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Le retour a' la paix au Congo doit figurer a' l'ordre du jour du prochain sommet du G-8
- Subject: Le retour a' la paix au Congo doit figurer a' l'ordre du jour du prochain sommet du G-8
- From: Congosol - servizio informazioni <congosol at neomedia.it>
- Date: Sat, 8 Dec 2001 12:01:04 +0100
Title: Le retour a' la paix au Congo doit figurer a' l'ordre
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source: D.I.A.
3.12.2001
====================================================
LE RETOUR A LA
PAIX AU CONGO DOIT FIGURER A L'ORDRE DU JOUR DU PROCHAIN SOMMET DU
G-8
Kinshasa, le 3 decembre 2001
Des Ong et des communautes religieuses basees au Congo-Kinshasa ont rendu publique une declaration ou' elles demandent aux membres du G8 d'inscrire dans leur agenda le retour a' la paix en Republique Democratique du Congo (RDC).
Ce texte est parvenu a' l'agence D.I.A.
grace a' la Table de concertation sur les droits humains au Congo/Kinshasa, une publication de l' Entraide missionnaire - 15, rue de Castelnau Ouest, Montreal (Qc) H2R 2W3 - Tel. :(514) 270-6089 Telec. :(514) 270-6156 <mailto:emi at web.ca>emi at web.ca.
Voici l'integralite' de ce document.
"La tenue au Canada en juin 2002 du prochain Sommet du G-8 ou' l'avenir du continent africain sera au coeur des debats, devrait etre l'occasion pour les pays les plus riches de la planete de s'impliquer de maniere consequente dans le processus de paix en Republique Democratique du Congo (RDC).
La "premiere grande guerre africaine" qui y sevit depuis plus de trois ans, risque sinon de contrecarrer les efforts entrepris pour "lancer une guerre mondiale contre la pauvrete' et le sous-developpement" comme le reclament les chefs d'Etat africains dans le document Nouveau partenariat pour le developpement en Afrique (NPDA).
De nombreux facteurs inherents au conflit debordent des cadres du continent africain et le plan d'actions contenu dans la section Initiative pour la paix et la securite' du document NPDA pourrait s'averer impuissant a' regler le conflit congolais si la communaute' internationale n'assume sa part de responsabilite'.
Constat
Les populations congolaises vivent une catastrophe humanitaire sans precedent qui ne recoit pas encore l'attention reclamee par sa gravite'.
Selon une etude effectuee en mai dernier par International Rescue Committe, 2,5 millions personnes seraient mortes des suites directes (15 %) et indirectes (85 %) de la guerre depuis aout 1998.
Pour sa part, un rapport des Nations Unies, en septembre dernier, estimaient a' 2 millions le nombre des deplaces de guerre a' l'interieur du pays dont 980 000 dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
En aout dernier, trois agences internationales de secours d'urgence revelaient que 16 millions de personnes, soit le tiers de la population, avaient besoin d'une assistance alimentaire substantielle.
Dans certaines localites, elles estimaient a' 30 % le taux de malnutrition severe chez les enfants.
Cependant, en septembre, l'appel international du Programme alimentaire mondial (PAM) pour obtenir les 112M $US necessaires pour nourrir 1,4 millions de beneficiaires rejoints par l'organisme, n'avait atteint que 40 % de son objectif.
Alors que les medias orientent aujourd'hui toute l'attention du public vers le penible sort des deplaces et des refugies afghans, il est imperatif que les dirigeants des pays les plus riches qui discuteront du redressement economique de l'Afrique, considerent les consequences de la situation actuelle au Congo sur l'ensemble du continent et reagissent pour consacrer toutes les ressources et les demarches diplomatiques necessaires pour remedier a' cette crise.
Il ne s'agit plus de prevenir une catastrophe humanitaire; elle est deja' la'! Et c'est le processus de paix lui-meme qui pourrait etre en jeu a' cause " d'un trop grand deficit humanitaire" comme l'affirmait, debut mai, le sous-secretaire general aux affaires humanitaires de l'ONU, Kenzo Oshima.
