de Kisangani pour votre information








Vendredi 17 mai

Le calme de l'avant midi a été  perturbé par des
coups de feu entendus  vers la fin de la matinée dans
aux abords du Pont Tshopo. Ces coups de feu ont été
tiré pour disperser la foule qui venait s’enquérir de la
nouvelle du flottement des corps  dans les alentours
du Pont Tshopo.

En effet, depuis l’après-midi du mardi 14 mai le
pont Tshopo est sous garde militaire. C’est le jeudi 16
mai à 18 h 00 que cette garde a été levée.
Curieusement vers 18 h 30, deux corps auraient fait
surface à la rivière Tshopo. Cette nouvelle qui s’est
propagée de bouche à oreille dans la commune de la
Thopo et à la Rive Droite de la Tshopo a fait que les
familles dont les proches sont portés disparus se
rendent le lendemain  - vendredi - à la rivière dans
l’espoir de revoir, quoi qu’en décomposition, un des
leurs. C’est vers 9 h 00 que le régate a commencé. En
effet, des corps ont commencé à apparaître et
disparaître dans la rivière Tshopo  à trois endroits sur
un rayon de 800 m: à proximité du pont, au bord du
canal derrière la centrale de la SNEL et non loin de la
plage de l’UNIBRA.  Il es difficile de dire s’il n’agit des
mêmes corps qui apparaissent et disparaissent pris
par le tourbillon ou de plusieurs corps, entraînés à
tour de rôle  par le courant qui les fait remonter avant
de les entraîner vers le bas. Néanmoins une dizaine de
corps (12 à 15) ont animé cette manifestation.
Certains corps sont sans tête, d’autres ont été
éventrés, plusieurs portent de traces de baïonnettes. Il
a été aussi aperçu des sacs bombés et ensanglantés.

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce
spectacle innouï a traumatisé davantage la population
de la Tshopo et des environs. Pour les disperser,
l’armée a tiré des coups de feu isolés en l’air. Vers 13
h 00, les coups de feu ont été intenses et nourris. Le
CICR et la MONUC ont été refoulés. Seuls le génie
militaire était autorisé pour des raisons que tout le
monde voudrait connaître. Qu’a-t-il à cacher même au
service spécialisé et dûment habilité par les textes
internationaux  comme le CICR. Vers 15 h 00, un
camion venant du pont Tshopo et passant par le
Rond-Point SGA, escorté par deux jeep militaires
(parmi lesquelles, la Jeep de la paroisse Christ-Roi
ravie par les militaires au Père Zabalo) a ramené
quelques corps en direction de l’Etat Major. Le Pont
Tshopo demeure sou haute surveillance militaire et
tout le quartier de l’UNIBRA est bouclé par l’armée.

Ce spectacle des morts refusant de mourir dans
l’anonymat et réclamant de façon non violente un
minimum de respect et d’affection de la part de leurs
proches et compagnons (de vie ou d’armes) a laissé
tout le monde désarçonné. Ils ont choisi ont choisi
une matinée paisible pour dénoncer comment
l’homme peut être pour les autres un loup. On dirait
un monde insolite. Même les gens de la MONUC
refoulés au pont n’ont pas pu cacher leurs larmes.

Entre-temps le nombre de disparus augmente:
à peu près une trentaine des policiers (deux corps des
policiers ont été découverts hier en état de
décomposition (un à Kabondo et un autre à Mangobo
devant le bureau de commune). On parle toujours
d’une vingtaine d’officiers portés disparus. 70 %
seraient originaires de l’Equateur et presque tous des
ex-FAZ.
Les aéroports ont ouvert, la MONUC a paisiblement
atterri aujourd’hui.

D’autre part la population est énervée par la
décision du Gouverneur de ne plus voir le Symposium
se tenir selon le calendrier initial. Pendant ce temps,
la RTNC (la radio nationale) continue des émissions
extrêmement injurieuses contre les Eglises et la
Société Civile.

Un Lobbying devrait être entrepris à tous les
niveaux pour que ces massacres délibérés soient
portés à la connaissance de l’opinion nationale et
internationale et condamnés. Ca dépasse les bornes.
IL faut nécessairement mobiliser la presse de la
plupart des pays et de façon continue pour des petits
articles autour de Kisangani.

A propos du Symposium, certains analystes
estiment qu’il lui faudrait chercher une taure formule
visant la solidarité avec les masses et le Lobbying
pour que la question du Congo revienne à la surface
comme cela a été à la guerre des 6 jours.






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