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HRW: THE KABILA LEGACY/L’HÉRITAGE DE KABILA



For immediate release (Le texte en français se trouve ci-dessous)
January 19, 2001

CONGO: THE KABILA LEGACY

To assist journalists covering the transition in the Democratic Republic of 
the Congo, Human Rights Watch has prepared the following background 
material on Laurent-Desire Kabila and his human rights legacy.

Laurent-Desire Kabila took control of the Democratic Republic of the Congo 
in 1997 after a bloody war in which his supporters and Rwandan and Ugandan 
allies killed tens of thousands of civilians. He defended his regime in a 
second war after his erstwhile allies, Rwanda and Uganda, invaded the 
country in 1998. In this second war, Kabila's forces, like those of Rwanda, 
Uganda, and the Congolese rebels allied with them, have all engaged in 
indiscriminate attacks on civilians, extrajudicial executions, rape, and 
destruction of property, with the result of massive displacement of 
population.

During his nearly four years in power, Kabila regularly and ruthlessly 
violated the human rights of the Congolese people, killing, torturing, 
imprisoning, and causing the "disappearance" of any who he thought 
threatened him or his regime. Among those who suffered most were political 
opponents, leaders of civil society, human rights activists, and journalists.

Kabila handed out rights to exploit the vast mineral riches of the country 
to his commercial and military cronies while the economy as a whole 
disintegrated and ordinary people lacked food, medicine, and other basic 
needs of life, particularly in Kinshasa and other urban areas.

Despite his abuses, Kabila held on to some support by portraying himself as 
a symbol of national resistance against the foreign forces that occupied 
eastern Congo. He profited from and his supporters encouraged hatred of the 
Tutsi, who were held responsible for the misconduct of the Rwandan army and 
its Congolese allies. He enjoyed the support of troops from his home region 
of Katanga, whom he in turn favored with regular pay and supplies. But 
other units, ordinarily left unpaid, preyed on citizens to support themselves.

With Kabila's death, a new government inherits a nation wracked by a war 
that has pulled in six neighboring nations and spawned three major rebel 
movements as well as numerous smaller armed opposition bands. International 
businessmen, many of them based outside the region, have milked the wealth 
of the Congo while their governments exert no effective pressure for peace. 
Only an end to hostilities, the interdiction of incursions into neighboring 
countries, and the withdrawal of foreign forces offers the possibility of 
averting worsening ethnic-based conflict, like that now flaring in the 
Rwandan-dominated region of South Kivu and in the Ugandan-dominated region 
of Ituri.

According to international humanitarian sources, more than 1.7 million 
Congolese have died as a result of the war. Kabila's death cannot guarantee 
an end to this carnage; that requires commitment by all belligerents as 
well as by the international community.

In addition, to move towards a state of law, the new government must:
· End all interference with basic human rights, as provided for by 
international and national law, including freedom of expression, freedom of 
the press, and freedom of assembly.
· Order a review of persons currently detained in prison and release those 
held without charge or credible suspicion of guilt
· Investigate and prosecute crimes against humanity as well as murders, 
"disappearances" and other acts of state terrorism against citizens
· Declare and enforce respect for all Congolese regardless of ethnic or 
regional origin
· End harassment of human rights groups and obstruction of human rights 
investigations

Kabila's death does not clear the record but rather creates the opportunity 
to insist on accountability for the crimes committed under his authority. 
In 1997 the U.N. Secretary-General sent a team to investigate war crimes 
committed by all parties during the first Congo war. Kabila blocked their 
work, but the investigators returned with enough information to conclude 
that combatants in the first Congo war had committed crimes against 
humanity and perhaps genocide.  The Security Council asked the Congolese 
and Rwandan governments to continue the inquiry, but they did nothing. 
After the start of the second war, Kabila's government alleged that its 
former ally Rwanda was responsible for obstructing the U.N. investigation 
and pledged cooperation with future U.N. inquiries. The U.N. did nothing. 
The Security Council should now name a Commission of Experts to resume the 
earlier inquiry and also to examine subsequent alleged crimes against 
humanity committed by all belligerents in the Congo.


For more information, please contact:
In New York, Suliman Baldo:    +1-212-216-1297 (w)
                                                     +1-973-429-2534 (h)
In Buffalo, Alison DesForges:    +1-716-881-2758
In Brussels, Jean-Paul Marthoz:  +32-2-732-2009
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A diffuser immédiatement
Le 19 janvier 2001

CONGO: L’HÉRITAGE DE KABILA

Afin d’aider les journalistes qui font des reportages sur la transition 
dans la République Démocratique du Congo, Human Rights Watch a préparé ce 
document sur Laurent-Desiré Kabila et sa conduite vis à vis des droits de 
l’homme.

En 1997, Laurent-Désiré Kabila a pris le pouvoir en République Démocratique 
du Congo après une guerre sanglante pendant laquelle ses partisans et ses 
alliés, rwandais et ougandais, ont tué des dizaines de milliers de civils. 
En 1998, suite à l’invasion du pays par ses anciens alliés rwandais et 
ougandais, Kabila a défendu son régime lors une deuxième guerre. Durant 
cette dernière, les forces de Kabila ainsi que celles des rwandais, des 
ougandais, et de leurs alliés, les rebelles congolais, ont tous attaqué des 
civils. Ils ont commis des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements, et 
des destructions de propriétés avec pour résultat des déplacements massifs 
de la population.

