Mgr Nterere - Bio



Veuillez trouver ci-dessous une petite biographie de Mgr Nterere, diffusée par les service de Net Press (Bujumbura, Burundi)

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Burundi - Décès. Le G7 perd un des siens ...

Bujumbura, le 6 mai 2001 (Net Press). ... Et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit de Mgr Jean-Berchmans Nterere, Evêque de Muyinga, pieusement décédé hier soir 5 mai 2001 alors qu'il rentrait du grand séminaire de Burasira où il était allé prendre part aux cérémonies marquant le jubilé d'or du séminaire.

Mgr Nterere était né à Nkuna en commune Kabezi (province de Bujumbura Rural). Il a fait ses premiers pas d'écolier à l'école primaire St Michel à Bujumbura et est entré au séminaire de Mugera pour terminer les études secondaires au séminaire de Burasira où il avait passé la journée d'hier pour célébrer les 50 ans d'existence de ce vieux creuset de l'élite tant catholique que nationale. Mgr Nterere est par la suite entré au grand séminaire de Bujumbura où il a fait la théologie avant de s'envoler pour Rome où il a poursuivi ses études en théologie. Il a été ordonné prêtre le 11 octobre 1970 à Bujumbura et fera ses débuts de sacerdoce à la paroisse de Kivoga en province de Muramvya (1970-1972). Il sera appelé à poursuivre ses études en théologie à Louvain où il défendra un doctorat en théologie. De retour de Belgique, il rentrera dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie où il jouera le rôle d'encadrement en qualité d'aumônier. Son rôle sera apprécié par les organisations politiques hutu de ces camps surtout pour son apport aux étudiants à la suite de l'échec du MEPROBA qu'il aida à créer le comité d'aide aux réfugiés du Burundi, comme le souligne le site de la " Ligue internationale de multimédias pour le peuple hutu du Burundi "(l'académie hutu) parlant des " héros hutu " dont Kanyarufunzo, Inamujandi, Rémy Gahutu, Ndadaye, etc. Il passera 6 ans en Tanzanie où il menera des activités fort appréciées par les ultra-hutu aux côtés des abbés Raphaël Ntigahera et Juvénal Bukubiyeko. Rentré au Burundi, il sera désigné curé de la paroisse Muyinga (1978-1980) avant d'être gratifié du prestigieux poste de recteur du grand séminaire de Bujumbura, alors unique grand séminaire du pays. Il occupera ces fonctions de 1980 à 1986, date à laquelle il sera appelé aux fonctions de directeur du bureau d'évangélisation qu'il dirigea jusqu'en 1988. De cette date à 1992, il sera vicaire général du diocèse de Muyinga. Le 18 février 1992, il est nommé évêque co-adjuteur du diocèse de Muyinga et sera intrônisé le 25 août 1994 à Muyinga. Il meurt en fonction d'évêque.

Côté politique, Mgr. Nterere était un des membres du comité de suivi de l'application de l'accord d'Arusha (CSA) représentant le G7 qui regroupe les organisations terroristes-génocidaires dont le CNDD responsable de beaucoup de massacres de chrétiens dont l'illustre disparu avait la charge spirituelle, notamment les jeunes séminaristes de Buta (massacrés le 30 avril 1997). Au moment où Pierre Buyoya faisait le lobbying auprès des évêques pour qu'ils l'aident à se maintenir au pouvoir, Mgr Nterere s'était illustré en prenant publiquement position pour le départ à tout prix du chef de l'Etat actuel, avec ou sans cessez-le-feu. Ce qui avait d'ailleurs créé une certaine cacophonie au sein de la hiérachie catholique hutu, puisque dans le même temps, l'archevêque de Gitega plaidait de son côté pour le maintien au pouvoir de Pierre Buyoya.

Côté succession, l'on sait que l'Eglise catholique interdit formellement toute campagne électorale même déguisée sous peine d'excommunication des ambitieux. Mais il ne manquera pas d'âmes parmi certains prêtres et autres vicaires généraux " episcopables " et ce avant les funérailles, pour penser que l'heure de la consécration a sonné pour eux. Parmi les vieux vicaires généraux figure le vicaire général du diocèse de Bujumbura, Mgr. Gabriel Baregensabe, éternel n° 2 de tous les évêques de la capitale. Son heure a-t-elle sonné ? Mais, ce serait sans compter avec l'archevêque de Gitega pour lequel il a servi sans pour autant que celui-ci pense à lui, car il a préféré imposer contre vents et marées, et ce avec la complicité du prédécesseur de l'actuel nonce apostolique, Mgr. Gervais Banyankirubusa comme évêque co-adjuteur du diocèse de Ngozi. Il y a cet autre handicap qu'il est tutsi. Signalons qu'avec le fameux " équilibre " ethnique, le Burundi compte aujourd'hui 2 évêques tutsi sur 5 hutu. Comme quoi au Vatican aussi, le mérite est considéré comme secondaire par rapport à la forme du nez. Ajoutons à titre de rappel que l'Eglise Catholique compte de par le monde près de 4 000 évêques, que les prélats de chaque pays ont le privilège d'être reçus en privé ensemble par le Pape une fois les 5 ans dans ce qu'on appelle visite " ad limina " et que chaque Evêque a l'insigne honneur, mais pas le plaisir, d'être inhumé dans sa cathédrale.

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