Weekly anb10103.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 10-10-2002  PART #3/7

* Congo (RDC)/Rwanda. Retrait des troupes - 4 octobre. Le retrait des troupes rwandaises du Nord et du Sud-Kivu s'achèvera totalement le samedi 5 octobre, annonce la presse kinoise ce vendredi, au moment où l'armée rwandaise poursuivait jeudi encore le repli de ses unités. Selon des sources rwandaises, une quarantaine de camions chargés d'environ 1.500 soldats venus de la ville d'Uvira ont franchi jeudi le poste frontière rwandais. A Uvira, un bataillon de la rébellion du RCD a pris le relais des Rwandais pour sécuriser la ville, mais de nombreux habitants disent craindre les pillages et des incidents entre le RCD et les milices tribales. D'autre part, au Rwanda, de nombreuses personnes affirment ne pas bien comprendre les raisons du "départ précipité" des troupes rwandaises du Congo et se disent inquiètes pour la sécurité du pays suite à ce retrait. Elles jugent la rébellion congolaise, alliée du Rwanda, incapable de tenir correctement les positions laissées par les militaires de Kigali, et croient que Kinshasa nourrirait le projet d'attaquer le Rwanda pour se venger des quatre années d'occupation. - D'autre part, le 4 octobre à Lubumbashi, 6.000 soldats zimbabwéens ont pris part à une cérémonie marquant leur retrait du Congo; dans quelques semaines, 18.000 militaires zimbabwéens doivent quitter le territoire congolais. -- 5 octobre. Les derniers soldats rwandais ont officiellement quitté le Congo, a assuré le chef d'état-major de l'armée rwandaise. Selon Kigali, 21.600 soldats ont quitté le pays en trois semaines. -- 6 octobre. Des combats ont éclaté à Uvira entre les soldats du RCD, remplaçant l'armée rwandaise, et des milices tribales Maï-Maï. Depuis quelques jours, les milices Maï-Maï ont pris le contrôle de toutes les rives nord-ouest du lac Tanganyika, selon des sources concordantes de l'AFP_. Après la localité de Fizi, elles ont investi sans violence Baraka, après le départ des troupes du RCD. -- 8 octobre. Selon l'agence PANA, de nombreux ressortissants de la RDC à l'étranger appellent à l'envoi d'une tierce partie pour se rendre compte de l'effectivité du retrait des troupes rwandaises, face aux informations faisant état du retour de ces dernières par des voies détournées. (ANB-BIA, de sources diverses, 8 octobre 2002)

* Congo (RDC). The RCD's preliminary agreement with the Govt. -- On-going fighting - 7 October: The rebel Rally for Congolese Democracy (RCD) says it has reached a preliminary agreement with the government on both the ceasefire and the country's political future. The RCD says the deal outlines a power-sharing agreement and the formation of a transitional government of national unity. 8 October: MISNA reports that the Mayi-Mayi appear to be peparing to launch an offensive against Uvira, South Kivu, controlled by the Congolese Rally for Democracy-Goma (RCD-Goma. Two days ago, the combatants seized the port of Kalundu just 7km south of Uvira. 9 October: MISNA reports that hundreds of people have arrived in Rugomba, Burundi, just a few kilometres from the border with Congo RDC. They are mostly Burundian civilians from the area of Luvungi (halfway between Uvira and Bukavu). (ANB-BIA, Belgium, 9 October 2002)

* Congo (RDC). Concertations à Pretoria - Les concertations de Pretoria entre les opérateurs politiques et les membres de la société civile en vue de conclure un pré-accord global, se sont poursuivies le 8 octobre. Finalement, tous les participants se sont accordés sur le plan proposé par le président sud-africain: le schéma "1+4" (1 président secondé par 4 vice-présidents), comme architecture institutionnelle de la transition. Cet accord signifie une avancée significative. Les participants ont également tenté d'harmoniser les divers ministères du futur gouvernement. Dans la formule à 5 têtes, il n'est pas prévu de Premier ministre. Il reviendrait donc au président de la République de coordonner l'exécutif. (D'après Le Potentiel, Kinshasa, 9 octobre 2002)

* Congo (RDC). Kisangani: heurts avec étudiants - Dans la nuit du 8 au 9 octobre, un groupe de militaires du RCD-Goma s'est introduit dans la résidence du doyen de la faculté de Lettres de l'université de Kisangani, dérobant des objets de valeur. Le professeur ayant appelé à l'aide, des étudiants sont intervenus, mais ont été chassés par les tirs des militaires; un étudiant aurait été grièvement blessé à la jambe. A l'aube, la communauté étudiante a réagi, mais la police est intervenue pour disperser les manifestants. Ceux-ci ont alors attaqué un minibus transportant des observateurs des Nations unies et les soldats de la Monuc ont tiré en l'air pour les éloigner. (Ndlr. Selon d'autres sources, ils auraient tiré sur les manifestants pour se protéger et auraient blessé deux étudiants). Dans l'après-midi, le calme était revenu. (D'après Misna, Italie, 9 octobre 2002)

