Weekly anb12122.txt #5



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 12-12-2002      PART #2/5

* Burkina Faso. Interconnexion électrique - Le 9 décembre, une table de bailleurs de fonds sur l'interconnexion électrique Bobo Dioulasso-Ouagadougou, longue de 385 km, a entamé ses travaux dans la capitale burkinabé en vue de mobiliser des ressources pour réaliser ce projet. Sa réalisation nécessitera environ 56 milliards de FCFA (plus de $86 millions). Le projet, continuation d'un projet d'interconnexion Côte d'Ivoire-Burkina Faso, comprend l'adaptation du réseau de Ouagadougou et l'électrification des localités le long de la ligne. La première étape du projet d'interconnexion Côte d'Ivoire-Burkina Faso est fonctionnelle depuis 1996 et dessert les régions de l'ouest du pays jusqu'à Bobo-Dioulasso. (PANA, Sénégal, 9 décembre 2002)

* Burkina Faso. Zongo: 4 ans d'impunité - Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo, directeur de l'hebdomadaire L'Indépendant, était assassiné sur une route dans le sud du Burkina Faso. Aujourd'hui, Reporters sans frontières dénonce le peu d'avancée de l'enquête. Les responsables politiques du pays font tout pour qu'elle ne débouche pas sur un procès. De son côté, la justice burkinabé pratique l'immobilisme. Aussi RSF demande aux Nations unies de se saisir du dossier et d'exiger la tenue d'un procès. (RSF, France, 11 décembre 2002)

* Burundi. L'accord d'Arusha et l'armée - Le 5 décembre, le président Buyoya a réservé la primeur des explications sur l'accord d'Arusha aux officiers de la garnison de Bujumbura, manifestement crispés. Aux termes de l'accord, la toute puissante armée burundaise est appelée à se faire "petite", à remettre tous ses équipements à une force étrangère de maintien de la paix et à accepter son cantonnement. Elle devrait ensuite s'ouvrir à des éléments de la rébellion pour former ensemble de nouvelles forces de défense et de sécurité ethniquement plus équilibrées. Une telle démarche apparaît aux yeux de certains officiers et hommes de troupes interrogés comme "humiliante". L'appréciation est largement partagée au sein de la population civile tutsi qui domine l'armée gouvernementale. De leur côté, les Hutu majoritaires auront attendu 30 ans pour à nouveau espérer une place qui leur revient au sein des forces nationales. (Rappelons que l'accord de cessez-le-feu a été signé entre le gouvernement et les Forces pour la défense de la démocratie (FDD) de Pierre Nkurunziza. L'autre groupe rebelle, les Forces nationales de libération (FNL), a déclaré que cette trêve ne le concerne pas et qu'il continuera le combat). -- Les 6 et 7 décembre, douze personnes ont été tuées dans des affrontements entre armée et rebelles, en dépit du cessez-le-feu. Sept civils et un rebelle ont été tués dans un accrochage entre soldats gouvernementaux et les combattants des FDD dans le centre du pays, a déclaré l'armée. Aucun représentant des FDD n'a pu être joint pour commenter l'information. - Le 9 décembre, le président Buyoya a entamé une tournée à l'intérieur du pays pour expliquer le contenu de l'accord sur le cessez-le-feu. (ANB-BIA, de sources diverses, 9 décembre 2002)

* Central. Afr. Rep. Gabonese troops arrive - 4 December: The first contingent of the regional Central African Economic and Monetary Community Force (CEMAC) arrives in the Central African Republic's (CAR) capital, Bangui. "Yesterday about 90 Gabonese soldiers came and many more are expected today," Xavier Sylvestre Yangongo, the CAR's junior minister of defence says. The mandate of the CEMAC force -- headed by Gen Barthelemy Ratanga of Gabon -- is to protect CAR's President Ange-Felix Patasse. The force will replace the 200-man Libyan contingent that has been protecting Patasse since the abortive coup by former President Andre Kolingba in May 2001. The troops will also occupy strategic sites in Bangui, and monitor the border between the CAR and Chad. (IRIN, Kenya 5 December 2002)

