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Weekly anb03222.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 22-03-2001      PART #2/6

* Burundi. Combats  -  Depuis le 14 mars, de violents combats opposent 
l'armée aux rebelles des Forces nationales de libération (FNL) à une 
dizaine de km au sud-est de Bujumbura, sur les collines de Mbare et 
Gasarara, a-t-on appris de sources concordantes. L'armée a encerclé ces 
deux collines et les pilonne pour débusquer les rebelles qui y avaient fui 
et évacué plusieurs dizaines de blessés du quartier de Kinama, dans le nord 
de Bujumbura, a rapporté la Radio publique africaine, citant des sources 
administratives de Kanyosha. Les militaires avaient repoussé de Kinama, au 
terme de quinze jours de violents combats, les FNL qui y avaient lancé une 
offensive le 24 février. "L'armée mène des opérations de poursuite des 
rebelles qui ont fui Kinama, partout où ils vont se terrer", a confirmé le 
porte-parole de l'armée. - Dans lae quartier de Kinama, au nord de 
Bujumbura, théâtre pendant 12 jours début mars d'affrontements entre les 
rebelles du FNL et l'armée, plus de 160 cadavres ont été retrouvés le 20 
mars. Plus du tiers des habitants de Kinama auraient regagné leur domicile, 
soit 3.500 familles sur 10.000, si l'on en croit un représentant du maire 
de Bujumbura.   (La Libre Belgique, 17-21 mars 2001)

* Burundi. Thousands fleeing fighting in Bujumbura Rurale  -  Rebels of the 
Forces Nationales de Liberation (FNL) who attacked the Bujumbura suburb of 
Kinama earlier this month, have retreated to communes in Bujumbura Rurale, 
where thousands of people are said to be fleeing fighting. An inter-agency 
assessment team which has visited Kinama, has found that most of the houses 
had been looted during the fighting, but there was not widespread 
destruction. The death toll is still unknown. Also, a fresh round of peace 
talks has begun in Arusha.   (ANB- BIA, Brussels, 19 March 2001)

* Burundi. Pourparlers de paix  -  Le 19 mars, les signataires de l'accord 
de paix sur le Burundi ont entamé à Arusha une nouvelle session de 
pourparlers en présence du vice-président sud-africain Jacob Zuma, rapporte 
l'agence de presse Hirondelle. Les négociations porteront principalement 
sur la désignation de l'équipe qui dirigera le pays durant une période de 
transition de trois ans. Mais le président Buyoya affirme que les 
institutions ne peuvent être mises en place sans un cessez-le-feu 
préalable. Concernant ce cessez-le-feu, la médiation tente d'organiser au 
Gabon une nouvelle réunion entre le président Buyoya et le leader des FDD, 
Jean-Bosco Ndayikengurukiye. Les négociations avec l'autre groupe rebelle, 
les FNL, qui ont lancé une grande offensive à Bujumbura, se présentent plus 
difficilement. - Au premier jour de la nouvelle session, six partis tutsi 
(G6) ont accusé le président Buyoya de "manoeuvres de diversion" en vue 
d'instaurer l'état d'urgence au Burundi et repousser la mise en place d'un 
pouvoir de transition. "Le gouvernement ne doit pas invoquer la guerre pour 
refuser de mettre en application l'accord (de paix)", a déclaré le G6, qui 
présente un candidat à la présidence contre Buyoya. - Le 20 mars, ne 
parvenant pas à s'entendre sur le président de la période de transition, 
certaines délégations proches du gouvernement ont menacé de rentrer à 
Bujumbura dès le lendemain, signale l'agence Azania.   (ANB-BIA, de sources 
diverses, 21 mars 2001)

* Burundi. Peace talks  -  19 March: Six pro-Tutsi parties opposed to 
current Burundi president Pierre Buyoya slammed what they called the 
"genocidal war" launched by dissident Hutu rebel groups FNL and CNDD-FDD, 
but also urged the government to stop its "diversionary tactics" regarding 
implementation of the August 28th Arusha peace accord for Burundi, reports 
the independent news agency Hirondelle. The six parties, who have signed 
the peace accord, are supporting ex-Interior Minister Colonel Epitace 
Bayaganakandi as their candidate for the transition presidency of Burundi. 
A current round of talks between the 19 peace signatories is supposed to 
designate the country's transition leaders. But, in the wake of fighting in 
the capital Bujumbura, the government has said the transition institutions 
cannot be set up without a ceasefire. Rebel groups FNL, which launched 
recent attacks in Bujumbura, and CNDD-FDD have not been part of the Arusha 
peace process and are demanding separate talks with the government under 
certain conditions. A press release from the so-called Group of Six (G6) 
parties supporting Bayaganakandi, says the recent rebel offensive goes 
against "all the statements of good intent" by the Mediator (Nelson 
Mandela), the East African region, the European Union and the United 
Nations. "We have also learned," says the statement, "of the recent 
increase in infiltration of FNL and FDD elements from Tanzania and Congo, 
aimed at massing around the capital Bujumbura, leading us to fear the 
displacement of the Congo war onto Burundi territory and the endangering of 
the Arusha accord via an intensification of the war. 20 March: Hirondelle 
reports that the peace delegates are continuing the meeting to try to find 
a compromise on the transitional leadership. Meanwhile, there's been 
renewed fighting in the north of Bujumbura, as government forces stage a 
clean-up operation on a densely forested area which rebels have been using 
to mount recent attacks. 21 March: News agencies are reporting that 
Burundi's political parties are edging closer to a deal on who should lead 
the country during a transitional period. (CNN report)   (ANB-BIA, 
Brussels, 22 March 2001)

