Weekly anb02274.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 27-02-2003      PART #4/7

* Congo (RDC). "No evidence of illegal acts" - After 18 months of work and 71 hearings, the Belgian Senate commission on the exploitation of natural resources in Congo RDC has concluded that no illegal acts were committed by the people and companies investigated. The conclusion was announced during a news conference in Brussels on 20 February, amid a highly charged political atmosphere. "Without prejudice of evidence to be brought in the future, the commission has not noted illegal acts committed by auditioned people," the report said. The 15-member Senate commission was established in November 2001 in the wake of the publication of the addendum report of the UN Panel of Experts on the Illegal Exploitation of Natural Resources and Other Forms of Wealth in Congo. The task of the commission was to investigate the alleged involvement of Belgian and non-Belgian companies in the illegal trade of natural resources of Congo, and to search for ways to prevent proceeds of such activities from fuelling war in the region. Opposition senators refused to endorse the text, saying that the recommendations "without any content" are aimed to protect "Belgian political and economic interests in the region". The senators said they would not be accomplice to the humanitarian catastrophe in Congo. The commission's findings and recommendations focus primarily on the trade in coltan, diamonds, gold, and wood from Congo, as well as on the trafficking of arms. It gave particular attention to the dealings of Belgian entrepreneur Georges Forrest with the Congolese state mining company Gecamines in Katanga Province. (IRIN, Kenya, 22 February 2003)

* Congo (RDC). Le RCD accuse - Le 21 février, le principal mouvement rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), a accusé Kinshasa de préparer des "contre-offensives" dans l'est du pays en prépositionnant du matériel de guerre en violation de divers accords de cessez-le-feu. Selon son porte-parole, "depuis une semaine, Kinshasa est en train de positionner des vedettes rapides équipées d'armes lourdes dans la localité de Moliro", sur le lac Tanganyika. Il accuse également l'armée gouvernementale "d'aménager de nouvelles pistes d'aviation au Sud-Kivu" et "d'un mouvement d'occupation systématique par des brigades motorisées de zones désengagées dans les provinces du Kasaï oriental et occidental", censées être démilitarisées. -- D'autre part, il y a quelques jours, le RCD-Goma a porté plainte devant la Cour pénale internationale contre le président Kabila pour "crimes contre l'humanité". Le RCD se réfère en particulier à ce qui s'est produit à Ankoro (quelque 500 km au nord de Lubumbashi) où, en novembre dernier, un massacre s'est soldé par la mort de 45 personnes. La responsabilité de ces crimes est attribuée aux militaires des Forces armées congolaises. (ANB-BIA, de sources diverses, 22 février 2003)

* Congo (RDC). Dialogue intercongolais - Le 24 février à Pretoria, s'est tenue la première rencontre plénière des experts et délégués retenus pour participer, avec le médiateur M. Moustapha Niasse, aux travaux de deux comités chargés de solutionner les dernières questions concernant la formation de l'armée nationale, la sécurisation des institutions de la transition, ainsi que la rédaction définitive de la Constitution de la transition. La grande absente était toutefois la délégation du RCD-Goma, représentée uniquement par son représentant permanent en Afrique du Sud. Malgré cela, M. Niasse a insisté sur la nécessité de respecter le calendrier des travaux, qui devraient se clôturer le 6 mars. (FSD/DC, Kinshasa, 24 février 2003)

* Congo (RDC). Militaires MLC condamnés - Un tribunal militaire du Mouvement de libération du Congo (MLC) à Gbadolite, en zone rebelle, a condamné plusieurs de ses militaires accusés d'avoir commis des exactions (soupçonnés de meurtres, pillages, viols et même cannibalisme) contre la population civile dans l'Ituri (nord-est). Le 20 février, un lieutenant a été condamné à la prison à vie pour quatre meurtres et son supérieur à 43 mois de prison pour non-assistance à personnes en danger et non-dénonciation des crimes. Le 22 février, dans un deuxième jugement, cinq membres de la rébellion, dont une femme, ont été condamnés à des peines de prison allant de 12 à 35 mois pour avoir "désobéi aux ordres". (D'après La Libre Belgique, 25 février 2003)