D'autre part, la communaute' internationale a ete' tres lente a' reagir a' une guerre ou' se sont affrontees sur le sol congolais les armees de 7 pays etrangers.
Il aura fallu attendre presque trois ans, jusqu'en juin 2000, pour que le Conseil de securite' admette, dans sa resolution 1304, que le Congo etait victime "d'une violation de la souverainete' et de l'integrite' territoriale" de la part du Rwanda et de l'Ouganda et exige le retrait de leurs troupes.
Kinshasa, le 3 decembre 2001
Des Ong et des communautes religieuses basees au Congo-Kinshasa ont rendu publique une declaration ou' elles demandent aux membres du G8 d'inscrire dans leur agenda le retour a' la paix en Republique Democratique du Congo (RDC).
Ce texte est parvenu a' l'agence D.I.A.
grace a' la Table de concertation sur les droits humains au Congo/Kinshasa, une publication de l' Entraide missionnaire - 15, rue de Castelnau Ouest, Montreal (Qc) H2R 2W3 - Tel. :(514) 270-6089 Telec. :(514) 270-6156 <mailto:emi at web.ca>emi at web.ca.
Voici l'integralite' de ce document.
"La tenue au Canada en juin 2002 du prochain Sommet du G-8 ou' l'avenir du continent africain sera au coeur des debats, devrait etre l'occasion pour les pays les plus riches de la planete de s'impliquer de maniere consequente dans le processus de paix en Republique Democratique du Congo (RDC).
La "premiere grande guerre africaine" qui y sevit depuis plus de trois ans, risque sinon de contrecarrer les efforts entrepris pour "lancer une guerre mondiale contre la pauvrete' et le sous-developpement" comme le reclament les chefs d'Etat africains dans le document Nouveau partenariat pour le developpement en Afrique (NPDA).
De nombreux facteurs inherents au conflit debordent des cadres du continent africain et le plan d'actions contenu dans la section Initiative pour la paix et la securite' du document NPDA pourrait s'averer impuissant a' regler le conflit congolais si la communaute' internationale n'assume sa part de responsabilite'.
Constat
Les populations congolaises vivent une catastrophe humanitaire sans precedent qui ne recoit pas encore l'attention reclamee par sa gravite'.
Selon une etude effectuee en mai dernier par International Rescue Committe, 2,5 millions personnes seraient mortes des suites directes (15 %) et indirectes (85 %) de la guerre depuis aout 1998.
Pour sa part, un rapport des Nations Unies, en septembre dernier, estimaient a' 2 millions le nombre des deplaces de guerre a' l'interieur du pays dont 980 000 dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
En aout dernier, trois agences internationales de secours d'urgence revelaient que 16 millions de personnes, soit le tiers de la population, avaient besoin d'une assistance alimentaire substantielle.
Dans certaines localites, elles estimaient a' 30 % le taux de malnutrition severe chez les enfants.
Cependant, en septembre, l'appel international du Programme alimentaire mondial (PAM) pour obtenir les 112M $US necessaires pour nourrir 1,4 millions de beneficiaires rejoints par l'organisme, n'avait atteint que 40 % de son objectif.
Alors que les medias orientent aujourd'hui toute l'attention du public vers le penible sort des deplaces et des refugies afghans, il est imperatif que les dirigeants des pays les plus riches qui discuteront du redressement economique de l'Afrique, considerent les consequences de la situation actuelle au Congo sur l'ensemble du continent et reagissent pour consacrer toutes les ressources et les demarches diplomatiques necessaires pour remedier a' cette crise.
Il ne s'agit plus de prevenir une catastrophe humanitaire; elle est deja' la'! Et c'est le processus de paix lui-meme qui pourrait etre en jeu a' cause " d'un trop grand deficit humanitaire" comme l'affirmait, debut mai, le sous-secretaire general aux affaires humanitaires de l'ONU, Kenzo Oshima.