* Centrafrique. Les rebelles restent présents - Les rebelles partisans du général Bozizé contrôlent encore une grande partie des zones centrales et septentrionales de la RCA, de la frontière nord avec le Tchad jusqu'à environ 40 km de la capitale Bangui, confirme l'AFP. Leur quartier général serait localisé à Bossangoa, à quelque 300 km au nord de Bangui, au long d'une route de liaison avec le Tchad. Ils occuperaient également la voie principale le long de la frontière avec le Cameroun, ainsi que la localité de Bossembélé. Au début du mois de novembre, selon des sources de Misna, ils étaient massivement présents dans la ville de Kabo (région de Ouham). Leur présence est confirmée maintenant dans les centres de Kaga Bandoro, Damara et Dekoa. (Ndlr.: Selon l'AFP, Damara a été reprise par les forces loyalistes le 7 décembre). (Misna, Italie, 6 décembre 2002)

* Comores. Mercenaires italiens - Le 5 décembre, la police italienne a annoncé la découverte d'un réseau de mercenaires italiens qui comptait perpétrer un énième coup d'Etat aux Comores, dans le but de renverser l'actuel président, le colonel Azali Assumani, et y installer de nouveaux dirigeants. Ceux-ci auraient promis aux mercenaires d'importants investissements dans ce "paradis pour touristes" de l'océan Indien. Les deux principaux mercenaires, Franco Nerozzi et Fabio Leva, ont été mis en examen pour "association à but terroriste" et sont actuellement aux arrêts domiciliaires. Selon la police, les armes pour réaliser ce putsch se trouvaient en Afrique du Sud et au Mozambique, où des complices locaux étaient chargés de les faire parvenir aux Comores lors du déclenchement du coup d'Etat. (RFI, France, 7 décembre 2002)

* Congo-Brazza. Enlèvement de membres du CICR - 5 décembre. Un délégué français et un employé congolais du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été enlevés par des rebelles membres des milices ninja dans le sud du Congo, a annoncé le gouvernement. C'est la première fois que les milices ninja s'en prennent à des membres d'une organisation humanitaire au Congo. L'enlèvement a été confirmé à Genève par le CICR qui se dit "vivement préoccupé", mais ne mentionne pas les Ninja, se bornant à rapporter que les deux hommes ont été enlevés "par sept hommes armés non identifiés". L'enlèvement a eu lieu le 4 décembre dans l'après-midi près du village de Doungou, dans la région de Bouenza, à plus de 250 km au sud de la capitale. Les deux hommes ont été emmenés vers une destination inconnue, alors qu'ils procédaient à l'évaluation des besoins de personnes déplacées dans la région. -- Le 9 décembre, une source militaire a annoncé que les deux otages avaient été localisés dans la zone de Kinkembo, proche du Pool, mais que l'armée exclut tout recours à la force pour les libérer. (ANB-BIA, de sources diverses, 9 décembre 2002)

* Congo (RDC). $2,5 milliards d'aide - Les bailleurs de fonds du Congo-Kinshasa, réunis cette semaine à Paris, ont promis plus de 2,5 milliards de dollars à ce pays en pleine crise sociale et humanitaire, a indiqué la Banque mondiale. Les bailleurs se sont aussi entendus sur la nécessité de faire accéder le pays à l'initiative des Pays pauvres très endettés (PTTE) - un programme visant à alléger les paiements de la dette. La réunion "constitue la reconnaissance des efforts du gouvernement (de Kinshasa) vers la paix et les réformes économiques", selon le communiqué de la Banque mondiale. Il faut noter cependant que certains bailleurs lient le versement effectif des fonds à une stabilisation politique. (La Libre Belgique, 7 décembre 2002)