* Congo (RDC). UN tries to encourage foreign investment in mines - The United Nations has approached investment banks to encourage international mining investment in Congo RDC after the withdrawal of foreign armies from the eastern part of the country. On 9 October, investment bankers said the UN was encouraging financiers to re-appraise mining projects in Congo in an attempt to drum up corporate interest in the mineral-rich country. The UN is anxious that assets relinquished by armies fighting in Congo's four-year civil war are brought swiftly under the control of legitimate corporate entities, which had largely fled the country. Five neighbouring countries maintained a military presence in Congo during its civil war. Angola, Namibia and Zimbabwe backed the Kinshasa government, while Uganda and Rwanda supported rebel movements. (Financial Times, UK, 10 October 2002)

* Côte d'Ivoire. Fighting pushes up cocoa prices - On 7 October. Renewed fighting in Côte d'Ivoire gave cocoa a push higher. Mediation efforts between the Ivorian government and rebel forces were reported to have collapsed at the weekend. Renewed fighting helped push London December cocoa to a fresh 16-year high of £1,565 a tonne. Traders who had been betting on a political resolution sooner rather than later were buying cocoa to hedge their positions. The latest fighting has been concentrated on the city of Bouake, far north of the cocoa belt. But the rebels of the Patriotic Movement of Côte d'Ivoire have fighters some 150km from regions growing 40 per cent of the world's cocoa. So far beans are reported to be reaching the ports, but there have some disruptions. (ANB-BIA, Belgium, 7 October 2002)

* Côte d'Ivoire. La trêve est rompue - 3 octobre. Le jeudi soir, les rebelles et le gouvernement se sont entendus pour signer un accord de cessez-le-feu le lendemain à Yamoussoukro. L'annonce est intervenue après des négociations entre le groupe de contact de la CEDEAO et des représentants des rebelles à Bouaké. Malgré cette annonce, la tension reste vive et chez les deux parties le ton reste martial. -4 octobre. Les deux camps semblent respecter le principe d'une trêve, mais les mutins ont tout de même abattu un commandant de brigade à Bouna (nord-est) et les forces loyalistes semblent profiter de l'arrêt des combats pour faire avancer leurs troupes. Dans la soirée, on attendait toujours la signature d'un cessez-le-feu. Annoncée pour l'après-midi, la signature a été retardée. Le texte soumis par la CEDEAO exige que les mutins déposent les armes et que "l'autorité du gouvernement soit rétablie sur tout le territoire", ce qui revient à la capitulation des rebelles. -- 5-6 octobre. Les médiateurs ont échoué dans leur tentative d'arriver à un accord de cessez-le-feu. Le président Gbagbo a refusé de signer cet accord. Dans la nuit du samedi au dimanche, le régime a envoyé des renforts disposant d'armements neufs dans la direction de Bouaké, où les combats ont repris. Des combats opposaient également gouvernementaux et rebelles à Sakassou (42 km au sud-ouest de Bouaké). A Korhogo, une colonne de troupes gouvernementales aurait été repoussée par les mutins. Le dimanche soir, la télévision ivoirienne a appelé à l'expulsion du pays des immigrés burkinabé "qui sont principalement à la base de nos malheurs". -- 7 octobre. La France a encore regretté que le président Gbagbo ait refusé de signer l'accord de cessez-le-feu, l'appelant à la réconciliation. D'autre part, le gouvernement du Burkina Faso a dénoncé les exactions dont sont victimes ses ressortissants en Côte d'Ivoire. Sur le terrain, les forces gouvernementales ont poursuivi leur offensive. Elles sont entrées dans le centre de Bouaké, où les combats à l'arme légère se poursuivaient dans l'après-midi. Les habitants restaient terrés chez eux ou tentaient de fuir la ville, terrorisés. On ignore le nombre de victimes. Dans la soirée, le ministre de la Défense a annoncé que "les terroristes qui occupaient Bouaké ont été mis en déroute", provoquant la liesse à Abidjan. Mais plus tard, on apprenait que les gouvernementaux s'étaient retirés et que les rebelles étaient à nouveau maîtres de la ville. Ils se seraient également emparés de la ville de Vavoua, plus à l'ouest. -- 8 octobre. La situation reste confuse. Un calme précaire semblait régner à Bouaké, où quelques tirs ont cependant été entendus dans l'après-midi. Les forces régulières se seraient retranchées à une vingtaine de kilomètres à l'est. Dans la soirée, le président Gbagbo s'est dit prêt à engager des discussions avec les mutins, à condition toutefois qu'ils déposent les armes. Il a également annoncé la tenue prochaine d'un autre sommet de la CEDEAO sur la crise ivoirienne, sans en donner la date ni le lieu. Il a par ailleurs annoncé l'arrêt de la destruction des bidonvilles d'Abidjan, habités majoritairement par des immigrés, et un effort financier pour le reclassement de tous ceux qui ont été déplacés. -- 9 octobre. Les rebelles, qui contrôlent toujours Bouaké, ont rejeté l'appel du président Gbagbo, refusant de déposer les armes parce qu'ils n'ont aucune confiance. Un porte-parole des mutins a toutefois affirmé qu'ils restaient "ouverts au dialogue". D'autre part, le Ghana et le Niger ont décidé d'organiser l'évacuation de leurs citoyens de Côte d'Ivoire. Par ailleurs, selon des sources concordantes, quelque 4.000 ressortissants burkinabé ont été chassés dans la région de Duékoué (ouest). Leurs biens auraient été pillés et on compterait plusieurs tués et blessés graves. Le pape Jean-Paul II a appelé la communauté internationale à aider la Côte d'Ivoire à retrouver la paix. (ANB-BIA, de sources diverses, 9 octobre 2002)