* Cameroun. Neuf jeunes disparus  -  Les Nations unies ont saisi les 
autorités camerounaises au sujet de l'affaire de neuf jeunes portés 
disparus depuis février dernier après avoir été enlevés à Douala par une 
escouade du Centre opérationnel de la gendarmerie, a-t-on appris le 16 mars 
à Douala. La réaction officielle de l'Onu intervient après celles d'Amnesty 
International et de l'Union européenne, qui a dépêché une mission d'enquête 
sur cette affaire. Neuf jeunes gens, tous mineurs, avaient été arrêtés le 
23 février par les forces de sécurité du quartier Bepanda Omnisports de 
Douala pour suspicion de vol, puis transférés dans un centre de détention 
appartenant au Commandement opérationnel. Ils y ont été vus par leurs 
familles les 26 et 27 février, avant d'être emmenés vers une destination 
inconnue. Depuis, tous les recours pour les localiser sont demeurés vains. 
-L'Action catholique pour l'abolition de la torture (ACAT) au Cameroun, 
rappelle que ces cas ne représentent qu'une infime partie des hommes et 
femmes disparus ou morts dans cette ville du fait du Commandement 
opérationnel entre février 2000 et février 2001. Les données permettent 
d'estimer "sans risque d'erreur possible" à plus de 1.000 personnes le 
nombre des victimes. L'ACAT demande l'envoi d'urgence au Cameroun d'une 
commission d'enquête internationale. - Le 20 mars, les évêques camerounais 
ont une nouvelle fois dénoncé les méthodes radicales du Commandement 
opérationnel et demandé que toute la lumière soit faite dans l'affaire des 
neuf disparus. Jusqu'à présent, le gouvernement n'a pas encore réagi; seul 
le gouverneur de la province du Littoral a assuré qu'une enquête serait 
ouverte.   (ANB-BIA, de sources diverses, 20 mars 2001)

* Congo-Brazza. Découverte de charniers  -  Des fosses communes contenant 
des ossements humains, de personnes "exécutées par des éléments de la force 
publique" lors des combats de 1998-99, ont été découvertes à 80 km au sud 
de Brazzaville, dans la localité de Mbandza-Ndounga, a annoncé le 14 mars 
l'Observatoire congolais des droits de l'homme. Dans un rapport publié 
l'année passée, la Fédération internationale des ligues des droits de 
l'homme (FIDH) avait déjà imputé des exécutions extrajudiaires aux forces 
gouvernementales. Les autorités congolaises les avaient alors niées, les 
imputant aux milices "ninjas". Mbandza-Ndounga a été une base des miliciens 
rebelles "ninjas", avant d'être reprise par les forces du président 
Nguesso. Des milliers de civils, réfugiés dans les forêts alentour, avaient 
transité par Mbandza-Ndounga pour regagner Brazzaville.   (Le Monde, 
France, 16 mars 2001)

* Congo-Brazza. Le dialogue national  -  Le 17 mars, s'est ouvert dans la 
capitale congolaise le dialogue intercongolais, destiné à examiner l'avant- 
projet de Constitution et à préparer des élections générales. Les 
principaux leaders de l'opposition étaient cependant absents. L'ancien 
président Pascal Lissouba, réfugié à Londres, et son dernier Premier 
ministre Bernard Kolélas, en exil au Mali, condamnés respectivement à 20 
ans de réclusion et à la peine capitale, craignent pour leur vie. Le 
collectif de 16 partis représentant l'opposition intérieure a également 
boycotté la cérémonie d'ouverture, o taient présents les présidents de la 
RCA et du Tchad, ainsi que des délégations ministérielles des pays de la 
région. Le médiateur, le président gabonais Omar Bongo, a appelé les 
opposants à participer au dialogue, les assurant que toutes les conditions 
étaient réunies pour garantir leur sécurité. Selon le calendrier du 
gouvernement, le dialogue se déroulera en deux phases: la première, du 19 
au 31 mars, sera consacrée au débat décentralisé dans les régions et 
communes; la seconde, dite Convention nationale, est prévue du 11 au 14 
avril à Brazzaville. - Selon l'hebdomadaire Tam-Tam d'Afrique paru le 21 
mars à Brazzaville, les exilés constituant l'opposition extérieure 
congolaise, qui avaient annoncé le boycott du dialogue national, ont décidé 
d'y participer. Ils devraient arriver incessamment à Brazzaville. Selon le 
journal, la décision a été prise à l'issue d'une réunion, le 19 mars à 
Paris, du Front pour le dialogue et la réconciliation élargie à d'autres 
exilés. Certains d'entre eux qui ont ét condamnés par la justice 
congolaise, demandent toutefois quelques assurances. (ANB-BIA, de sources 
diverses, 21 mars 2001)

