[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]

Bukavu 29.08.2k



Bruxelles le 30/08/2000
Depuis Bukavu nous venons de recevoir le message suivant.
La source est sure - mais nous en gardons l'anonymat.
Paolo (anb-bia)
------------


Message de Bukavu, 29.08.2000 21h20

Depuis la diffusion, par les ondes de RFI, de l'information venant des 
sources ecclésiastiques et de la Société Civile où il était question que 
des militaires ruandais avaient été vus à la kermesse le soir de 
l'attentat, le Gouverneur Katintima et la radio se sont lancés dans une 
campagne contre la Société Civile qu'ils accusent de revendiquer l'attentat 
et d'être de connivence avec le gouvernement Kabila pour s'attaquer aux 
civiles. Ces personnes devront répondre devant la justice. Ils ont parlé de 
ceux qui avaient été nommés parlementaires par Kabila et d'autres 
politiciens de Kabila.

Plusieurs de ces personnes ont été arrêtées ce matin et ont été amenées à 
une destination inconnue. Certains pensent qu'elles ont été amenées au 
Rwanda. (MM. Chirhalwirwa, Bapolisi, et Muzalia wa Kyembwe, professeurs à 
l'ISP, et Mme Mutijima de la Société Civile).

Ce matin, les étudiants de l'ISP ont voulu protester, mais les autorités 
ont envoyé la police encercler l'ISP. Après altercation entre policiers et 
étudiants, les policiers se sont retirés quelques mètres. Plus tard, des 
étudiants de plusieurs Institutions ont pu se rassembler et commencer une 
manifestation qui a été dispersée par les militaires. Tirs en l'air, 
bagarre entre étudiants et militaires, deux ou trois militaires pris par 
les étudiants, des étudiants sérieusement tabassés et emmenés par les 
militaires.

Ces personnes ont fait l'objet d'intimidation et de tracasseries depuis un 
certain temps et surtout depuis que leur nomination au Parlement de 
Kinshasa avait été annoncée. Les autorités ont trouvé l'occasion qu'elles 
cherchaient pour les arrêter.

La radio annonce ce soir, journal de 18.30 h, que les professeurs arrêtés 
ont été conduits à Goma et qu'ils sont dans les mains des services de 
renseignement et de sécurité du RCD.

Le gouverneur a reçu, tour à tour, les autorités de l'ISP et les étudiants 
pour les calmer et leur dire que ce qui est reproché à ces personnes est le 
fait d'avoir diffusé de fausses informations et que leur sort ne dépend pas 
de lui mais des services "nationaux " de renseignement et de sécurité du RCD.

La radio a annoncé aussi que les étudiants qui avaient été pris par les 
militaires ont été relâchés. Le gouverneur a invité les étudiants à 
reprendre leurs activités normalement et à demander les autorisations 
nécessaires au Maire de la ville avant de faire des manifestations. Il 
semble que la tention reste très forte chez les étudiants.

La radio a annoncé aussi que le gouverneur avait appelé le Vicaire Général 
de l'Archidiocèse pour demander des explications sur les informations 
diffusées par RFI et elle a passé quelques déclarations du Vicaire où il a 
dit notamment que quand l'Eglise de Bukavu fait une déclaration elle la 
signe. En plus, il a appellé à ne pas se précipiter dans des accusations et 
qu'une enquête puisse établir les responsabilités. Ces accusations 
précipitées perturbent les relations entre les Institutions.

[fin]

---------------------------
*****************************************************************
*   Veuillez nous excuser si vous avez deja recu ces textes   *
*           We apologise for any cross-posting               *
*                            ++++++++                              *
* Le materiel contenu dans ce communique' ne reflet pas forcement  *
* les points de vue de l'expediteur. Celui-ci n'accepte            *
* aucune responsabilite' sur la precision des sources originales.  *
*                       -------------                                   *
* The material contained in this communication may not be taken always  *
* to reflect the views of the sender. He accepts no responsibility as   *
* to the accuracy of the original sources.                              *
*                       -------------                                   *
*************************************************************************
**********************************************************************
*         Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous           *
*  se tait devant la tyrannie (Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) *
*                         --------                                  *
*   Everytime somebody keep silent when faced with tyranny,        *
*   someone else dies (Wole Syinka, Nobel Prize for Literature)     *
**********************************************************************
*************************************************************************
* Greeting from:                                                        *
* ANB-BIA   - Av. Ch.Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belgique             *
* Tel (32.2)420.34.36-Fax 420.05.49 - E-Mail anb-bia@village.uunet.be   *
* 
WWW: 
<http://www.peacelink.it/anb-bia/anb-bia.html>http://www.peacelink.it/anb-bia/anb-bia.html 

**************************************************************************