Weekly anb10112.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 11-10-2001      PART #2/7

* Algeria. Berbers get language rights  -  4 October: The Government of Algeria says it has agreed to a series of demands by the ethnic Berber community, including official recognition of the Berber language. A statement issued by President Abdelaziz Bouteflika said that a constitutional amendment will be drawn up instituting the change. Such reforms had previously been strongly opposed by powerful circles in the majority Arab community, in particular the military, as well as by the Islamist movement. A statement issued by President Bouteflika said the government had agreed to the demands after serious unrest flared up following the killing of Berber protestors by police last April. The recognition of the Berber language, known as Tamazight, as an official language of the country will require changing the constitution. It is nothing short of a fundamental reappraisal of the way Algeria regards itself. Since independence from France in 1962, the majority Arab community, backed by both the military and Islamist lobbies, have maintained that Arabic must be the sole language to be recognised by the state. That has always been regarded as an affront by the Berbers, who claim to represent over a quarter of the population and say their culture and language are distinct. The impetus for the change has been the recent Berber unrest which has provoked a wave of ethnic sentiment that brought hundreds of thousands of Berbers onto the streets, clearly startling the military-backed government. Its announcement of concessions comes as Prime Minister Ali Benflis begins a series of conciliatory meetings with Berber leaders. He is telling them that the government will also agree to initiate legal proceedings against paramilitary police accused of shooting dead some 60 Berber civilians during the recent clashes. An official inquiry has already judged that the deaths were a result of police over-reaction to peaceful protests. 5 October: The Algerian authorities have banned an ethnic Berber protest planned to take place in Algiers today, as police tighten security there on the anniversary of the start of the 1988 bread riots. The Berbers have rebuffed a series of concessions offered by the Algerian Government, including recognition of their language, and have vowed to press ahead with the mass rally. Berber leaders from the Kabylie region said the offer fell short of their demands, and that the government was trying to engineer a split in their long-running campaign for official recognition and justice. They did say, however, that they would limit the demonstration to a token 5,000 participants. Another march is planned for November.   (ANB-BIA, Brussels, 5 October 2001)

* Algérie. Nouvelle marche empêchée  -  La coordination des Arouchs, les comités de villages de Kabylie, a la très nette impression de s'être fait duper par la déclaration du Premier ministre, affirmant que ses "principales revendications" étaient en passe d'obtenir satisfaction. Dans l'esprit du mouvement, il n'avait jamais été question que la reconnaissance du tamazight comme langue officielle à côté de l'arabe soit séparée des quatorze autres revendications de sa "plate-forme". Aussi entendait-il déposer ce document à la présidence de la République le 5 octobre. Mais pour la troisième fois en trois mois, les autorités ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité pour empêcher la marche à Alger de quelque 5.000 délégués kabyles. Bloqués à deux barrages de la gendarmerie, ceux-ci se sont contentés d'un sit-in avant de rebrousser chemin. Pendant ce temps, les policiers tentaient aussi d'empêcher un autre rasssemblement organisé à Alger par RAJ, l'association de jeunes la plus connue du pays, à l'occasion de la commémoration des émeutes du 5 octobre 1988. Quelques personnes interpellées, notamment le secrétaire général de RAJ, ont été libérées quelques heures plus tard.   (ANB-BIA, de sources diverses, 6 octobre 2001)