* Congo (RDC). 25 creuseurs délibérément asphyxiés - Dans la nuit du 21 au 22 février, 25 creuseurs clandestins sont morts asphyxiés dans une galerie de la mine de la Miba, société mixte d'exploitation du diamant au Kasaï oriental (zone gouvernementale), a annoncé l'Association africaine des droits de l'homme (ASADHO). Un groupe de creuseurs, entré clandestinement sur la concession, avait été poursuivi par des policiers affectés à la surveillance de la Miba. 25 se sont cachés dans une galerie "qui a été délibérément bouchée par les policiers à leur recherche, provoquant leur asphyxie et leur décès après quelques heures", précise l'ASADHO. Le lendemain, des creuseurs ont tenté d'exposer les corps des victimes à la résidence du gouverneur. Ce dernier a ordonné la dispersion des manifestants par les policiers, à l'aide de matraques et de coups de feu en l'air. (La Libre Belgique, 25 février 2003)

* Congo (RDC). Reprise du trafic fluvial - Le RCD-Goma a annoncé la reprise du trafic commercial sur le fleuve Congo entre Kisangani et Kinshasa, à l'occasion de l'arrivée du ministre français de la Coopération, M. Wiltzer. L'autorisation de la circulation des bateaux commerciaux sur le fleuve entre la première ville sous contrôle de la rébellion et la capitale ne concerne cependant que les marchandises. Kisangani, ville charnière entre l'est et l'ouest du Congo, est le lieu de passage des produits vivriers en provenance du Nord-Kivu et de l'Ituri qui venaient par route et étaient ensuite acheminés par le fleuve jusqu'à Kinshasa. (PANA, Sénégal, 25 février 2003)

* Congo (RDC). Ituri: Tirs contre un hélicoptère de la Monuc - Le 24 février dans l'après-midi, un hélicoptère de la Mission de l'Onu au Congo (Monuc) a essuyé un tir, une quinzaine de minutes après son décollage de Bunia (Ituri). L'appareil avait huit personnes à bord, dont le général Mountaga Diallo, le commandant de la Monuc. Le projectile est entré dans le cockpit, mais n'a pas fait de blessés. La délégation, qui repartait pour Beni, s'était rendue à Bunia afin d'examiner avec le président de l'Union des patriotes congolais (UPC), Thomas Lubanga, les moyens de relancer la commission de pacification de l'Ituri. L'UPC a nié toute implication dans l'incident. La Monuc a ouvert une enquête. -- 26 février. La Monuc a annoncé que les combats entre les milices rebelles et les forces rivales dans la région de l'Ituri ont repris ce matin. (D'après Misna, Italie, 25-26 février 2003)

* Côte d'Ivoire. Les "escadrons de la mort" - Le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), le principal mouvement rebelle ivoirien qui contrôle toute la moitié nord du pays, appelle la communauté internationale à prendre, sans délai, des sanctions contre les escadrons de la mort. Dans un communiqué, publié le 23 février, le MPCI presse le Conseil de sécurité des Nations unies de se saisir immédiatement de ce dossier et de rendre compte des enquêtes sur les charniers découverts et les massacres portés à sa connaissance. La veille, le ministre ivoirien de la Justice avait démenti l'implication d'éléments proches du gouvernement ou de la garde présidentielle dans les escadrons de la mort qui sévissent en Côte d'Ivoire. Il réagissait ainsi à un rapport du Haut commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, qui fait état de "nombreux assassinats, exactions et graves violations des droits humains", indiquant qu'il existe en Côte d'Ivoire des "escadrons de la mort" constitués "d'éléments proches du gouvernement, de la garde présidentielle et d'une milice tribale de l'ethnie du président Gbagbo, responsables de nombreux assassinats de personnalités politiques et économiques, ainsi que de citoyens dans la ville d'Abidjan". Le vendredi 21 février, durant toute la journée, des milliers de femmes avaient occupé les rues de la commune d'Anyama, banlieue à une vingtaine de kilomètres d'Abidjan, pour protester contre l'assassinat dans cette localité, par des forces de l'ordre, de deux membres de la communauté dioula. (D'après PANA, Sénégal, 23 février 2003)