D'autre part, la communaute' internationale a ete' tres lente a' reagir a' une guerre ou' se sont affrontees sur le sol congolais les armees de 7 pays etrangers.
Il aura fallu attendre presque trois ans, jusqu'en juin 2000, pour que le Conseil de securite' admette, dans sa resolution 1304, que le Congo etait victime "d'une violation de la souverainete' et de l'integrite' territoriale" de la part du Rwanda et de l'Ouganda et exige le retrait de leurs troupes.
L'attention
accordee a' un conflit ou' le droit international a ete' bafoue'
systematiquement a ete' si faible, les interventions de la communaute'
internationale si limitees en comparaison a' d'autres crises de
moindre ampleur ailleurs dans le monde, que la population congolaise
s'est sentie victime d'une politique de "deux poids, deux
mesures".
Les droits de la personne continuent d'etre violes dans l'ensemble du pays alors que les auteurs des massacres a' grande echelle perpetres a' l'encontre des refugies rwandais en 1996 et contre les populations civiles de l'Est du pays par la suite, demeurent impunis.
La paix et la reconciliation entre les communautes de la RDC comme dans les autres pays de la region ne pourront s'instaurer sans que prenne fin cette impunite'.
L'exploitation illegale des nombreuses richesses du Congo et l'organisation de reseaux commerciaux paralleles et quelques fois criminels qui y est rattache' aussi bien dans la sous-region, le reste du continent que dans le monde, constituent un obstacle majeur a' la poursuite des objectifs definies dans le NPDA pour ce qui a trait au developpement du secteur minier ou celui des exportations du continent.
Mais en plus, elles sont directement liees a' la poursuite de la guerre comme l'ont demontre' deux rapports, l'un en avril et l'autre en novembre de cette annee, du Groupe d'experts sur l'exploitation illegale des ressources naturelles et autres richesses de la RDC remis au Conseil de securite' des Nations Unies.
Les conclusions des deux enquetes sont accablantes.
Dans le premier: "Le lien entre l'exploitation des ressources naturelles et la poursuite du conflit en RDC est bien reel." (par.
212) "Les principaux motifs du conflit en RDC sont devenus l'acces a' cinq ressources minerales de premiere importance - colombotantalite, diamant, cuivre, cobalt et or - ainsi que le controle et le commerce de ces matieres" (par.
213).
"L'exploitation des ressources naturelles de la RDC par des armees etrangeres revet aujourd'hui un caractere aussi bien endogene qu'exogene.
Le pillage, l'extorsion et la constitution d'associations de criminels sont devenus chose courante dans les territoires occupes.
Ces organisations, qui ont des ramifications et des liens dans le monde entier, constituent un grave probleme de securite' auquel la region va maintenant devoir faire face" (par.
214).
Et dans le deuxieme: "Par consequence, il y a un lien net entre la continuation du conflit et l'exploitation des ressources naturelles.
Il ne serait pas faux de dire que l'un entraine l'autre.
Les operations militaires et la presence de chaque camp en RDC ont ete' transformees en activites d'auto-financementŠ"
(par.147).
L'epineux probleme de l'exploitation illegale et du trafic des ressources naturelles au Congo, comme ailleurs en Afrique, n'est malheureusement pas aborde' dans le NPDA meme s'il constitue une des causes importantes des conflits, de la souffrance et de l'appauvrissement de nombreuses populations africaines.
S'ils veulent reellement contribuer au redressement du continent africain, les representants du G-8 se doivent de contribuer a' faire cesser ce fleau.
Des decisions prises lors de Sommets anterieurs meritent d'etre rappelees et appliquees.
Ainsi, lors de la rencontre de Birmingham en 1998, les Etats membres avaient elabore' un programme d'actions de protection des forets ou' ils s'engageaient, entre autres, a' combattre l'exploitation forestiere illegale.