* Algérie. Violences  -  Le 3 octobre au soir, un sous-préfet et un procureur de la République ont été assassinés à un faux barrage dressé par un présumé groupe islamiste sur la route nationale 12 à Aghlad, entre Tizi-Ouzou et Bejaïa (Kabylie). Les deux victimes (M. Nacer Meguellati, sous-préfet de Sidi Aïch, et le procureur de Bougaa) circulaient à bord d'un véhicule sur cette route montagneuse qui traverse la forêt de Yakouren, réputée pour abriter les troupes du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dirigé par Hassan Hattab. - Les 4 et 5 octobre, des violentes émeutes ont fait un mort (tué par les forces de sécurité) et une centaine de blessés à Labiod Sid Cheick, à 500 km au sud d'Alger. Elles ont éclaté après que le sous-préfet de la région eut annoncé des mesures jugées insuffisantes par la population. Quelque 300 personnes, des jeunes pour la plupart, ont incendié et saccagé les symboles de l'Etat, notamment le siège de la mairie. La révolte couvait depuis des années dans cette région pastorale abandonnée à elle-même. Quelque 120 travailleurs d'une entreprise communale n'ont pas reçu de salaire depuis 18 mois et n'ont aucune couverture sociale. La colère a été exacerbée par le népotisme, les abus et la hogra, ce mépris teinté d'injustice dans lequel les autorités tiennent les Algériens. Le 6 octobre, le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur les lieux. - Le 7 octobre, dix personnes, dont 9 islamistes armés, ont été tuées. Un groupe de neuf islamistes armés a été abattu par les forces de sécurité dans le massif montagneux de Boutecka, dans la région de Jijel (300 km à l'est d'Alger). Des islamistes ont tué pour leur part une jeune fille et grièvement blessé un jeune homme sur une route à 340 km au sud-ouest d'Alger.   (ANB-BIA, de sources diverses, 10 octobre 2001)

* Algérie/UE. Vers un accord d'association  -  L'Algérie et l'Union européenne se sont engagées à signer un accord d'association avant la fin de cette année, a déclaré le 10 octobre à Bruxelles le président de la Commission européenne, Romano Prodi, à l'issue d'un entretien avec le président Bouteflika. L'UE est déterminée à renforcer ses liens économiques et politiques avec l'Algérie, a déclaré M. Prodi. M. Bouteflika a souligné que des progrès considérables ont été réalisés dans les négociations entre les deux parties en vue de la signature de cet accord avant la fin de l'année.   (PANA, Sénégal, 10 octobre 2001)

* Angola. Une guerre "insensée"  -  Un véritable carnage a eu lieu à Cuango (Lunda Norte) suite à un assaut des rebelles de l'Unita. Les faits se sont produits le 29 septembre, mais n'ont été révélés que le 4 octobre. On déplore 80 tués, de très nombreux blessés et un grand nombre de disparus. Le nouvel ambassadeur américain en Angola, M. Dell, a indiqué que la guerre en Angola devenait "de plus en plus insensée". Arrivé le 5 octobre à Luanda, M. Dell a appelé les Angolais à une plus grande détermination, de crainte que les acquis de la démocratie soient compromis par les forces qui cherchent la guerre et le conflit. - Dans la province de Cuanza-Norte, quelque 500 personnes ont été tuées et 200 blessées entre janvier et septembre 2001, selon un rapport des autorités régionales. La plupart des victimes ont été tuées par des mines ou dans des embuscades de la rébellion. Cuanza-Norte est une des provinces où les affrontements entre rebelles et soldats sont les plus réguliers.   (ANB-BIA, de sources diverses, 7-10 octobre 2001)

* Angola. Angolan farmers help feed the hungry  -  The World Food Programme (WFP) in Angola have launched a new project to involve local farmers in producing food for some of the millions of Angolans who have been displaced by the civil war. In the province of Huila, in the south-west, the WFP is starring to distribute nearly 5,000 tonnes of basic food stuffs purchased with a $3 million donation from the Angolan government. All of this food was purchased from Angolan producers, both commercial farmers and small-scale peasant farmers.   (ANB-BIA, Brussels, 10 October 2001)

* Burundi. Message des évêques  -  Pour que le Burundi soit pacifié, il est nécessaire de privilégier la voie du dialogue, d'interrompre les violences et de faire taire la haine. Ce sont les points principaux du message rédigé par les évêques catholiques burundais qui sera lu le dimanche 7 octobre dans toutes les églises du pays. Dans le document intitulé "Nous devons réussir la paix", les prélats invitent les hommes politiques à accomplir leur rôle de serviteurs de la communauté et de protecteurs du bien-être de la population. Les évêques réclament la conversion de tous les chrétiens du pays, en vue de la mise en place du gouvernement de transition élaboré dans le cadre des négociations d'Arusha.   (Misna, Italie, 5 octobre 2001)