* Congo (RDC). Retrait des belligérants  -  Le jeudi 15 mars, l'armée de 
Kinshasa, la rébellion congolaise et ses alliés ont entamé leur retrait sur 
15 km des lignes de front, première étape du plan de désengagement des 
forces en présence après deux ans et demi d'une guerre devenue régionale. 
Jean-Pierre Bemba, chef du FLC, disait avoir commencé son retrait le 
mercredi. 750 hommes du 7e bataillon ougandais se rassemblaient à 
l'aéroport de Gemena (province de l'Equateur) pour rentrer en Ouganda. A 
l'est, plus de 1.000 combattants du RCD se sont repliés à 15 km au nord de 
Goma. Les 15.000 soldats rwandais déployés sur les positions les plus 
avancées devaient avoir achevé jeudi soir le premier retrait de 15 km. Les 
troupes rwandaises se retireront de plus de 200 km sur toutes les lignes. 
Quant aux troupes gouvernementales, le chef d'état-major de l'armée a 
confirmé le début du retrait. Aucune confirmation en revanche de deux 
alliés du régime, le Zimbabwe et la Namibie. Quant à l'Angola, il attendait 
pour commencer son retrait de voir celui des rebelles. (Ndlr.: Le 21 mars, 
l'état- major de la Monuc a déclaré à Kinshasa que le retrait de 15 km des 
troupes trangères "est une réalité sur la totalité des fronts").   (AP, 15 
mars 2001)

* Congo (RDC). Aide européenne  -  Le 16 mars, à l'occasion de la visite à 
Bruxelles du président Joseph Kabila, l'Union européenne a annoncé une 
reprise conditionnelle de sa coopération avec le Congo-Kinshasa. Cette aide 
avait ét suspendue en 1992, après une sanglante répression d'étudiants. La 
Commission européenne est prête à débloquer 120 millions d'euros, a annoncé 
son président Romano Prodi, à condition que démarre le dialogue 
intercongolais, prévu par les accords de Lusaka. D'autre part, une 
enveloppe de 35 millions d'euros d'aide humanitaire et une autre de 28 
millions d'euros d'appui à la reconstruction de l'appareil judiciaire 
seront déboursées dans les prochains mois. L'équipe ministérielle qui 
accompagnait le président Kabila a également eu des contacts avec le 
gouvernement belge pour préparer leur coopération bilatérale. Les deux 
quipes ont décidé de mettre sur pied un groupe permanent de suivi de leur 
collaboration.   (ANB-BIA, de sources diverses, 17 mars 2001)

* Congo (RDC). Brussels pledge on Congo aid  -  The European Commission 
will unblock aid to Congo RDC, if the wartorn state makes progress towards 
peace and democracy, Romano Prodi, the Commission's president said. At a 
Brussels meeting with Joseph Kabila, Congo's president, Mr Prodi said that 
the Commission was prepared to release about $112 million for food and 
health aid. Most aid for the country was stopped in 1992 during Mobutu Sese 
Seko's regime.   (Financial Times, UK, 17 March 2001)

* Congo (RDC). Dialogue intercongolais  -  Le 18 mars à Kinshasa, le 
facilitateur du dialogue intercongolais, Ketumile Masire, a fait part de 
son "identité de vues" avec le président Joseph Kabila sur l'organisation 
du dialogue qui doit aboutir à "un nouvel ordre politique" en RDC. "Nous 
partageons des vues similaires" sur le dialogue, a déclaré M. Masire après 
trois heures d'entretiens avec J. Kabila. Concernant le lieu et la date du 
dialogue, il a indiqué qu'il devait poursuivre ses contacts avec les 
parties congolaises avant de les fixer. Quant au statut de J. Kabila àce 
forum, M. Masire a déclaré qu'il tait "le président de la République" et 
qu'il participera au dialogue en tant que tel. M. Masire a encore indiqué 
qu'il comptait rencontrer prochainement les autres parties congolaises; 
mais auparavant, il se rendra à Bruxelles pour rendre compte à l'Union 
européenne de ses entretiens à Kinshasa.   (La Libre Belgique, 19 mars 2001)

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