Ils prevoyaient alors, en collaboration avec des pays partenaires et des organisations internationales, mettre en place des mesures de controle efficaces.
D'autre part, en 2000, a' Miyazaki au Japon, les chefs d'Etats adoptaient une series d'initiatives pour prevenir les conflits.
Le commerce illicite des diamants figurait comme un domaine d'intervention privilegiee.
Le "processus de Kimberley", en marche depuis mai 2000, doit fournir sur ce point des recommandations a' la prochaine assemblee de l'ONU.
Le prochain sommet devrait etre l'occasion de reactualiser leurs resolutions anterieures a' l'effet "d'empecher les diamants provenant de transactions illicites d'arriver sur le marche' du G-8".
Les droits de la personne continuent d'etre violes dans l'ensemble du pays alors que les auteurs des massacres a' grande echelle perpetres a' l'encontre des refugies rwandais en 1996 et contre les populations civiles de l'Est du pays par la suite, demeurent impunis.
La paix et la reconciliation entre les communautes de la RDC comme dans les autres pays de la region ne pourront s'instaurer sans que prenne fin cette impunite'.
L'exploitation illegale des nombreuses richesses du Congo et l'organisation de reseaux commerciaux paralleles et quelques fois criminels qui y est rattache' aussi bien dans la sous-region, le reste du continent que dans le monde, constituent un obstacle majeur a' la poursuite des objectifs definies dans le NPDA pour ce qui a trait au developpement du secteur minier ou celui des exportations du continent.
Mais en plus, elles sont directement liees a' la poursuite de la guerre comme l'ont demontre' deux rapports, l'un en avril et l'autre en novembre de cette annee, du Groupe d'experts sur l'exploitation illegale des ressources naturelles et autres richesses de la RDC remis au Conseil de securite' des Nations Unies.
Les conclusions des deux enquetes sont accablantes.
Dans le premier: "Le lien entre l'exploitation des ressources naturelles et la poursuite du conflit en RDC est bien reel." (par.
212) "Les principaux motifs du conflit en RDC sont devenus l'acces a' cinq ressources minerales de premiere importance - colombotantalite, diamant, cuivre, cobalt et or - ainsi que le controle et le commerce de ces matieres" (par.
213).
"L'exploitation des ressources naturelles de la RDC par des armees etrangeres revet aujourd'hui un caractere aussi bien endogene qu'exogene.
Le pillage, l'extorsion et la constitution d'associations de criminels sont devenus chose courante dans les territoires occupes.
Ces organisations, qui ont des ramifications et des liens dans le monde entier, constituent un grave probleme de securite' auquel la region va maintenant devoir faire face" (par.
214).
Et dans le deuxieme: "Par consequence, il y a un lien net entre la continuation du conflit et l'exploitation des ressources naturelles.
Il ne serait pas faux de dire que l'un entraine l'autre.
Les operations militaires et la presence de chaque camp en RDC ont ete' transformees en activites d'auto-financementŠ"
(par.147).
L'epineux probleme de l'exploitation illegale et du trafic des ressources naturelles au Congo, comme ailleurs en Afrique, n'est malheureusement pas aborde' dans le NPDA meme s'il constitue une des causes importantes des conflits, de la souffrance et de l'appauvrissement de nombreuses populations africaines.
S'ils veulent reellement contribuer au redressement du continent africain, les representants du G-8 se doivent de contribuer a' faire cesser ce fleau.
Des decisions prises lors de Sommets anterieurs meritent d'etre rappelees et appliquees.
Ainsi, lors de la rencontre de Birmingham en 1998, les Etats membres avaient elabore' un programme d'actions de protection des forets ou' ils s'engageaient, entre autres, a' combattre l'exploitation forestiere illegale.
Ils prevoyaient alors, en collaboration avec des pays partenaires et des organisations internationales, mettre en place des mesures de controle efficaces.