* Congo (RDC). Guerre et paix en Ituri - 7 décembre. L'Ituri (nord-est) ne connaît pas de trêve militaire, indique une dépêche de l'agence Misna. Les miliciens de J.P. Bemba, chef du Mouvement de libération du Congo (MLC), et de son allié fantoche Roger Lumbala, dirigeant d'une poignée de soldats formant le RCD-National, semblent vouloir conquérir les villes de Beni et de Butembo. Leur objectif serait de chasser l'autre "seigneur de guerre" Mbusa Nyamwisi et son mouvement armé, le Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-ML), qui a récemment perdu du terrain. Selon des informations diffusées le 6 décembre par Radio-Okapi, la radio de la Monuc, les deux groupes rebelles amassent de grandes quantités d'armes. Un avion Antonov qui a quitté la ville de Gbadolite, était attendu à Isiro et à Wamba, avec des munitions. Ce transport d'armes est une nouveauté. -- 10 décembre. Cependant, dans un communiqué reçu par l'AFP à Kinshasa, le RCD-N a annoncé une trêve "sur tous les fronts" à partir du 8 décembre. Un comité conjoint des observateurs de la Monuc, du RCD-N et du RCD-ML se rendra sur le terrain pour constater les positions occupées par les différentes forces, ajoute le communiqué. Une réunion sur les moyens de faire cesser les conflits entre petits mouvements rebelles et milices armées en Ituri s'est tenue durant le week-end à l'initiative du représentant spécial de l'Onu, Amos Namanga Ngongi. (ANB-BIA, de sources diverses, 10 décembre 2002)

* Congo (RDC). Reprise des pourparlers intercongolais - Le 9 décembre, un nouveau cycle de pourparlers intercongolais s'est ouvert à Pretoria (Afrique du Sud), réunissant des délégués du gouvernement, de mouvements rebelles, de milices, de l'opposition politique et de la société civile. S'adressant à la session plénière d'ouverture, un des médiateurs, le ministre sud-africain Sydney Mufamadi, a assuré que les "ingrédients" d'un accord sur un nouvel ordre politique en République démocratique du Congo étaient réunis. Toutefois, les négociations ajournées le 22 novembre, il reste de nombreux points de divergence, principalement au sujet des responsabilités au niveau de la collégialité de la fonction présidentielle et des structures de l'Etat (entreprises publiques, diplomatie, administration publique), ainsi que de la démilitarisation de la ville de Kinshasa et la formation d'une armée restructurée. Selon un observateur, les discussions tournent en rond, à cause de l'intransigeance des protagonistes. (ANB-BIA, de sources diverses, 10 décembre 2002)

* Congo (RDC). War situation continues - 5 December: Amnesty International welcomes the decision of the UN Security Council, taken on 4 December, to expand the deployment of MONUC. However, this expansion must be used to protect human rights where they are most seriously at risk. 7 December: MISNA reports that the militiamen of Jean-Pierre Bemba, leader of the Congolese Liberation Movement (MLC) and of his ally Roger Lumbala, leader of the RCD-National, seem intent on capturing the cities of Beni and Butembo, in the area of the Virunga Natural Reserve, not far from the border with Uganda. 11 December: MISNA reports that there is a growing concentration of rebel forces in the area of Yanonge, near Kisangani. Some 200 men of RCD-Goma have already arrived in the area and others are due to arrive. It is suggested that in reality they are only using Yanonge as a crossing point, and are in fact heading towards Kisangani. (ANB-BIA, Belgium, 11 December 2002)

* Congo (RDC). Pretoria talks -- on and off - 9 December: Talks resume in Pretoria today between the Kinshasa government, the main rebel groups, the unarmed opposition and representatives of Congolese civil society. Delegates have been given until the weekend to draw up the terms for an inclusive, transitional government. So far, the different sides have agreed to three important principles: 1) The transitional government will be followed in about two years time by democratic elections. 2) Joseph Kabila will stay on as President. 3) There will be four Vice-Presidents. The Kinshasa government and the largest two rebel groups -- the MLC and RCD-Goma will each have a Vice-President, and the political opposition parties will have the fourth. Beyond that, the disagreements begin. 11 December: MISNA reports that the negotiations in Pretoria are once again suspended. This news was conveyed by the UN mediators present at the talks. They say the decision to suspend the talks was taken "in extremis". (ANB-BIA, Belgium, 11 December 2002)