Pendant ses quatre années au pouvoir, Kabila a violé régulièrement et sans 
pitié les droits de l’homme au Congo. Il a tué, torturé, emprisonné et fait 
disparaître toute personne qu’il soupçonnait de menacer son régime. Parmi 
ceux qui ont le plus souffert se trouvaient ses adversaires politiques, les 
représentants de la société civile, les activistes des droits de l’homme et 
les journalistes.

Kabila a cédé les droits d’exploitation des vastes richesses minérales du 
pays à ses amis commerçants et militaires pendant que l’économie du pays 
s’effondrait et que la population manquait de nourriture, de médicaments, 
et d’autres nécessités de la vie, surtout à Kinshasa et dans d’autres villes.

Malgré ses abus, Kabila a maintenu un certain soutien d’une partie du 
peuple, se faisant passer comme le symbole de la résistance nationale 
contre les forces étrangères occupant l'est du Congo. Il a profité de la 
haine populaire contre les Tutsi, tenus pour responsables de la mauvaise 
conduite de l'armée rwandaise et de ses alliés congolais – haine d’ailleurs 
encouragée et exploitée par certains de ses partisans. Kabila a été soutenu 
par des troupes de sa région natale du Katanga qui ont été régulièrement 
payés et bien équipés. Les autres unités, laissées sans salaires, se sont 
attaquées aux citoyens pour avoir de quoi vivre.

Avec la mort de Kabila, le nouveau gouvernement succède à une nation 
déchirée par une guerre qui a attiré des combattants provenant de six pays 
voisins, et qui a vu croître trois grands mouvements rebelles, ainsi que 
des nombreuses petites bandes d'opposition. Des hommes d’affaires 
étrangers, certains d’entre eux basés loin de la région, ont exploité les 
richesses du Congo alors que leurs gouvernements n’exerçaient pas de 
pression efficace pour promouvoir la paix.

Seuls la fin des hostilités, l’interdiction d’incursion dans les pays 
voisins, et le retrait des forces étrangères offrent la possibilité de 
circonscrire les conflits ethniques qui empirent à l’heure actuelle au 
Sud-Kivu, zone contrôlée par les rwandais, et au Ituri, zone contrôlée par 
les ougandais.

D’après des associations internationales humanitaires, plus de 1,7 millions 
de congolais sont morts à cause de la guerre. La mort de Kabila ne garantit 
pas la fin de ce carnage. Pour aboutir à ce résultat, il faut les efforts 
de tous les belligérants ainsi que le concours de la communauté 
internationale.

En outre, pour établir un état de droit, le nouveau gouvernement devra:
· Mettre fin à toute ingérence dans les droits de l’homme tels qu’ils sont 
établis par le droit international et national, y compris la liberté 
d’expression, la liberté de la presse, et la liberté de l’assemblée.
· Faire revoir des dossiers des personnes détenues dans les prisons et 
libérer les individus qui sont sans dossiers ou indice crédible de 
culpabilité.
· Poursuivre les responsables des crimes contre l’humanité et ceux qui ont 
commis des assassinats, des disparitions, et d’autres actes de terrorisme 
gouvernemental contre les civils.
· Insister sur le respect dû à tout congolais sans considération d’ethnie 
ni de région d'origine
· Mettre fin aux harcèlements subis par les organisations de défense des 
droits de l'homme et aux obstructions faites aux enquêtes sur les 
violations des droits de l'homme.

La mort de Kabila n’efface pas les crimes commis en son nom. Plutôt, elle 
donne l’occasion d’insister sur la nécessité de justice pour ces crimes.

En 1997, le Secrétaire Général des Nations Unies a envoyé une équipe au 
Congo pour enquêter sur les crimes de guerre commis par tous les 
belligérants de la première guerre. Kabila a bloqué son travail, mais 
l’équipe est rentrée avec des données suffisantes pour conclure que les 
crimes contre l’humanité et, peut-être, le génocide avaient été commis par 
les combattants durant cette guerre. Le Conseil de Sécurité a demandé aux 
gouvernements rwandais et congolais de continuer l’enquête, mais ils n’ont 
rien fait. Une fois la deuxième guerre commencée, le gouvernement de Kabila 
a prétendu que son ancien allié, le Rwanda, était responsable de 
l’obstruction à l’enquête des Nations Unies et a promis de collaborer avec 
les futures enquêtes onusiennes. Les Nations Unies n’ont rien fait.

Le conseil de sécurité devra nommer une commission d’experts pour reprendre 
l’enquête de 1997 et aussi pour enquêter sur des accusations de crimes de 
guerre commis ultérieurement par tous les belligérants au Congo.

Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter:
A New York, Suliman Baldo:    +1-212-216-1297
                                                     +1-973-429-2534
A Buffalo, Alison DesForges:    +1-716-881-2758
A Bruxelles, Jean-Paul Marthoz:  +32-2-732-2009


-- 
Ethel Higonnet

Africa Associate
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue
34th Floor
New York, NY 10018
tel: (212) 216-1834
fax: (212) 736-1300
email: higonne@hrw.org

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Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie 
(Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) *
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Everytime somebody keep silent when faced with tyranny, someone else dies 
(Wole Syinka, Nobel Prize for Literature)     *
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