D'autre part, en 2000, a' Miyazaki au Japon, les chefs d'Etats adoptaient une series d'initiatives pour prevenir les conflits.
Le commerce illicite des diamants figurait comme un domaine d'intervention privilegiee.
Le "processus de Kimberley", en marche depuis mai 2000, doit fournir sur ce point des recommandations a' la prochaine assemblee de l'ONU.
Le prochain sommet devrait etre l'occasion de reactualiser leurs resolutions anterieures a' l'effet "d'empecher les diamants provenant de transactions illicites d'arriver sur le marche' du G-8".
Recommandations
L'etude prevue au prochain Sommet du G-8 des voies et moyens pour sortir le continent africain de sa "marginalisation" devrait etre l'occasion de placer la crise congolaise, actuellement la plus importante en Afrique, a' sa juste place des preoccupations internationales.
Le Canada, hote de la rencontre, devrait assumer un leadership important, a' long terme et plaider en faveur d'un engagement des pays les plus puissants du monde a' travailler energiquement au retour a' la paix en RDC et dans la region, et a' reduire la pauvrete' qui y sevit de maniere scandaleuse.
Ce leadership du Canada devrait porter sur les points suivants:
assurer l'acheminement de l'aide humanitaire en quantite' suffisante et de maniere coordonnee sur l'ensemble du territoire,
exercer les pressions necessaires sur toutes les parties pour qu'elles respectent l'entente conclue a' Lusaka en juillet et aout 1999 ainsi que les nombreuses resolutions du Conseil de securite'.
Des obstacles importants subsistent toujours.
Plus particulierement:
- le retrait complet des troupes etrangeres tarde, particulierement a' l'Est ou' le jeu changeant des alliances entres groupes rebelles differents et les troupes rwandaises et ougandaises provoque confrontations et insecurite
- la demilitarisation de la ville de Kisangani, exigee a' maintes reprises par le Conseil de securite', n'est toujours pas acquise
- la voie maritime entre Kinshasa et Kisangani sur le fleuve Congo, essentielle a' l'acheminement des secours d'urgence et a' la reprise des echanges commerciaux entre la capitale et l'interieur du pays est toujours fermee malgre' des engagements repetes
- la libre circulation des personnes et des biens entre territoires controles par des parties adverses est toujours empechee meme si elle etait prevue des la signature de l'accord de Lusaka et qu'elle ait ete' formellement acceptee lors de l'adoption du Pacte Republicain lors du pre-dialogue intercongolais a' Gaberone en aout dernier
- le dialogue intercongolais, premiere etape pour le retour a' la souverainete' nationale sur l'ensemble du territoire et la reconstruction d'institutions nationales devant mener a' la democratie, pietine.
Des pressions coordonnees a' l'echelle internationale sur chacune des parties et leurs allies respectifs devraient etre exercees pour que se deroule sans entrave un dialogue national constructif,
donner le support et les moyens necessaires a' la Mission d'observation de Nations Unies au Congo (MONUC) pour qu'elle accomplisse efficacement les taches urgentes qui lui sont devolues.
Le succes de la troisieme phase de la mission, telle qu'acceptee par le Conseil de securite' le 24 octobre dernier, est primordial pour le retour a' la paix et a' la securite' dans la region mais particulierement a' l'Est du Congo.
La communaute' internationale devrait peser de tout son poids pour que les operations de desarmement, demobilisation, rapatriement, reinstallation et reinsertion (DDRRR) des "forces negatives" se deroulent sur une base volontaire et selon les modalites etablies par l'accord de Lusaka soit sous la direction de la Commission militaire mixte avec l'assistance des Nations Unies.
Elle devrait s'opposer a' tout deploiement d'une force speciale conjointe de deux groupes rebelles, le Mouvement de liberation du Congo (MLC) et le Rassemblement congolais pour la democratie (RCD/Goma) dans le but de "traquer, desarmer et neutraliser toutes les forces negatives".