* Côte d'Ivoire. Grave critique des évêques - Dans une "adresse à la nation", rendue publique le 24 février, les évêques ivoiriens ont dénoncé un "complot national et international sans précédent" contre leur pays pris en otage, selon eux, par les politiciens locaux et la communauté internationale. Ils reprochent aux hommes politiques ivoiriens leur responsabilité dans la crise. "Vos calculs et alliances parfois contre nature, vos mensonges et tricheries nous ont conduits à la situation de guerre que nous subissons depuis plusieurs mois", écrivent les évêques, avant de leur demander de se ressaisir. Mais ils s'en prennent également à la France (accusée d'armer les rebelles) et à la communauté internationale (peu concernée et qui veut "s'emparer du pays", objet de convoitises). Cette adresse des évêques est la première réaction officielle de la hiérarchie catholique depuis la signature, le 24 janvier, des accords de Marcoussis. Déjà le 16 février, l'archevêque d'Abidjan, Mgr Agré, avait dénoncé "un complot international" contre son pays. (ANB-BIA, de sources diverses, 24 février 2003)

* Côte d'Ivoire. Gbagbo under pressure - 20 February: International leaders urge President Gbagbo to implement an agreement to share power with the rebels. France's President Chirac and the UN Secretary-General, Kofi Annan, make the calls at the start of the Franco-African summit in Paris. -- In Côte d'Ivoire, the army attacks rebels with helicopters in the Zuenoula area after accusing them of breaking the truce. -- The President is not attending the Franco-African Summit. Instead, he is represented by Prime Minister Seydou Diarra. 21 February: Senegalese President Abdoulaye Wade has announced what appears to be a major concession by rebels in Côte d'Ivoire. He says the rebels appeared ready to forego the defence and interior portfolios in the proposed power-sharing government in return for unspecified, equally "prestigious" posts. The issue of the cabinet posts has proven a major stumbling-block since the outlines of a power-sharing scheme were agreed at talks in France in January to end the country's smouldering civil war. One of the rebels' top leaders says he is hopeful of reaching a final deal with the government at new talks in Paris this weekend. "We put forward two ideas which seem to be of interest -- that is to say, instead of the ministries of security and defence allocated to the rebels, they would be given two other ministries just as prestigious, and it seems that they have accepted this," President Wade says. He adds that he had been sceptical of progress only recently but has noted that "an evolution of public opinion on the ground". 23 February: The head of the Ivorian Popular Movement of the Great West (MPIGO) says the defence and interior ministries had been allocated to the rebels under an accord signed in Paris in January. "If they're taken away from us, we will tell the international community that civil war will break out," Felix Doha says. The threat comes as the Ivorian Prime Minister, Seydou Diarra, holds talks in Paris with the leader of another, larger rebel group, the Côte d'Ivoire's Patriotic Movement (MPCI). Mr Diarra arrives back in Abidjan to brief President Laurent Gbagbo on the talks, which are reported to have ended without agreement. 25 February: The main rebel movement, the Patriotic Movement of Côte d'Ivoire (MPCI), says President Laurent Gbagbo has rejected proposals by the new Prime Minister, Seydou Diarra, that would have given the rebels two senior ministries in a consensus government. In a statement, the MPCI says that Mr Gbagbo has rejected a list of names for members of a future government presented to him by Mr Diarra on 23 February, and says this is a flagrant violation of the Paris-brokered peace agreement. Mr Gbagbo has been discussing the make-up of a coalition government with the political parties and the prime minister since 23 February and has so far not made any statement. A spokesman for the rebels, Sidiki Konate, said the president had proposed giving key government posts to non-political professionals, and that the move would create extreme tension. 26 February: President Gbagbo is pushing ahead with his own plans for a new cabinet, despite rebel threats to resume fighting if their demands are ignored. A new consensus cabinet, aimed at bring to an end a five-month partition of the country, is being presented to an international committee. But it is reported to include non-political professionals in key cabinet posts, after Mr Gbagbo rejected proposals from new Prime Minister Seydou Diarra that would have given the main rebel group two senior ministries. (ANB-BIA, Belgium, 26 February 2003)