* Côte d'Ivoire. Peace denied - 3 October: Relief agencies that have reached rebel-held areas, have found that access to food, water and medicine are of critical concern. 4 October: Rebels are due to meet government officials in the capital, Yamoussoukro, to sign an immediate ceasefire, halting a 16-day revolt which has plunged the region into turmoil. A group of mediators from neighbouring West African countries secured the agreement after a day of discussions with the mutineers in the city of Bouake. "We have achieved an important first step to the process of dialogue and negotiating an end to the crisis," chief mediator Mohamed ibn Chambas said afterwards. Hundreds have been killed and thousands displaced by the uprising against the authority of President Laurent Gbagbo which began on 19 September. Troops from the former colonial power, France, have been protecting the capital from a rebel advance. The signing ceremony is due to take place at 1600 (1600 GMT) and rebel chief Tuo Fozie said the talks aimed at bringing about a peaceful resolution to the crisis will continue after the ceremony. "We want a stable Côte d'Ivoire in which everybody is Ivorian and everybody is equal," Mr Fozie said. Many of the rebels come from the largely Muslim north of the country and have long complained of discrimination by Christian southerners. The rebels are calling for the overthrow of Mr Gbagbo and for fresh elections in which all political parties would be allowed to participate. 5 October: Negotiators say an agreement will be signed by rebels and government officials, today. A signing of a ceasefire deal had been due to take places between the two sides in the capital, Yamoussoukro, yesterday. But both questioned the wording of the agreement and the truce ceremony has now been shifted to the front-line town of Tiebissou. 7 October: Fighting has broken out between rebels and government forces after the failure of talks to achieve a ceasefire. Explosions and gunfire were heard in the city of Bouake -- the country's second city and a stronghold of soldiers who mutinied more than two weeks ago. The clashes are believed to have occurred in the east of the city, where French military observers say hundreds of government troops have been deployed. The fighting started after President Laurent Gbagbo refused to sign a ceasefire with the rebel forces which control about half the country. The West African mediators who tried to arrange a ceasefire between the government and mutineers over the past three days are now returning home. The mediators said Ivorian government wanted the rebels to disarm before agreeing a ceasefire. 8 October: Rebel fighters are planning to launch a counter offensive after managing to hold on to the centre of Bouake. Troops loyal to the Ivorian Government were forced to retreat to the outskirts of the city late yesterday afternoon after heavy fighting with the rebels. Residents in Bouake, the country's second largest city, say the fighting has died down but it remains unclear who really has control of the city. Earlier an army spokesman said that the rebels fled northwards during a government offensive, and soldiers are no longer meeting any resistance. But one of the rebel leaders Sergeant Sherif Usman said it is they who are in charge. "The loyalists have fled and it is we who control Bouake," he said. "They entered the city, then retreated because they took major casualties," he added. For more than two weeks the city has been in the hands of rebels from the Patriotic Movement who now control about half of the country. "We are preparing an offensive, it's the strategy we shall adopt from now on," Sergeant Usman said. He said the rebel fighters would head south "with vehicles and heavy weapons". -- The same day, MISNA reports that yesterday, armed men took control of Vavoua. There has been no confirmation as yet regarding victims of this action. -- President Laurent Gbagbo makes a speech on national television, urging people not to attack foreigners. In his second national address since the rebellion began nearly three weeks ago Mr Gbagbo spoke of an increase in xenophobia. Almost a third of the people Côte d'Ivoire are of foreign origin, but recently homes of immigrant workers have been burned down and many foreigners have been robbed and assaulted. In his speech, the President also addresses the rebels for the first time, saying that if they lay down their arms, the government is prepared to negotiate with them. 9 October: The rebels reject a call by President Gbagbo to disarm ahead of negotiations. Bouake's rebel commander, Warrant Officer Tuo Fozie says: "He is playing games and I don't trust what he says. We're not going to lay down our weapons before negotiations". -- Pope John Paul II launches an appeal for the opening of the reconciliation process between the government and rebels. He says: "I invite you to join me in prayer, for the Lord to inspire all efforts towards reconciliation, and to support efforts of the international community, particularly those from the African Union, aimed at favouring dialogue". (ANB-BIA, Belgium, 10 October 2002)

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