* Congo (RDC). Radio fermée à Bukavu - Le 9 décembre, les services de renseignements du RCD-Goma ont fermé Radio Maendeleo, arrêtant le directeur Kizito Mushizi, les journalistes et tous les présents. En cause: une émission diffusée le dimanche 8 décembre, au cours de laquelle le public a pu s'exprimer sur l'imposition de nouvelles plaques de voiture. Celles-ci sont honnies par la population locale parce qu'elles coûtent de 70 à 120 dollars et ne sont pas reconnues par les pays voisins, sauf le Rwanda, ni par les Maï-Maï qui tiennent de nombreuses zones rurales dans la région. Un arrêté de fermeture de la radio a été annoncé. -- Le 10 décembre, 3 des 5 collaborateurs de la radio ont été remis en liberté: un technicien, un journaliste et le chargé des finances. D'autre part, selon une source locale, une colonne d'enfants de l'école primaire (de 7 à 12 ans) ont envahi, en fin de matinée, les bureaux des services des contributions à Bukavu en scandant des slogans "plaques, plaques" et ont commencé à arracher les nouvelles plaques minéralogiques des voitures en stationnement devant les bureaux. Bukavu était à sa deuxième journée de grève générale contre les menaces du RCD pour obliger les propriétaires de véhicules à acheter ces plaques. -- Le 11 décembre, le directeur et le chef des programmes de Radio Maendeleo ont été relâchés. (ANB-BIA, de sources diverses, 12 décembre 2002)

* Corne de l'Afrique. Présence américaine - De passage en Crète, le 9 décembre, pour une tournée dans la Corne de l'Afrique, avant de se rendre dans le Golfe, le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, n'a pas écarté la possibilité pour Washington d'accroître sa présence militaire dans la région pour lutter contre les réseaux terroristes d'Al-Qaeda qui pourraient y avoir, en partie, trouvé refuge. Pour l'instant, les armées américaines utilisent la seule base de Djibouti, où elles font stationner un millier de leurs hommes. Mais M. Rumsfeld a indiqué que plusieurs pays de "cette région instable" de la Corne de l'Afrique ont proposé aux Etats-Unis d'utiliser leurs installations militaires. Le ministre américain n'a pas identifié ces pays. On sait seulement qu'il a prévu, outre Djibouti, d'inscrire l'Ethiopie et l'Erythrée au programme de sa visite. Il a aussi laissé entendre que les Etats-Unis sont prêts à partager le renseignement avec certains pays de la région et à bénéficier de droits de survol de leur espace aérien. (La Monde, France, 11 décembre 2002)

* Horn of Africa. US military bases - 10 December: The United States can have access to Eritrea's military bases as part of its war against terror, President Isaias Afewerki has said. He made the offer to US Defence Secretary Donald Rumsfeld, who began a four-nation tour of the Horn of Africa in the capital, Asmara. Mr Rumsfeld did not say whether the USA would take Eritrea up on its offer. The USA has more than 1,000 elite troops stationed on a warship off the coast of Djibouti, where Mr Rumsfeld is going tomorrow, acting as its regional terror command centre. But Mr Afewerki's offer marks a change of tone in relations between Eritrea and the USA. In October, the USA accused Eritrea of human rights abuses. Eritrea responded by accusing the CIA of plotting against it. 11 December: The United States will retain its military base in Djibouti for several years, Donald Rumsfeld has said. Some 900 US troops are now based at former French Foreign Legion Camp Lemonier and hundreds are due to arrive in the next few days. However, President Omar Ismael Guelleh has said that he will only allow Djibouti to be used as base to attack Itaq if it is sanctioned by the United Nations. Djibouti also hosts some 2,700 troops from France. (ANB-BIA, Belgium, 11 December 2002)

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