". Un long éditorial, lu tout au long de la journée du 15 mai,
s'en prend aux "jongleries d'une classe politique qui a failli à sa
mission". Il finit par un appel aux hommes politiques à "faire preuve de
plus d'humilité qui interdit à chacun de se croire détenteur d'une solution
magique" et à "agir ensemble". On rappelle que les espoirs nés de l'accord
d'Arusha sont chaque jour davantage ruinés par les chicanes de leurs
signataires sur l'ordre des priorités dans leur mise en application
effective. (D'après PANA, Sénégal, 15 mai 2001)
* Cap Vert. Première radio rurale - La première radio rurale du Cap Vert
a débuté, le 16 mai, ses émissions en direction des populations de trois
municipalités de l'île de Santo Antao, dans le nord de l'archipel.
L'initiative a bénéficié du soutien du Fonds des Nations unies pour la
population, des Pays-Bas et du Luxembourg. La radio diffusera
essentiellement des programmes pédagogiques susceptibles de contribuer à
élever le niveau d'éducation de la population dans des domaines tels que
l'assainissement et la promotion de micro-crédits. Outre la radio publique,
il existe au Cap-Vert plusieurs radios privées. (PANA, Sénégal, 16 mai 2001)
* Congo (RDC). L'Europe et la guerre en RDC) - Lors d'une conférence de
presse le 10 mai à Bruxelles, le "Réseau Européen Congo" (REC) et la
"Concertation chrétienne pour l'Afrique centrale" (CCAC), regroupant
ensemble une trentaine d'ONG européennes, ont présenté un document intitulé
"L'Europe doit arrêter d'encourager la guerre en RDC". Ils soulignent
notamment que l'Union européenne, premier bailleur de fonds dans la région,
qui a longtemps déclaré s'en tenir à une position de "neutralité" dans le
conflit, n'en adopte pas moins une politique de "deux poids, deux mesures"
qui équivaut à encourager les aventures militaires dans la région. Ainsi,
en suivant l'interprétation de l'accord de Lusaka selon lequel le retrait
des troupes étrangères serait conditionné à d'autres étapes prévues (p.ex.
la sécurité des pays limitrophes et le désarmement des groupes armés), l'UE
entérine la partition et l'occupation du pays. Dans leurs recommandations,
les ONG demandent e.a. que l'UE exige clairement le retrait de toutes les
troupes étrangères à court terme et réclame un mandat fort pour la MONUC
afin qu'elle réponde aux besoins de sécurité des différents pays aux
frontières communes avec le Congo. Sur le plan de l'aide, l'UE devrait
commander une étude impartiale et indépendante pour vérifier l'impact de
son aide; et pour autant que les incitations échouent, toute aide
budgétaire non spécifiée aux pays impliqués dans la guerre devrait être
gelée. Les gouvernements européens devraient également dénoncer et
s'opposer à la signature de contrats d'entreprises européennes avec des
administrations rebelles, qui pourraient consacrer le morcellement du pays,
et interdire l'utilisation de leurs territoires pour le transit des
produits congolais qui font l'objet d'exploitation illégitime. Finalement,
le document constate qu'il est urgent de reprendre et étendre certaines
formes d'aide structurelle à la RDC, principalement dans le domaine de la
santé, de l'éducation et des infrastructures. (ANB-BIA, Bruxelles, 11 mai
2001)
weekly anb0517.txt - #2/8