Les deux groupes projettent d'etablir cette force dans la ville de Kindu, la' meme ou' la MONUC compte installer son nouveau contingent.
Cette eventualite' fait peser de lourdes menaces sur les populations locales.
Pour n'etre pas intervenue afin de prevenir et arreter le genocide au Rwanda, et par la suite, de 1994 a' 1996, dans les camps de refugies afin de desarmer les milices rwandaises,
principales composantes des "forces negatives", la communaute' internationale porte une partie de la responsabilite' de leur presence au Congo.
Les troupes occupant l'Est, a' qui l'on avait laisser la tache de les neutraliser, se sont rendues coupables de massacres aupres des populations civiles congolaises accusees de soutenir leurs opposants.
Pour repondre aux
besoins de securite' de ces population de meme qu'a' ceux du Rwanda,
du Burundi et de l'Ouganda, des elements de la MONUC devraient
rapidement etre installes le long des frontieres communes.
De plus, la maniere dont seront traites les May May recele actuellement une importance particuliere.
Une grande partie de la population de l'Est du pays continue de les considerer comme des "combattants nationalistes" et non comme faisant partie des "forces negatives" a' l'exception de certains groupes particuliers.
Ils devraient participer au Dialogue intercongolais comme ils le reclament pour contribuer politiquement a' la solution de la crise et non s'opposer avec les armes aux resultats des negociations.
Adopter une politique d'aide au developpement en coherence avec les objectifs de paix poursuivis, pour les principaux bailleurs de fonds des pays de la region particulierement les institutions financieres internationales.
La politique d'aide telle qu'appliquee actuellement est pour le moins equivoque pour ne pas dire injuste aux vues des facilites accordees notamment par la Banque Mondiale et le FMI au Rwanda, a' l'Ouganda et a' l'Angola alors que la RCD, le Burundi et le Zimbabwe se voient refuses l'acces aux memes programmes.
Tous ces pays participent pourtant a' la meme guerre.
Ne donne-t-on pas l'impression de recompenser certains des belligerants et de prolonger la guerre? Toute aide budgetaire, aide a' la balance des paiements et remise de dette devraient etre gelees tant qu'il ne sera pas assure' que ces fonds ne sont pas utilises a' des fins militaires prolongeant ainsi cette guerre meurtriere.
L'exemple du Canada et des Pays-Bas, qui ont suspendu certains de leurs programmes d'aide au Rwanda a' cause de sa participation au conflit congolais devrait etre amene' au Sommet du G-8.
Les autres belligerants devraient egalement etre vises;
soutenir la reprise des enquetes commandees par la Commission des droits de personne de l'ONU sur les massacres des refugies rwandais et des civils congolais depuis 1996.
Enfin, les pays du G-8 devraient augmenter substantiellement leur aide au developpement pour le Congo.
Trente ans de dictatures et trois ans de guerre ont fini de detruire les infrastructures du pays et de reduire les conditions de vie des populations aux niveaux les plus bas de la planete.
Sous embargo international depuis plus de 10 ans, la RDC a atteint un stade de "sous-developpement" qui met en peril la securite', la stabilite' et le developpement de toute la region. À l'oppose', la paix, la stabilite' democratique et le redressement economique du pays entrainera dans son sillage toute la region. Une conference internationale sur la reconstruction de la RDC devrait permettre de mobiliser les ressources et d'orienter les efforts de tous les intervenants.
Le Canada devrait engager des fonds nouveaux et substantiels pour la reconstruction de la RDC.
Ces fonds devraient etre utilises pour repondre aux besoins les plus pressants des populations et devraient miser sur des approches d'intervention qui consolident les capacites de la societe' civile.
Les populations ont deja' demontre' qu'elles sont capables de s'organiser dans les conditions les plus adverses.
Le renforcement des associations qu'elles ont mises sur pied devrait leur permettre de jouer un role significatif pour rehabiliter le pays et reclamer des pratiques de bonne gouvernance dans les nouvelles institutions issues de la transition.