* Côte d'Ivoire. Impasse - 20 février. Le centre des discussions sur la crise ivoirienne s'est à nouveau déplacé à Paris, où se tient le sommet France-Afrique. A Bouaké, réagissant à des déclarations du président togolais, le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI) a encore réaffirmé être "détenteur exclusif" des ministères de l'Intérieur et de la Défense, ainsi que de cinq ministères ordinaires. Le secrétaire général du MPCI s'est envolé pour Paris, à l'invitation du nouveau Premier ministre, M. Seydou Diarra. D'autre part, l'état-major de l'armée ivoirienne a annoncé que des combats se déroulaient entre rebelles et forces régulières près de Zuénoula, une ville située au niveau de la ligne de cessez-le-feu. -- 23 février. Le Premier ministre M. Diarra est rentré à Abidjan, après un séjour à Paris au cours duquel il a continué de travailler à la constitution de son gouvernement toujours inexistant. Sa rencontre avec le chef politique rebelle Guillaume Soro n'a pas permis de surmonter le blocage sur la répartition des postes ministériels. Les rebelles continuent de réclamer la Défense et l'Intérieur, obtenus à Marcoussis. "Nous sommes prêts à reprendre les armes", a mis en garde le colonel Gueu du MPCI, sans toutefois arrêter de date. Le Conseil de sécurité des Nations unies a encore appelé toutes les parties à appliquer les accords de Marcoussis sur le partage du pouvoir. --24 février. Les rebelles jouent l'apaisement. "Une éventuelle reprise de la guerre n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré à Paris Guillaume Soro. Il a cependant invité le Premier ministre à rendre publique "sans délai" la composition du nouveau gouvernement. -- 25 février. Selon le porte-parole du MPCI, le président Gbagbo aurait refusé la liste du gouvernement de réconciliation nationale présentée par M. Diarra, ce qui risque de "mettre le feu aux poudres". La présidence ivoirienne n'a pas confirmé cette information, mais selon des sources autorisées, M. Gbagbo envisagerait de confier les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur à des techniciens. Dans la soirée, il a présenté le cabinet de son propre choix aux représentants de plusieurs partis ivoiriens. Le nombre de portefeuilles y est augmenté de 36 à 46 -- 11 au lieu de 7 revenant au parti présidentiel. Les "ministères de souveraineté" seraient attribués à des "techniciens", en fait proches du pouvoir. (ANB-BIA, de sources diverses, 27 février 2003)

* Côte d'Ivoire. Massacre imputé aux rebelles - Une soixantaine de gendarmes ivoiriens et une cinquantaine de leurs enfants ont été abattus le 6 octobre à Bouaké par des rebelles du MPCI, a affirmé Amnesty International le 26 février, dans un rapport détaillé. Dans ce rapport intitulé "Côte d'Ivoire: une suite de crimes impunis", l'organisation affirme que toutes ces personnes ont été conduites de leur caserne où flottait pourtant un drapeau blanc, jusqu'a un camp militaire où elles ont été froidement abattues par des "éléments armés du MPCI". Les autorités du MPCI avaient affirmé que ces gendarmes étaient morts au combat. Selon Amnesty, le MPCI lui a fait part de sa "surprise sur de nombreux points du rapport", mais l'organisation fonde son rapport sur des "témoignages directs". (Ndlr.: Le secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro, a démenti mercredi soir sur France 3 les accusations d'Amnesty, dénonçant une manipulation). (La Libre Belgique, 27 février 2003)

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