* Burundi. Attaques mortelles  -  Au moins 16 personnes ont été tuées et d'autres portées disparues ou blessées dans des attaques armées attribuées à la rébellion burundaise depuis le jeudi 4 octobre dans la province de Bubanza. Une attaque surprise d'un groupe d'assaillants déguisés en militaires gouvernementaux a eu lieu le jeudi dans la commune de Rugazi, faisant 12 tués et 3 blessés graves dont des soldats. Le samedi matin, 4 autres personnes ont été tuées et 2 portées disparues lors d'un attaque rebelle dans la localité de Kajeke. Le samedi 6 octobre a également été une "journée chaude" dans le sud de Bujumbura, avec des attaques simultanées contre cinq positions de l'armée. Il y aurait eu des morts de part et d'autre. Ces combats sont accompagnés d'un vaste mouvement de populations prises entre deux feux. En province de Bubanza, on dénombre près de 4.000 déplacés. La route nationale 7, reliant la capitale aux régions du Sud, a été fermée.   (PANA, Sénégal, 8 octobre 2001)

* Burundi. Transition government -- on or off?  -  4 October: The new transition government will not be set up on 1 November. A new date will soon be set for the beginning of the three-year transition period. The delay has been caused by the failure to reach agreement on the composition and deployment of a task force. 8 October: A leading exiled Hutu politician, Jean Minani, has said over Gabon's Africa No.1 Radio, that he is ready to return home before the full establishment of a special protection unit for him and his colleagues. -- A group of seven pro-Hutu parties have laid down a ten-point plan they say must be adopted before a transitional government can be set up in Burundi. 10 October: Two rival Hutu groups fighting in Burundi, have arrived in South Africa for peace talks -- the first time they've agreed to take part since leaving the Burundi peace process in 1998. They are the Burundi National Liberation Front and the Forces for the Defence of Democracy.   (ANB-BIA, Brussels, 9 October 2001)

* Burundi. Nouveau projet de Constitution  -  6 octobre. Le gouvernement burundais vient d'adopter le nouveau projet constitutionnel de transition moyennant de nombreuses balises en raison de la complexité de la situation socio-politique du pays. Ainsi, le nouveau texte stipule notamment qu'aucune formation politique ne peut fonctionner sur la base d'exclusion ethnique ou régionale. Les membres du Parlement ne seront plus élus au suffrage universel, mais "seront désignés et devront s'inscrire dans les limites de l'équité et de l'équilibre entre forces politiques". De même, les appareils politiques représentés au Parlement devront présenter des candidats qui répondent au critère d'une large représentation de toutes les composantes ethniques de la nation. Des innovations ont été introduites afin de garantir une composiiton "équilibrée" de la Cour institutionnelle. Au niveau de l'exécutif, le nouveau texte sépare aussi clairement les domaines de compétence du président de la République de ceux de son adjoint. - 8 octobre. Selon une dépêche de l'agence Hirondelle, les partis tutsi ont réclamé, la semaine passée, des postes clés au sein du gouvernement intérimaire, dont l'inauguration est prévue le 1er novembre. Dans une lettre adressée au président Buyoya fin septembre, neuf partis politiques proposent que leur soient attribués plusieurs ministères clés, dont ceux de l'intérieur et de la sécurité publique, de la défense nationale et des finances. Ils proposent aussi d'inclure plus de membres tutsi au Sénat transitoire et que leur candidat à la présidence, Epitace Bayaganakandi, soit nommé à la tête de ce Sénat. - D'autre part, les deux mouvements rebelles, restés à l'écart des pourparlers, font signe de bonne volonté, signale l'agence Azania. Le FNL a annoncé qu'une délégation de son mouvement participera au sommet du 11 octobre, alors que les FDD ont dit qu'ils communiqueront leur décision le 10. - 9 octobre. La séance parlementaire, prévue pour analyser le projet gouvernemental de nouvelle constitution, a tourné court suite au refus des députés d'en discuter pour "défaut de procédure". La majorité des députés présents ont dénoncé "l'absence de concertation populaire". Le président du Parlement a promis d'inviter des membres du gouvernement à une séance d'explication. L'opinion publique burundaise assiste avec surprise à ces joutes oratoires...   (ANB-BIA de sources diverses, 10 octobre 2001)

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