La premiere condition prealable a' tout developpement reste la paix.
Considerant le nombre de pays impliques dans la guerre au Congo, l'ampleur de ses repercussions dans la region et sur une grande partie du continent, le Canada devrait inclure la question du retour a' la paix en RDC dans les discussions preparatoires au prochain Sommet du G-8.
Montreal, le 28 novembre 2001." (D.I.A.)
De plus, la maniere dont seront traites les May May recele actuellement une importance particuliere.
Une grande partie de la population de l'Est du pays continue de les considerer comme des "combattants nationalistes" et non comme faisant partie des "forces negatives" a' l'exception de certains groupes particuliers.
Ils devraient participer au Dialogue intercongolais comme ils le reclament pour contribuer politiquement a' la solution de la crise et non s'opposer avec les armes aux resultats des negociations.
Adopter une politique d'aide au developpement en coherence avec les objectifs de paix poursuivis, pour les principaux bailleurs de fonds des pays de la region particulierement les institutions financieres internationales.
La politique d'aide telle qu'appliquee actuellement est pour le moins equivoque pour ne pas dire injuste aux vues des facilites accordees notamment par la Banque Mondiale et le FMI au Rwanda, a' l'Ouganda et a' l'Angola alors que la RCD, le Burundi et le Zimbabwe se voient refuses l'acces aux memes programmes.
Tous ces pays participent pourtant a' la meme guerre.
Ne donne-t-on pas l'impression de recompenser certains des belligerants et de prolonger la guerre? Toute aide budgetaire, aide a' la balance des paiements et remise de dette devraient etre gelees tant qu'il ne sera pas assure' que ces fonds ne sont pas utilises a' des fins militaires prolongeant ainsi cette guerre meurtriere.
L'exemple du Canada et des Pays-Bas, qui ont suspendu certains de leurs programmes d'aide au Rwanda a' cause de sa participation au conflit congolais devrait etre amene' au Sommet du G-8.
Les autres belligerants devraient egalement etre vises;
soutenir la reprise des enquetes commandees par la Commission des droits de personne de l'ONU sur les massacres des refugies rwandais et des civils congolais depuis 1996.
Enfin, les pays du G-8 devraient augmenter substantiellement leur aide au developpement pour le Congo.
Trente ans de dictatures et trois ans de guerre ont fini de detruire les infrastructures du pays et de reduire les conditions de vie des populations aux niveaux les plus bas de la planete.
Sous embargo international depuis plus de 10 ans, la RDC a atteint un stade de "sous-developpement" qui met en peril la securite', la stabilite' et le developpement de toute la region. À l'oppose', la paix, la stabilite' democratique et le redressement economique du pays entrainera dans son sillage toute la region. Une conference internationale sur la reconstruction de la RDC devrait permettre de mobiliser les ressources et d'orienter les efforts de tous les intervenants.
Le Canada devrait engager des fonds nouveaux et substantiels pour la reconstruction de la RDC.
Ces fonds devraient etre utilises pour repondre aux besoins les plus pressants des populations et devraient miser sur des approches d'intervention qui consolident les capacites de la societe' civile.
Les populations ont deja' demontre' qu'elles sont capables de s'organiser dans les conditions les plus adverses.
Le renforcement des associations qu'elles ont mises sur pied devrait leur permettre de jouer un role significatif pour rehabiliter le pays et reclamer des pratiques de bonne gouvernance dans les nouvelles institutions issues de la transition.
La premiere condition prealable a' tout developpement reste la paix.
Considerant le nombre de pays impliques dans la guerre au Congo, l'ampleur de ses repercussions dans la region et sur une grande partie du continent, le Canada devrait inclure la question du retour a' la paix en RDC dans les discussions preparatoires au prochain Sommet du G-8.
Montreal, le 28 novembre 2001." (D.I.A.)
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Servizio informazioni Congosol
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